Dimanche 26 mai – Australie, fin du chapitre
Après avoir vécu dans le
Western Australia, traversé le South Australia en auto-stop, visité
le Victoria, le New South Wales et le Queensland, nous voici dans le
Northern Territory. La boucle est bouclée. Nous aurons mis un pied
dans tous les États de l'Australie. Et ce n'est pas sans nostalgie
que nous vivons nos dernières heures dans ce pays qui nous aura
accueilli pendant 7 mois.
Darwin ne sera pas notre
ville favorite. Dans le Northern
Territory, 30 % de la population est aborigène. Nous pensions
terminer notre périple avec une ville typique, mais en fait pas du
tout. Darwin est tout sauf une ville d'australiens. Essentiellement
des voyageurs et des expatriés, dont beaucoup de français. Pas très
dépaysant pour le coup ! Comme à Cairns, il est impossible de
s'y baigner, du fait de la présence de crocodiles marins. Hier, nous
avons passé la journée dans la piscine à vagues installée sur le
front de mer. Seule attraction de la ville avec les quelques galeries
d'art aborigène. On a d'ailleurs craqué pour l’œuvre d'un
artiste local, en souvenir de notre aventure australienne.
De
tous les pays que l'on a eu l'occasion de visiter, c'est celui où
les gens ont été les plus accueillants et généreux (à
l'exception peut-être du Canada). Sans doute parce qu'ils ne
manquent de rien. Certains traders prédisent une forte hausse du
dollars australien d'ici la fin de l'année. Selon eux, l'économie
mondiale reposera sur ce pays. Si ce n'était pas aussi loin de notre
terre natale, de notre famille et de nos amis, nous nous y
installerions sans hésitation. Le taux de chômage est
quasi-inexistant, le soleil est là toute l'année, l'ambiance est
relax - « no worries », comme ils disent - et enfin,
c'est beau. Bref, de quoi faire le bonheur de beaucoup.
Cette
expérience nous aura donné l'occasion de connaître une autre
partie de notre famille, sans qui notre aventure n'aurait pas été
là même. On en profite donc pour remercier à nouveau Gill, Bob,
Mandy, Didier, et Spence. Nous n'oublierons pas non plus notre
passage à Exmouth et les moments passés avec Anaick, Léo, Hélène
et Abel.
La
traversée du pays en auto-stop reste notre aventure la plus
audacieuse et sans doute la plus enrichissante. Notre reportage est
en cours de montage. L'avant première est prévue pour le mois de
juillet.
D'ici
là, il nous reste encore quelques bons moments à passer. Ce soir,
nous serons à Bali où nous retrouvons notre ami Gurvan, puis nous
rejoignent Cécile, Anne-Laure, David, Tifenn et Yann.
Les autres, on vous donne rendez-vous le 6 juillet. Ne vous inquiétez
pas, on vous ramène le soleil, c'est promis.
Jeudi 23 mai – Cairns
Nous continuons notre tour
de l'Australie en faisant au saut à Cairns, extrême nord du
Queensland.
L'accent est encore
différent ici. Il fait chaud et humide, rien à voir avec le climat
et le décor du Western Australia. Certains paysages font penser à
ceux que l'on peut observer en Asie ou en Indonésie. Nous y
passerons 4 jours. Notre sentiment en quelques mots :
touristique, jeune, babas cool, et capitale australienne du sushi
(miam).
La ville aux deux
facettes.
Cairns, ce sont des forêts
tropicales et des rivières bordées de mangroves. La « plage »
de Cairns est interdite à la baignade ; à moins de vouloir
voir de près une méduse (espèce mortelle) ou un crocodile (pas
super sympa non plus).
Et pourtant, à 50 km du
rivage, on y trouve la plus grande barrière de corail du monde, où
tortues, requins, et poissons multicolores se partagent les eaux
turquoises. Aux Fidji, c'était joli. Ici, c'est
magnifique. Ce sont de loin les plus beaux récifs que l'on ait
exploré jusqu'à présent. Et ceux-ci restent préservés, malgré
la horde de touristes qui y sont amenés chaque jour.
Les
Blue mountains sont-elles bleues ? Et bien oui ! La brume
flottante, provenant de l'évaporation des eucalyptus, leur donne une
couleur légèrement bleutée. Ce paysage, qui s'étend à perte de
vue, donne l'impression d'être à des années lumières de Sydney.
Pourtant, ces montagnes ne sont qu'à une centaine de kilomètres.
Nous avons donc opter pour le véhicule de location, histoire de
visiter la région à notre guise (l'auto-stop est bien derrière
nous).
Demain,
nous retrouverons une chaleur tropicale sous le soleil des iles
Fidji. Il faut bien entretenir le bronzage ! Palmes, masque,
tuba, et caméra sous-marine seront de sortie toute la semaine
prochaine. On vous donne donc rendez-vous sur la page « Fidji »,
si d'ici là, on ne se fait pas avaler tout cru par des requins (je
plaisante maman). Bon week-end à tous.
Mardi 7 mai - Sydney - 4125è km.
Nous en avions rêvé, nous y sommes. C'est avec émerveillement, dépaysement et un certain soulagement que nous arrivons dimanche matin à Sydney, étape incontournable en Océanie. Et bien, je crois que cette celle-ci, nous l'avons bien méritée !
Des étoiles dans les yeux à la découverte de l'Opéra (et aussi après quelques verres de vins). Nous trinquons à cette aventure que nous venons de vivre, juste incroyable. Nous avons presque du mal à réaliser... quand on pense à la taille de ce pays. C'est comme si nous avons traversé l'Europe, du Portugal à la Grèce.
En attendant l'évènement Web-TV de l'année "Perth-Sydney en auto-stop", on vous propose une petite visite de Sydney, en images.
Jeudi 2 mai – Gundagai – 3650è km.
Nous en avions rêvé, nous y sommes. C'est avec émerveillement, dépaysement et un certain soulagement que nous arrivons dimanche matin à Sydney, étape incontournable en Océanie. Et bien, je crois que cette celle-ci, nous l'avons bien méritée !
Des étoiles dans les yeux à la découverte de l'Opéra (et aussi après quelques verres de vins). Nous trinquons à cette aventure que nous venons de vivre, juste incroyable. Nous avons presque du mal à réaliser... quand on pense à la taille de ce pays. C'est comme si nous avons traversé l'Europe, du Portugal à la Grèce.
En attendant l'évènement Web-TV de l'année "Perth-Sydney en auto-stop", on vous propose une petite visite de Sydney, en images.
Jeudi 2 mai – Gundagai – 3650è km.
Dernière ligne droite.
Après
un bref passage dans l'état du Victoria, nous voilà à présent
dans le New South Wales. Plus 30 minutes à notre montre. Nous sommes à
l'heure de Sydney maintenant ! Notre destination finale se
rapproche. Les derniers 400 kilomètres... et on l'aura fait.
Demain,
cela fera 3 semaines que nous sillonnons les routes d’Australie le
pouce levé et nous commençons à être fatigués. Dans tous les
sens du termes. Même en auto-stop la routine peut s'installer !
Être au taquet de bonne heure tous les matins, trouver le bon
endroit pour l'auto-stop, patienter...parfois des heures, sous tous
les temps, faire la causette même si tu n'as qu'une envie c'est de
dormir dans la bagnole, être de bonne humeur et concentré. Une fois
dans le bled, il faut chercher un logement dans notre budget et
parfois faire plusieurs kilomètres avec les sacs sur le dos, ensuite
reste à trouver un supermarché et de quoi se faire à manger avec
les moyens du bord. Par exemple, des pâtes bolognaise à l'aide
d'une bouilloire et d'un micro-onde. Faisable mais pas bon.
Des
amis nous demandaient hier comment nous occupions notre journée...
et bien nous sommes débordés ! Un trip comme celui-ci demande
énormément d'énergie, mais tu reçois aussi beaucoup en retour.
Aujourd'hui encore, nous avons fait la connaissance de gens
adorables. Un couple de retraités d'origine allemande. Du 150 km/h à
bord d'une BMW (forcément), il traçait le papy ! A la fin du
voyage, nous nous serrions dans les bras les uns les autres comme si
nous nous connaissions depuis des années. Une certaine Christine, à
l'office du tourisme, s'est pliée en quatre pour essayer de nous
trouver un logement alors que tout était complet. Ça fait plaisir
de voir que des gens ont juste envie de t'aider. Que ce soit leur job
ou pas.
Dimanche,
nous serons à Sydney. Dernière ligne droite et nous pourrons
reprendre une vie normale de touristes.
Changement
d'heure et d'état. Nous sommes désormais dans le South Australia
(et non plus dans le Western Australia) et avons avancé d'1h30.
Pourquoi ont-ils mis en place des ½ heure ? Aucune idée.
Ces
derniers jours ont été particulièrement riches en rencontres. Nous
n'avons pas beaucoup avancé, mais qu'importe, les moments passés au
sein de la famille O'Dea valent tous les kilomètres du monde.
Port Pirié.
Après
Port Augusta, nous avons fait une escale à Port Pirié. Nous avons
battu notre record d'attente : 3h30. Il est vrai que nous
n'étions pas très bien placé. Au niveau d'une station essence sur
la 4 voies en direction d'Adélaide, au sud du pays, pas vraiment sur
notre chemin. Une dame (première femme à nous prendre en auto-stop)
propose de nous déposer au camping de Port Pirié à une soixantaine
de kilomètres. Il est déjà 15h30, ce sera toujours mieux que
rester bloquer là. Le camping est à 7 km du centre-ville et
nous n'avons rien pour le dîner. David part vaillamment en footing,
en se disant qu'une voiture le ramènera au retour. 2 heures plus
tard, il fait nuit noire et toujours pas de David.
Morale
de l'histoire : si tu es un garçon, tout seul, à la tombée de
la nuit : oublie l'auto-stop, ça ne marche pas !
Dans la famille O'Dea,
je demande le père.
Le
lendemain, même combat : quitter cette autoroute et reprendre
la direction de l'Est. Nous décidons d'indiquer sur notre pancarte
la première sortie, à savoir Crystal Brook. Doucement mais sûrement
comme on dit. C'est souvent dans les petits villages que tu fais des
rencontres. Celle qui va suivre va être extraordinaire.
J'attendais
sagement David sur le bord de la route avec nos sacs, quand un
monsieur engage la conversation. Il s'agit de Denis, le père. Nous
restons un petit moment là, à discuter, puis il suggère de nous
déposer à un endroit adéquat pour reprendre l'auto-stop. Il en
profite pour faire des petits détours et nous montrer les jolies
vues du village. Une fois arrivés sur place il nous propose
finalement de passer la nuit chez lui et il a des arguments plutôt
convaincants. Barbecue et dégustation de vin serait au programme de
la soirée. Nous sommes un peu gênés mais nous acceptons. En même
temps, difficile de refuser ;-)
Je
demande les enfants.
Nous
avons dîné chez son fils Luke et sa belle-fille Holly. Une très bonne soirée, où nous avons beaucoup ri. C'est cool car
désormais, nous sommes capables d'avoir de vrais échanges avec les
gens, des conversations même ! Le feeling est là, nous nous sentons bien
avec eux.
Le
South Australia est assez différent du WA. Ici, il y a les 4
saisons. En ce moment c'est l'automne et les arbres prennent des
teintes jaunes-orangées. Ce qui n'est pas le cas à Perth par
exemple.
Denis
tient à nous faire découvrir la région. Il passe donc un coup de
téléphone à son autre fils qui habite à une cinquantaine de
kilomètres, à Clare exactement, pour qu'on aille passer le week-end
chez lui. On s'écarte un peu de notre itinéraire mais nous ne
sommes pas pressés par le temps, alors ce sera avec grand plaisir.
Ils nous prêterons même une voiture pour qu'on se rende là-bas! La
confiance qu'ils nous accordent est assez hallucinante. Sur le
chemin, nous faisons un saut chez la fille, Kate. Elle tient un salon
de coiffure non loin de Clare. Et c'est le petit dernier de la famille,
Liam, apprenti pilote d'avion - et aussi grand fan de bières - qui nous
accueillera à son tour.
Ce week-end, c'était un peu « vis ma vie » de la famille O'Dea.
Petite visite au pub le vendredi soir, deuxième maison de Liam à ce
qu'il paraît. Samedi après-midi, nous sommes allés voir le
beau-frère jouer au footy (foot australien). Très populaire dans
cette partie de l'Australie. On se serait cru au tournoi de foot de
Saint-Senoux. Même ambiance à la buvette. Sur un terrain annexe, se
jouait le Netball, sport féminin. Un mélange de hand et de
basket-ball. En fin d'après-midi, passage obligé au bar des sports
(le Casino à Saint-Senoux si vous préférez, tout pareil). Nous ne
nous sentons pas vraiment dépaysés ici. On retrouve même nos
habitudes de campagnous ! C'est marrant de constater qu'à des
milliers de kilomètres, des gens ont une vie similaire à la vôtre.
Hier
soir, retour au pub. Les bières coulaient à flot et les shots de
tequila étaient de la partie. Une excellente soirée. Enfin un
vrai samedi soir ! Ça nous manquait.
Aujourd'hui,
kate et son mari nous ont fait visiter la ferme familiale. Et pour
terminer ce week-end en beauté, notre chauffeur pour Renmark, un ami
à eux, est passé nous chercher. Nous logeons chez lui ce soir. Quoi
demander de plus ? Pas grand chose je pense. Les O'Dea, une
famille qu'on n'est pas prêt d'oublier...
Lundi 22 avril – Port Augusta – 2420è km.
« Le
jour de tes 29 ans, tu devras jardiner. »
Port Augusta, 14 000 habitants, la plus grosse ville depuis Kalgoorlie. On a été déposé ici par une équipe de travailleurs. 2 camions et une voiture, tout un convoi! Une belle équipe de costauds. J'ai pratiquement dormi tout le long de la route, ce voyage nous épuise. Ils nous déposent à la sortie de la ville. Près de 1h30 de marche pour rejoindre le camping - après un détour à l'office du tourisme, qui en fait s’avérait fermée. Quand on arrive enfin à destination, on est à bout de force. David, qui porte les deux gros sacs, a les épaules en bouillie. Là, c'est décidé, on se pose pour de vrai. Ce sera l'occasion de travailler sur les images réalisées depuis le début. On commence à avoir de quoi faire. Je ne sais pas si ça intéressera Canal plus, mais en tout cas, nous, ça nous fait bien marrer.
Port Augusta, 14 000 habitants, la plus grosse ville depuis Kalgoorlie. On a été déposé ici par une équipe de travailleurs. 2 camions et une voiture, tout un convoi! Une belle équipe de costauds. J'ai pratiquement dormi tout le long de la route, ce voyage nous épuise. Ils nous déposent à la sortie de la ville. Près de 1h30 de marche pour rejoindre le camping - après un détour à l'office du tourisme, qui en fait s’avérait fermée. Quand on arrive enfin à destination, on est à bout de force. David, qui porte les deux gros sacs, a les épaules en bouillie. Là, c'est décidé, on se pose pour de vrai. Ce sera l'occasion de travailler sur les images réalisées depuis le début. On commence à avoir de quoi faire. Je ne sais pas si ça intéressera Canal plus, mais en tout cas, nous, ça nous fait bien marrer.
On
dort dans une espèce de mobil-home. Une odeur douteuse flotte dans
l'air mais on n'est pas trop mal. Les sacs ne bougeront plus pendant
quelques jours.
Aujourd'hui,
David fête ses 29 ans. Et pour son anniversaire, on a fait du
jardinage ! Quel beau cadeau vous direz-vous. Pour occuper nos
journées, et aussi pour limiter les frais, on a proposé notre force
de travail au camping. 3 heures de jardinage contre une nuit
gratuite. Et comme on a bien travaillé, on a le droit de recommencer
demain !
Vendredi 19 avril –
Ceduna – 1950è km.
Nullarbor.
Jour
de repos bien mérité après cette longue traversée du Nullarbor.
Le Nullarbor, c'est 1200 km de désert. Partie sauvage, hostile,
faisant l'objet de nombreuses légendes. Avant de partir, nous
entendions : « Vous allez traverser le Nullabor en
stop ?! Vous êtes fous ! Des backpackers ont été
tués sur cette route. Et puis, il y a les dingos (chiens sauvages),
les serpents, les scorpions... Moi, si j'étais à votre place, je ne
le tenterais pas.... ». J'avoue que ces dires nous ont mis
le doute plus d'une fois. Mais ceux qui nous connaissent savent que
lorsqu'on a décidé quelque chose, il faut plus que quelques rumeurs
pour qu'on se dégonfle. Cette partie du voyage est celle que
j'appréhendais le plus. Et bien, mes écrits prouvent que nous
sommes bien vivants ! Et ces derniers jours ont été
fantastiques.
Après
Kalgoorlie, nous faisons un stop à Norseman (750è km). Dernière
étape avant le désert. 900 habitants. Des rues désertes. Les
maisons semblent vides depuis un moment. Seuls les croassements
des corbeaux rompent le silence pesant. Cette ville fait peur !
Mais, pas le choix, c'est le point de départ du Nullarbor.
Il
est 10h du matin quand nous levons le pouce au départ de la Eyre Hwy
n°1. Cette station essence est une étape obligée pour tous les
véhicules qui traversent le désert. En majorité des caravanes et
des « road train », majestueux poids lourds à deux
remorques. On n'en voit qu'en Australie et aux USA. Nous espérons
avoir la chance de monter à bord de l'un de ces engins. À 12h, nous
espérons juste monter dans un véhicule qui roule! Quelques
minutes plus tard, un camion-bus s'arrête. Le chauffeur s'appelle
Darryl. Lunettes fumés, ventre rond, sourire édenté, Darryl
conduit des camions depuis 38 ans à travers l'Australie. Parti de
Perth, il doit livrer ce camion-bus, destiné à transporter les gens
dans les mines, à Brisbane (environ 5000 km). Il conduit près de
14h par jour, sans musique s'il vous plait. On prendra une leçon de
conduite et surtout une leçon de gentillesse. Son accent est très
fort et ce n'est pas un grand bavard, mais 21h ensemble dans un
endroit exigu, ça crée des liens forcément. Nous roulerons
jusqu'à la nuit tombée, verrons beaucoup de kangourous, mais
aucun d'entre-eux ne passera sous les roues (au grand désespoir de
David). On s'arrêtera dans un village étape à mi-chemin, près d'Eucla – 47 habitants. Il nous proposera de dormir dans
son camion. Une expérience unique pour nous, on est comme des
gamins. Voyant que la nuit est fraîche, il nous suggère même de
partager sa chambre ! En souvenir de ce voyage avec lui, il nous
offrira un livre sur l'histoire du Nullarbor. Un mot à dire :
merci Darryl.
On est à Ceduna (2300 habitants) depuis hier et on se repose
un peu avant de reprendre la route. C'est fatiguant la vie
d'auto-stoppeur, mais drôlement enrichissant.
147 km de ligne droite, la plus longue d'Australie. |
Pour les impatients, voici un petit teasing du reportage "Perth-Sydney en auto-stop".
Ce qui s'appelle avoir de la chance.
Après
l'épisode de samedi soir chez Marc l'alcoolique, nous voici
maintenant chez Lucien, médecin urgentiste. Pour mémoire, c'est lui qui nous avait pris en auto-stop à Perth. Lui et sa femme
travaillent pour la Royal flying Doctor Service, et son amenés à
intervenir jour et nuit dans toute l'Australie Occidentale. Nous
avons eu le privilège d'assister à une visite privée d'un de ces
avions destinés aux transports de malades et étudiés pour les
atterrissages d'urgence. Nous sommes chez Lucien et Delma depuis
hier. En plus de nous accueillir dans leur luxueuse maison
(comprenez : piscine et spa) et de nous faire de bons petits plats (ce franco-italiano est aussi un cuisinier hors-pair), ils nous ont mis leur 4x4 à
disposition pour qu'on puisse visiter les Kalgoorlie et ses environs. Nous n'en revenons toujours pas, leur générosité nous laisse sans voix.
Kalgoorlie.
C'est
d'abord la plus grande mine d'or du monde. Le site appelé « Super
Pit » est impressionnant, 4 km de long sur 400 mètres de
profondeur. Vu d'en haut, cela ressemble à une vraie fourmilière.
C'est
aussi saloons et maisons closes. Les pubs aux serveuses dénudées en
font sa réputation dans toute l'Australie depuis plus d'un siècle.
Les bâtiments historiques et les mineurs en rûte contribuent à
l'ambiance western de la ville. Hiha !
Mine d'or deKoolgarlie, site de Super Pit |
Pas de vente d'alcool avant 11h le matin.
Coolgardie est une petite
ville minière de 1000 habitants. Nous pensons qu'il peut être
intéressant d'y faire un saut et de voir un peu de quelle manière
les gens vivent.
Nous attendrons près de
deux heures cette fois-ci. On le savait, c'est le jeu. En fait, le
plus pénible, ce sont les mouches. Ces satanées bestioles viennent
sans arrêt te chatouiller les yeux, le nez, la bouche ou les
oreilles.
Aujourd'hui, c'est Grant qui nous embarque avec lui. D'origine néo-zélandaise,
Grant aime surtout la bière et les femmes. Très souriant, ce gros
barbu est un véritable nounours qui respire la gentillesse. Il
commence un nouveau job demain au sein de la mine de Coolgardie.
Il nous dépose dans le
centre-ville. Enfin, dans la rue principale. Il est 15h30 et il n'y a
pas un chat. Seulement quelques aborigènes sur un banc qui tenteront
de nous vendre un tableau pour survivre. Nous décidons de rentrer dans un pub,
histoire de prendre la température de la ville. L'accueil est plutôt
chaleureux. Les gens, intrigués par nos gros sacs,
s'intéressent à nous, nous posent des questions. C'est au moment de
partir que Marc, un client qui a déjà quelques bières à son
compteur, nous invite à passer la nuit chez lui. Pas de réactions
négatives de la part des autres clients, nous acceptons donc son
invitation. Tu n'as même pas besoin de demander pour aller dormir
chez les gens, ce sont eux qui t'invitent ! Marc, 35 ans habite seul
dans la maison de sa mère. Nous commençons à faire connaissance,
tandis qu'il continue à enchaîner les bières. Il nous confiera
qu'il passe la plupart de son temps libre à consommer de l'alcool.
Vers 17h, un ami, qui se trouvait au bar, se joint à nous.
Malheureusement il est lui aussi dans un état d'ébriété avancé.
Sans travail, on a cru comprendre que sa femme l'avait viré de chez eux. Ils passeront les deux prochaines heures à boire. Marc s'en
enfilera 17 exactement. L'ambiance devient glauque, et les échanges limités. Comprendre un australien, ce n'est déjà pas
évident mais comprendre un australien bourré, là, ça relève carrément du défi ! À 19h, Marc ne tient plus debout. Il finira
par aller vomir.
Cette soirée un peu
flippante, fut quand même intéressante. Immergés dans le quotidien
d'un australien du bush, nous avons pris conscience des problèmes
d'alcoolisme présent dans les bleds paumés. Au supermarché, il est
écrit : "Pas de vente d'alcool avant 11h le matin". Ça
veut tout dire.
Vendredi 12 avril –
Merredin - 250è km.
Un
départ sur les chapeaux de roue.
Bob et Gill nous déposent
en fin de matinée à la sortie de la ville, au départ de la Great Eastern Hwy n°94. Il nous faudra
attendre seulement 45 minutes pour trouver une voiture. Notre
chauffeur s'appelle Lucien, marié, 3 enfants, la cinquantaine,
médecin et à moitié français ! On avait très peu de chance de
tomber sur une personne qui parle français, c'est ce qui s'appelle
le destin :-). Lucien habite à Kalgoorlie. Les 3 heures de route qui
nous séparent de Merredin nous permettront de faire connaissance.
Nous lui faisons part de notre projet de reportage, et également
notre souhait d'en savoir un peu plus sur la mine d'or de Kalgoordie.
C'est alors qu'il nous propose spontanément de nous héberger. Nous
prenons son numéro et nous ne manquerons pas de le contacter une
fois à Kalgoorlie.
Ce premier trajet nous met
en confiance pour la suite des aventures, mais bon, ne parlons pas trop vite...
Jeudi 11 avril – Bye bye Perth.
C'est avec beaucoup d'excitation mais aussi un peu d’appréhension que nous quittons Perth demain matin. "Bye bye" nos boulots (ça c'est bon) et "bye bye" la voiture (il était temps car la bougresse nous a joué des tours ces derniers temps). Dernière journée de confort avec lit douillet, douche chaude, nourriture saine et Internet. En effet, ces 3 prochaines semaines s'annoncent pleine de surprises et peut-être pas de tout repos.
3 semaines, c'est le temps que nous nous donnons pour traverser l'Australie d'Ouest en Est et rejoindre Sydney en auto-stop. Cela représente plus de 4000 kilomètres. Pourquoi ? Simplement pour aller à la rencontre des gens et se laisser porter au grès du hasard. Ne pas avoir la moindre idée de ce qui va se passer le lendemain, qui tu vas rencontrer, dans quel bled tu vas atterrir, et où tu vas dormir. Vivre un vrai road trip. Cette idée nous est venue en Nouvelle-Zélande, en écoutant les (mes)aventures de deux auto-stoppeuses et en regardant les reportages de de Maximy. Nous aussi on veut aller dormir chez vous ! David
Mais soyez rassurés, nous avons tout prévu :
Une "happy face" tricotée par Gill sur l'un de nos sac à dos.
Objet indispensable de l'auto-stoppeur : la pancarte "destination". La notre est réinscriptible.
Nous emportons également une bombe lacrymogène au cas où on croiserait des méchants, des fruits secs et du lait concentré sucré en cas d'hypoglycémie, une gourde, nos chapeaux, nos bouddhas porte-bonheur et bien sûr notre carnet de route avec les villages étapes identifiés.
Nous sommes un peu tristes de quitter Bob, Bill et Mandy qui ont été d'une aide précieuse et une vraie famille pour nous en Australie; mais tout aussi excités à l'idée de vivre ces prochaines semaines dans l'incertitude la plus totale. À très vite en direct du bush.
Dimanche 7 avril - Escapade anniversaire.
Tout juste de retour de week-end dans le sud (oui, je sais bien que pour vous, on est déjà dans le sud...) ; du côté de Dunsborough plus précisément, à environ à 3 heures de Perth. Le coin est réputé pour ses belles plages, spots de surf, forêts, et vignobles. Mandy tenait à nous faire découvrir cette région qui représente pour elle son enfance, ses vacances en famille (légèrement différent d'Arcachon me direz-vous), et son mariage avec Didier - mon cousin- célébré sur la plage de Dunsborough. Nous sommes donc partis dès vendredi soir avec Mandy et une très bonne amie à elle, Yukari. Yukari a réussi à obtenir la maison de vacances de son chef pour le week-end. Grande maison des années 70's, chaleureuse, nichée au milieu de la forêt. En te levant de bon matin, tu peux apercevoir des kangourous dans le jardin.Vraiment dépaysant.
Tout juste de retour de week-end dans le sud (oui, je sais bien que pour vous, on est déjà dans le sud...) ; du côté de Dunsborough plus précisément, à environ à 3 heures de Perth. Le coin est réputé pour ses belles plages, spots de surf, forêts, et vignobles. Mandy tenait à nous faire découvrir cette région qui représente pour elle son enfance, ses vacances en famille (légèrement différent d'Arcachon me direz-vous), et son mariage avec Didier - mon cousin- célébré sur la plage de Dunsborough. Nous sommes donc partis dès vendredi soir avec Mandy et une très bonne amie à elle, Yukari. Yukari a réussi à obtenir la maison de vacances de son chef pour le week-end. Grande maison des années 70's, chaleureuse, nichée au milieu de la forêt. En te levant de bon matin, tu peux apercevoir des kangourous dans le jardin.Vraiment dépaysant.
Balades sur les plages environnantes, dégustations
de vin, détente, soleil et jeux de société étaient au programme
de ces deux derniers jours.
Aujourd'hui, j'ai 28 ans. Ce fut un chouette week-end
pour mon anniversaire (encore mieux si les copains avaient été là,
mais bon on ne peut pas tout avoir ;-)
Dimanche 24 mars
Dernier soir dans
« notre » maison. Demain, nous retournons chez Bob et
Gill. Notre séjour à Perth prend fin, comme l'été d'ailleurs.
Ici, c'est le début de l'automne et la fraîcheur matinale commence
à se faire sentir. Nous commencions à prendre nos habitudes... mais
bon, c'est ça la vie de routards !
Nous n'avons pas
vu passer ces dernières semaines. Les semaines défilent et se
ressemblent.
David à 5h du
mat' sur les chantiers et moi, le ménage encore et toujours. On ne
peut pas dire qu'on ait fait des rencontres. David travaille avec
« Crocodile Dundee » comme il l'appelle. Grand, sec, avec
un chapeau de cow-boy, « Ed » va tous les ans chasser le
crocodile avec un copain du côté de Darwin. Le bon collègue
australien ;-)
Pour ma part, c'est plutôt la diversité des cultures
(le choc parfois). J'ai travaillé successivement avec les
Philippines, la Birmanie, la Thaïlande, la Corée, Taïwan, l'Inde,
le Brésil, le Venezuela. Entre accents « latins », on se
comprend à peu près ; mais j'avoue que j'ai encore du mal avec
l'accent du soleil levant. La découverte des parcours de vie est
enrichissante mais la communication reste difficile.
Nos
jobs occupent une bonne partie de notre temps, mais les horaires
condensés nous laissent quand même la possibilité de faire autre
chose (heureusement!). Nous
poursuivons nos activités sportives. L'équipe de David est sur une
bonne lancée en ce moment. Ça équilibre avec le désastre de ces
derniers cours de surf... La vidéo des « progrès », ce
n'est pas pour tout de suite !
Le week-end dernier, nous étions
invités à dîner cher le patron de David. Une maison immense,
donnant sur la marina, juste grandiose ! Après un petit tour de
kayak, Hugues déboucha du champagne français qui coula à flot
toute la soirée. C'est alors un peu enivrés que nous écoutâmes de
douces mélodies sur un tourne-disque des années 20 (1929
exactement). Une merveille à l'oreille. Ah, c'est beau d'être riche ! Le marché de la
construction / rénovation n'est pas en crise ici...La soirée fut
vraiment sympa. Mal de tête pour tous les deux le
lendemain, ça faisait longtemps !
Apéro face au coucher du soleil, plage de Scarborough |
Le cap des 6 mois !
C'était hier. Et nos racines nous manquent forcément. Ce qui
explique certainement les activités de cette fin de semaine.
Il faut que je sois en
Australie pour me mettre à faire des galettes ! Vous vous dites
certainement : « mais il n'y a pas de farine de blé noir
là-bas ?! ». Vous avez raison. La poudre blanche
est arrivée par courrier depuis la Bretagne, sans encombre.
Cette semaine, nous allons donc de nouveau apprécier les fameuses
galettes bretonnes, qui faisaient, dans notre précédente vie, l'objet de plusieurs repas par semaine (on doit
bien l'avouer). La recette se
transmet de génération en génération. Ne comptez pas sur moi pour
révéler le secret familial. Mais maintenant que je suis devenue une professionnelle - ou presque (57 galettes au compteur), j'ai bien
l'intention de continuer à perpétuer la tradition.
Samedi soir, nous n'avons
pas pu résister à l'envie de regarder un bon film français. « Le
prénom » est actuellement à l'affiche dans un cinéma de
plein-air. Le cadre est sublime. Ecrant géant au milieu d'arbres qui
le sont plus encore (géants). Nous arrivons un petit quart d'heure
avant la projection. Tout le monde est encore en train de
pique-niquer, l'ambiance est conviviale. Nous nous installons dans
les transats à disposition. Et quand nous voyons le générique des
« cinéma Pathé », nous ne pouvons dissimuler un petit
rictus. Quand ton environnement depuis des mois est dans une autre
langue que la tienne (télé, journaux, magazines, affiches,
pancartes, conversations...), et ben, ça fait du bien d'entendre un
peu de français ! Le film est donc en version originale,
sous-titré en anglais. Et la traduction est parfois étrange. Par
exemple, quand Patrick Bruel parle d’Étienne Daho, la traduction
est : Freddy Mercury ! Les sous-titres s'adaptent vraiment
à la culture du pays.
La petite parenthèse « so
french » se referme, et c'est reparti pour une semaine dans nos
supers boulots australiens ! Youhou !
Le travail au restaurant,
bien que pas très compliqué, devenait pénible. Des patrons sur le
dos, des horaires décalés, des clients chiants, des chaussures qui
font mal ; bref, je commençais à en avoir raz-le-bol. Mardi matin, coup de
téléphone. C'est la responsable du département housekeeping du
« Rendez-vous Hôtel »,
à deux pas de la maison. J'avais laissé mon CV à son assistant
quelques jours auparavant. Elle souhaite me rencontrer pour un
entretien. Ça tombe vraiment à pic. Le lendemain, 11h, j'arrive à
son bureau. Elle commence par me dire : « Mais dites moi, vous avez
plutôt un bon CV. On recherche justement un manager
en communication. Pourquoi vous ne postulez pas ? »
Abasourdie, je lui réponds : « Et bien... parce que mon
niveau d'anglais n'est pas assez bon ». Et dans ma tête,
je me dis : Et MERDE ! Une belle opportunité
qui me passe sous le nez...
J'ai donc renfilé
l'uniforme de femme de ménage. Celui-ci est noir et bordeaux. Le
pantalon est trop court et je peine à fermer le bouton. La majorité des
travailleuses sont des asiatiques qui font 1,50 m et pèsent 45 kilos
à tout cassé. Je ne rentre pas vraiment dans les standards de
taille.
J'avais presque oublié
comme ce travail était pénible. Surtout ici. Des journées de 8
heures et une cadence infernale. Mais bon, comme on dit « ça
paie le tabac ». Le salaire n'est pas trop mal, buffet à
volonté le midi et pas de frais d'essence. À seulement deux
kilomètres de la maison, c'est à vélo que je m'y rends. Ça va
muscler mes petites cuisses pour le surf !
David a terminé sa
mission intérim à l'usine de fonderie lundi soir. Retour donc à la
case départ. Chez Bob et Gill, nous faisons la connaissance d'Hugh,
patron d'une entreprise de construction. Le courant passe plutôt
bien. Celui-ci lui propose de commencer dès le vendredi sur un
chantier. Le voilà maçon maintenant ! La journée se passera
très bien. «Je crois que les vendredis dans le bâtiment se
déroulent de la même façon partout dans le monde ! »
me dit-il en rentrant le soir, content de ce nouveau job.
Casse-croûte à 10h, reluquage des filles qui passent, fin de la
journée à 13h30.
À part ça, David a
retrouvé ses habitudes footballistiques : entraînement le
mercredi et match le dimanche.
Tartines de Nutella pour moi ce matin
en regardant la rediffusion du journal de France 2 à la télé (en
français évidemment!). David au foot. Mais, serait-on de retour en
France ???? ah non, il fait 30 ° dehors et il est prévu qu'on
aille se baigner dans l'océan Indien cet après-midi ;-)
Très bon dimanche à tous !
Très bon dimanche à tous !
Le Rendez-vous hôtel, plage de Scarborough |
C'est avec un corps
endolori par les courbatures que je me réveille ce matin. Le
week-end fut placé sous le signe du sport.
Après un essai mercredi
soir, David a été recruté comme défenseur central de l'équipe
première des Subiacco's orange. Seulement deux australiens
dans l'équipe – les remplaçants – ce n'est pas vraiment leur
sport de prédilection. Entraînement samedi et match dimanche. Il
était cassé lui aussi !
C'est sur la plage de
Scaborough qu'on eu lieu mes cours de surf. À quelques centaines de
mètres de notre maison. Il faut beau, il y a du vent, des vagues. De
grosses vagues. Près de 3 mètres de hauteur. Pour une première fois, j'avoue
que ça ne m'a pas vraiment mise en confiance. J'ai enfin rencontré
Keith ! Je m'attendais à un grand blond, bronzé et musclé sec
(j'espérais du moins). Comme dit David, c'est plutôt le stéréotype
du mono de ski dans les Bronzés avec le "planté de bâton".
L'école a été créée en 1986, il doit être à son origine ! Ce
petit bonhomme, d'une cinquantaine d'année nous explique pendant une
heure les risques et précautions à prendre si on ne veut pas se
casser les dents, les doigts, se briser la nuque, les côtes ou
encore se noyer. Bref, à la fin des recommandations, t'as plus du
tout envie d'y aller ! C'est muni de larges planches en mousse que le groupe
se rend sur la plage. Quelques répétitions des 4 étapes à accomplir
pour se mettre debout et c'est le moment de se jeter à l’eau –
c'est le cas de le dire. Au bout d'une demi-heure, j'étais déjà
épuisée mais ça me plaît. En ces deux jours d'apprentissage, je
me suis pris 3 fois la planche sur la tête, bu 2 fois la tasse, mais
réussi à mettre 3 fois debout ! Ci-dessous la vidéo des débuts...il y
a de l'idée... mais je suis encore loin de la compétition.
Heureusement, il me reste encore 3 leçons pour progresser. En tout
cas j'adore. Merci les collègues !
Premier
jour à l'usine de fonderie pour David. Debout à 5h30 du mat'. Les
vacances sont bien derrière nous. Il enfile ses chaussures de
sécurité et sa chemise de travail, en route. L'usine est à 30
kilomètres mais fait encore partie de Perth. Cette ville est
immense ! C'est un agence d'intérim qui lui a trouvé la
mission. C’est dur apparemment - pas trop quand même j'espère. On
verra ce soir...
La
semaine passée fut consacrée à la recherche active de boulots. CV
en poche, nous parcourons les cafés, restaurants, hôtels,
supermarchés dans l'espoir de trouver très vite une place quelque
part. Peu importe le boulot.
Dès
le mardi, j'ai un bon contact avec le manager d'un restaurant
français. « Chez Pierre » appartient à Jean-Daniel
Ichallalene, un parisien expatrié en Australie depuis 47 ans. Tenu
par son fils, celui-ci est son 43è établissement en Australie. Le lendemain, il me propose un essai. Il s'agit d'un boulot
d' « hôtesse ». Tenue correcte exigée : robe
obligatoire, talons, bijou, maquillage. Tout ce que je n'ai pas dans
mon sac à dos ! Ma mission consiste à accueillir les clients,
les placer, leur apporter des canapés, veiller à ce qu'ils soient
contents... Potiche quoi. Oui, on peut le dire !
Ah si, grosse responsabilité, je suis en charge des encaissements ;-). Pas mal de français travaillent dans le resto. L'ambiance est plutôt bonne. L'occasion de faire quelques connaissances j'espère. Pour le moment, j'ai un 20h assuré par semaine, mais je dois trouver rapidement
Ah si, grosse responsabilité, je suis en charge des encaissements ;-). Pas mal de français travaillent dans le resto. L'ambiance est plutôt bonne. L'occasion de faire quelques connaissances j'espère. Pour le moment, j'ai un 20h assuré par semaine, mais je dois trouver rapidement
Samedi
soir, j'ai été payé en cash (au lance « pierre », sans mauvais jeux de mots). Il
était grand temps car il nous restait très exactement 7 dollars !
Nous
avons emménagé samedi dans la maison d'une amie de Mandy, en
voyage pendant plusieurs semaines. Nous habitons désormais à
« Scarborough », banlieue plutôt branchée. Situé en
bord de mer, Scarborough est un spot de surf réputé. C'est d'ailleurs là
que j'aurai mes cours la semaine prochaine. David, quant à lui,
recherche un club de soccer. Le foot commence plus qu'à lui
manquer !
Nous prenons progressivement nos marques dans cette belle et grande ville.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid.
Juste un week-end. Un peu
court pour découvrir cette ville surprenante et pour le moins
contrastrée. Entre histoire et modernité, Melbourne mélange les
styles, les couleurs, les formes.
Dans le top 5 des villes les plus
agréables à vivre. Et on comprend pourquoi.
Un petit coté ...
Manhattan par la verticalité des
immeubles ;
Berlin pour
son street art ;
Amsterdam pour ses vélos et espaces
verts ;
Paris, pour ses musées et boutiques de
luxe ;
Londres, pour ses évènements sportifs
;
et Rennes, pour son architecture
audacieuse (bah oui, on a la Courrouze quand même ;-)
Melbourne, c'est tout ça à la fois.
Voici un petit aperçu de ces 3 jours, en images.
Lundi 14 janvier – Le retour.
Plus de 2000 kilomètres dans le bush, 4 jours sur la route, et
quelques péripéties....
Tout d'abord le cyclone. Nous sommes partis juste à temps ! À
une journée près, nous restions bloqués à Exmouth, certainement
victimes d'inondations. Le bougre nous a quand même suivi une bonne
partie de la route.
Premier jour.
Du vent, de la pluie, une mer agitée comme jamais. Nous qui voulions
profiter une dernière fois du snork' à Corail bay, bah c'est
raté... Un après-midi venteux et une soirée...mouillée !
Impossible de remonter la vitre électrique arrière de la voiture.
Il était 9h du soir, les gouttes commençaient à tomber. David se
lança, avec comme unique outil son couteau suisse, à démonter la
portière... en vain.
Deuxième jour.
Nous reprenons la route vers le sud en prenant soin de coincer une
serviette dans la portière, histoire de ne pas se ramasser trop de
poussière. J'ai tenue cette p***** de serviette jusqu'au garage,
situé à plus de 300 kilomètres ! Nous arrivons à notre
deuxième ville étape en fin de journée : Monkey Mia. Située
dans la « Shark Bay », la plage de Monkey Mia est réputée
pour les dauphins sauvages qui s'y rendent chaque jour depuis 40 ans.
Comme par hasard, le matin où nous étions là, ils ne sont jamais
venus...
Troisième jour.
Qu'à cela ne tienne ! Allons au parc national de Shark Bay. Il paraît qu'on peut y voir d’impressionnantes falaises.
Elles seront là elles, c'est sur. Arrivés à l'entrée du parc,
nous sommes stoppés par les chemins de sable. Un 4x4 est requis pour
visiter le parc.
Nous traçons la route jusqu'à la petite bourgade de Dongara. « Ce
soir, on se fait un resto ! ». Nous prenons l'apéro au
camping avant de nous rendre dans le centre-ville. C'est moi qui
conduit. Les flics nous arrêtent, notre pot d'échappement étant
prêt à tomber ! Ils me font quand même, au passage, souffler
dans le ballon.
David a réussi tant bien que mal à remonter le pot avec des fils de
fer découpés dans le grillage du camping (pas bien). Nous remontons
dans la Fairmond, en espérant que les secousses ne fassent pas
sauter l'installation de fortune. Sur la route, nous décidons de
faire une pause, histoire de voir si le pot d'échappement tient le
coup. C'est alors que du liquide commence à couler du moteur. Plus
précisément le liquide de refroidissement. En fait, rien de grave,
David en avait juste rajouté un peu trop le matin même. On a cru
qu'on arriverait jamais à Perth !
Ces quelques jours nous ont quand même permis de voir des paysages
magnifiques : le small lagon de Shark Bay, les pinacles de
Cervantes et bien sûr le désert, à perte de vue. Encore de
chouettes moments partagés.
Après 3 nuits passées dans un coffre de bagnole, quel bonheur de
retrouver un vrai lit ! Et surtout Bob, Gill et Mandy, ma
cousine par alliance. (et ouais, j'ai une cousine australienne). Nous
décollons jeudi pour Melbourne. Juste le temps de faire quelques
emplettes. C'est bon d'être ici et surtout en vacances !Vendredi 4 janvier 2013 - J-3 avant les vacances.
Après avoir fait 1534 lits, lavé 5671 assiettes et passé 868 fois
le balais, la perspective des vacances imminentes nous aide à
tenir le coup. Nos emplois au Novotel n'ont jamais été une partie
de plaisir, mais ces deux dernières semaines ont été
particulièrement éprouvantes. L'hôtel affichait complet et
seulement la moitié du personnel a répondu présent. Pour notre
part, nous y étions de 8h30 le matin à 23h le soir. La courte pause
entre 15h00 et 17h00 nous permettait juste de reposer un peu nos
corps fatigués. Ce lundi 7 janvier marquera la fin du calvaire et le
début de nouvelles aventures. Nous quitterons Exmouth dans la
journée du mercredi. Nous aurons quand même vécu plus de deux mois
dans cette ville, perdue entre le désert australien et l'océan Indien. Une page se tourne pour laisser place à de nouveaux chapitres. Et
c'est avec un grand bonheur que nous vous présentons le sommaire :
Après la Nouvelle-Zelande, retour en Australie, plus précisément à
Perth, notre ville coup de cœur. Nous y resterons jusque début
avril, histoire de se refaire un peu (mais bon, arrêtons de parler boulot). Début avril, nous avons le projet de prendre la route
jusqu'à Sydney, environ 5000 kilomètres à bord de la Fairmond !
(j'aime dormir dans un coffreLes copains, j'espère que le père noël a été généreux cette année car nous vous attendons de pied ferme !
Petite folie avant le retour aux sources : le Japon. On a toujours rêvé de manger des sushis assis en tailleur en portant un kimono à fleurs.
Petite folie avant le retour aux sources : le Japon. On a toujours rêvé de manger des sushis assis en tailleur en portant un kimono à fleurs.
En attendant de vous retrouver le samedi 6 juillet 2013, nous vous souhaitons à tous une belle année !
(Les dates de notre périple en page d'accueil).
A la demande de certains fidèles, voici une petite vidéo du
"centre-ville" d'Exmouth, notre terre d'accueil depuis près de deux
mois maintenant. Bonne visite !
Depuis les derniers écrits, pas grand chose de nouveau à part qu'on
travaille ! Période pas très intéressante, ni pour nous, ni
pour vous, mais indispensable pour continuer le road trip. Le Novotel
nous offre beaucoup d'heures. Ménage, plonge et service, alors on
prend. Plus de 50h/semaine chacun. Encore un petit mois à ce rythme
et ce sera à nouveau l'aventure avec des rencontres et des
découvertes chaque jour. En attendant, on vous souhaite à tous de très belles
fêtes de fin d'année.
Dimanche 25
novembre - À nous la Nouvelle-Zélande !
Hier soir,
après une semaine où le moral n'était pas vraiment au beau fixe,
nous avons retrouvé la motivation en achetant nos billets d'avion
pour la Nouvelle-Zélande. Nous y serons du 21 janvier au 10 février.
3 semaines de véritables vacances, sans ménage évidemment.
Alléluia.
C'est que la
France commence sérieusement à nous manquer... Les troquets, le
marché des Lices, les boutiques, les concerts, le cinéma, du vrai
sport à la télévision (car le criquet, ça va bien 5 minutes) , les
entraînements de foot (uniquement pour David, comme vous vous en
doutez), les soirées avec les copains, les apéros qui n'en
finissent plus, ….
Exmouth est
très calme, trop calme pour nous.
Les
australiens, pourtant de grands gaillards, sont « sur le dos »
après deux bières. L'apéro commence habituellement vers 18h.
Résultat, à 21h, tout le monde est couché. Sauf le vendredi soir.
C'est LA grosse soirée de la semaine. Les plus costauds sont encore
au pub (le seul bar d'Exmouth) jusqu'à minuit parfois ! Les
quelques boutiques ferment à partir de 15h30 l'après-midi. Donc, si
tu te trouves en ville après 18h, tu ne croises plus que des émeus.
« Oh eh, y-a quelqu'un ? »
Exmouth, une destination idéale pour des vacances, mais définitivement pas pour y vivre.
Ningaloo parc.
Heureusement,
il y a le parc national de Ningaloo. La grande vraie attraction
d'Exmouth, le joyau du Western Australia. Nous y avons passé deux
jours cette semaine, c'est la vie sauvage à l'état pur. Un
véritable safari. C'est fantastique. Seul hic, le vent. Ce putain de
vent présent depuis près de 3 semaines et qui nous empêche
d'explorer les fonds marins à notre guise. Comme diraient certaines
personnes ici : « Ça sent le cyclone ! ». Les
photos de poissons, ce n'est encore pas pour cette fois. Alors, pour
nous faire pardonner, quelques images de kangourous. On ne s'en lasse
pas.
Il fait de plus en plus chaud ici, à Exmouth. Le
thermomètre affiche désormais les 40°C. On nous l'avait dit, l'été
est terrible ici. Entre les températures avoisinant les 50°C en
décembre et les risques de cyclones, il n'est pas très bon
de rester à Exmouth en cette saison... Qu'à cela ne
tienne ! Nous survivrons. Nous habitons plutôt une belle
maison, et enchaînons les heures de labeur qui nous permettent de
préparer les prochaines vacances. Nous préférons garder ce confort
encore quelques temps.
D'ici une quinzaine de jours, il n'y aura plus personne ici. La plupart des travailleurs partent rejoindre leur famille
pour les fêtes. Nous passerons certainement le jour de Noël au
Novotel. Ça nous permettra peut-être d'oublier que nous sommes loin
de nos proches, et ce pour la première fois depuis 27n'y aura plus personne ici. La plupart des travailleurs partent rejoindre leur famille
pour les fêtes. Nous passerons certainement le jour de Noël au
Novotel. Ça nous permettra peut-être d'oublier que nous sommes loin
de nos proches, et ce pour la première fois depuis 27 ans.
Ce dimanche, j'ai à nouveau enfilé la chemise blanche et joué à la serveuse pour les clients de l'hôtel. Expérience concluante malgré un anglais plus qu'approximatif. Il est probable que je sois amenée à renouveler l'expérience plusieurs soirs par semaine. David a été appelé cet après-midi pour faire la plonge. À 20 $ de l'heure, ces petits extras ne sont pas de refus.
Ce dimanche, j'ai à nouveau enfilé la chemise blanche et joué à la serveuse pour les clients de l'hôtel. Expérience concluante malgré un anglais plus qu'approximatif. Il est probable que je sois amenée à renouveler l'expérience plusieurs soirs par semaine. David a été appelé cet après-midi pour faire la plonge. À 20 $ de l'heure, ces petits extras ne sont pas de refus.
La faune
australienne.
Nous ne cessons
de nous émerveiller devant la faune étonnante de l'Australie occidentale. Croiser un émeu en se rendant au travail, ou un
kangourou à la tombée de la nuit est toujours aussi plaisant. Voici un
petit aperçu de notre environnement pour le moins dépaysant...
(Désolée pour
ces clichés qui sont parfois un peu maladroits. C'est que ça bouge
ces petites bêtes là.)
Nous avons
manqué les baleines à quelques jours, et n'avons pas encore vu les
tortues, qui sont censées pondre sur la plage à cette époque de
l'année. Nous n'avons généralement pas de chance avec les animaux,
mais nous ne désespérons pas. Mercredi, nous allons camper dans le
parc national. Apparemment, le temps sera idéal pour faire du
snorkeling. Pas de vent, une mer calme, et donc une visibilité au
top. Tant mieux, car ces deux dernières semaines ont été
particulièrement ventées. Peut-être pourrons nous, cette fois-ci, vous faire
découvrir les fonds marins du Western Australia.
Il est 14h15.
Je pousse le chariot en direction de la blanchisserie. La journée se
termine. Avec les collègues, nous mettons un peu d'ordre dans les
produits d'entretien et préparons la journée du lendemain (oui, je sais, ça fait rêver). Pas de
David à l'horizon. Je remplis ma feuille d'heures, comme d'habitude.
Je fais un petit signe aux collègues qui rejoignent leur véhicule.
Toujours pas de David. J'aperçois sa fiche. A priori, il
aurait quitté le Novotel à 12h30. Étrange. Je questionne la
manager. Elle me le confirme. OK. Bon, je regarde si la voiture est
toujours là. C'est le cas. Il a dû rentrer à pied, me dis-je
alors.
En arrivant à
la maison, toujours pas de David. J'appelle Anaïck. « J'ai
perdu mon époux dans Exmouth ! ». « Il t'attendait
peut-être au bar » me répondit-elle. Je retourne donc au
Novotel. Notre responsable est toujours là. Elle est morte de rire. Je me
demande bien ce qui se passe ! Elle ne pouvait pas m'en parler
devant les collègues, mais en fait, elle a demandé a David s'il
était partant pour se faire un peu de cash en bossant pour elle. Il
a donc passé une partie de la matinée à creuser une tranchée à
son domicile ! Je retourne donc à la maison. David sort de la
douche. Il est exténué. Il me montre ses mains. Oh mon dieu, les
ampoules ! Ça c'est un homme, un vrai (faut dire aussi qu'il n'était pas tellement habitué à travailler de ses mains).
Je crois que
notre chef nous a à la bonne. Samedi dernier, sachant que nous
cherchions des heures supplémentaires, elle nous a proposé de
travailler au restaurant du Novotel à l'occasion d'un mariage.
Changement d'uniforme. Nous voilà avec une belle petite chemise
blanche, un pantalon noir, un tablier gris et …. nos baskets
bleues ! La french touch ! Nous arrivons au restaurant à
17h30 pour le briefing général. « Avez-vous déjà travaillé
dans la restauration ? ». « Euh... non... ».
Tous les regards se posent sur nous, l'air interrogateur. La
responsable nous explique un peu le déroulé. Nous serons chacun
responsable de 2 tables de 10 personnes. L'objectif étant d'être
aux petits soins avec elles et surtout ne rien faire tomber !
Coup de feu à 18h. Les invités sont à l'extérieur, il faut servir
l'apéro. Allez, c'est parti. Je me lance et prends le plateau
supportant 4 bières, 4 verres de vin, et 3 verres de champagnes.
Attention à la marche...
Le service se
terminera à 23h. La dernière heure de rangement fut
particulièrement difficile. Des douleurs dans le dos, dans les
pieds. Une seule envie, boire une bière et rejoindre notre lit. Nous
aurons donc travaillé douze heures aujourd'hui. La nuit ne sera pas
aussi longue que souhaitée car le lendemain, rendez-vous 8h30 pour
le ménage des chambres ! Youpi matin ! Les collègues nous
prennent pour des cinglés du boulot. Ce n'est pas dans l'état
d'esprit des australiens de travailler autant. On s'en fout, on se
donne à fond quelques semaines pour se payer de chouettes vacances
en Nouvelle-Zelande, qui est, pour beaucoup de voyageurs que nous
avons rencontrés, le plus beau pays du monde.
Cela fait 2 mois et
2 jours que nous avons quitté la France. Parfois, quand je suis
entrain de récurer les chiottes, je me demande ce qu'on fout là. On
était bien chez nous ! On avait des boulots plutôt
sympas, du bon vin à prix raisonnable et on comprenait toutes les
conversations.
Et puis, quand
notre journée commence, à 14h30, car c'est en réalité après le
travail qu'elle commence, et non le contraire ; nous
apprécions la beauté des paysages qui nous entourent et les
activités qui s'offrent à nous, ici à Exmouth. Bateau, pêche,
barbecue nocture au bord de la plage... On se dit alors qu'on n'est
pas trop mal ici quand même... Manque juste la famille est les
copains. Si vous ne savez pas quoi demander à Noël, pourquoi pas un
petit aller-retour Paris-Perth ? Vous verrez, c'est sympa ici...
Nous avons
emménagé cet après-midi. Après 2 mois de vadrouille, contents de
défaire les bagages pour quelques temps. Mettre les chemises sur des
cintres, laisser le shampoing dans la douche, bref, les petits gestes
du quotidien qui commençaient à nous manquer. C'est plaisant
parfois de retrouver une petite routine ;-)
Notre nouvelle
demeure est plutôt pas mal. Située dans un quartier d'Exmouth
encore inexistant il y a deux ans, cette grande maison, propre et
toute équipée, accueille cinq personnes. Nous deux et trois
australiens, dont deux nanas (canons, il faut le dire). L'une
d'entre elle quitte la ville dans deux semaines, nous pourrons donc
récupérer la grande chambre avec salle d'eau et toilettes privées.
« So good » comme on dirait ici.
C'était notre
jour de congés aujourd'hui. Fort apprécié puisque cela faisait
sept matinées consécutives que l'on nettoyait les chambres du
Novotel. Enfin.. que JE nettoyais, car David a changé de service. Il
est désormais attribué à la blanchisserie. Il met les machines à laver en
marche et apporte les draps propres dans les chambres. Il se déplace
avec une petite voiture de golf, le bon plan quoi.
Comme prévu,
nous sommes allés camper dans le parc national. Il doit y avoir une
petite dizaine de campings, tous rustiques, c'est-à-dire sans eau,
ni électricité. Nous installons la voiture face à la mer et
faisons un petite sieste. Trop de vent pour aller nager. La nuit
tombée, nous décidons de regarder un film. Français, anglais ?
Français ! Trop fatigué, pas envie de se concentrer pour
essayer de comprendre. C'est la tempête dehors, mais nous nous
sentons en sécurité dans la voiture. Eh merde.. j'ai envie de
pisser ! oh la galère. D'abord pour s'extirper de la voiture,
tout un exercice de contorsion, puis marcher 50m dans le noir complet
et en plein vent. En plus, je sais pas pourquoi, j'ai toujours
l'impression qu'un serpent rôde dans les parages. Quand tu retournes
à la voiture, t'as l'impression que t'as réalisé un exploit.
Le lendemain
matin, il y a des nuages – en temps normal, il n'y a jamais de
nuages à Exmouth ! Le vent souffle encore fort, ce qui est
engendre pas mal de remous et réduit la visibilité sous l'eau. Pas
l'idéal pour faire du snork' mais c'était chouette quand même.
David a vu son premier requin. Un « reef shark » comme on
les appelle. Petits et vifs, ils ont normalement plus peur de l'homme
que l'inverse. C'est vraiment très courant dans la baie de Ningaloo.
Il faudra qu'on s'y habitue.
"Housekeeping !"
- 2ème jour.
Après deux
mois à prendre du bon temps, la reprise du travail fut difficile,
mais malheureusement nécessaire... Nous voilà désormais
"Housekeeper" au Novotel d'Exmouth. On fait donc le ménage
par équipe de 4 ou 5 dans les chambres, plutôt luxueuses, de la
chaîne hôtelière française. Lundi, rendez-vous à 8h30 pour notre
premier jour. On nous remet notre uniforme (chemise grise), que l'on
doit associer avec un short noir et des baskets. Chacun dans notre
équipe, nous essayons de comprendre les explications de la chef de
groupe... en vain. Qui connaît la traduction en anglais des mots :
"balais", "chiffon", "crème anticalcaire",
... ? Pas nous en tout cas. Ce qui fait que nous n'avons pas compris
un seul mot durant ces 6 premières heures de labeur. Plutôt
physique comme job. Il faut aller vite et pas le droit à l'erreur.
Dans des suites à 500 dollars la nuit, t'as plutôt intérêt à
faire briller les toilettes. L'avantage est de terminer relativement
tôt, vers14h30. Il n'y a pas véritablement de pause déjeuner en
Australie. Ce qui laisse du temps pour profiter de la plage, des
boutiques – ah non, c'est vrai, il n'y a pas de boutiques à
Exmouth – et des couchers de soleil.
La vie est
plutôt tranquille ici. Les gens ne sont pas stressés et sont réunis
par la même passion : la mer. Presque tous les habitants ont un
bateau, pêchent ou pratiquent la chasse sous-marine. On est entouré
par l'océan à Exmouth. Mieux vaut avoir le pied marin ici.
Boulot ok.
Prochaine étape : un toit. Nous sommes toujours logés chez Hélène
et Able mais, maintenant que nous avons un emploi chacun, nous
pouvons concrètement chercher un logement. Ça ne devrait pas être
trop difficile car, l'été arrivant, c'est la fin de saison, et pas
mal de chambres commencent à se libérer. Nous avons mis une annonce
dans le tableau d'informations. Situé entre les deux supermarchés,
c'est le meilleur outil de communication de la ville. Espérons que
cela porte ses fruits rapidement.
Notre premier
jour de repos est, à priori, seulement lundi prochain. 7 jours consécutifs
à travailler, je crois que ça ne nous est jamais arrivé. Nous en
profiterons certainement pour retourner dans le parc national, situé
à 36 km d'Exmouth. Cette fois-ci pour camper je pense. Vendredi,
lorsque nous avions encore la vie de vacanciers, nous avons fait une
virée en kayak avec Hélène, Anaick et Léo. Cet espace protégé
et sauvage nous a fait l'honneur de nous présenter quelques uns de
ses résidents : perroquets, chauve-souris géantes, kangourous,
walibis. Et les plages, toutes plus belles les unes que les autres...
Exmouth est un petit paradis.
Jeudi 25 octobre – De Perth à Exmouth.
Quand t'es dans le désert.
Nous avons rencontré
notre premier kangourou lundi 22 octobre 2012 à 16h48. C'était un
peu avant d'arriver à Cervantes, petit village côtier à 250 km au
nord de Perth. Nous en avions vu deux avant sur le bord de la route
mais ils étaient morts, donc ça n'compte pas. Nous avons arrêté
de rouler vers 17h30, lorsque la nuit commence à tomber. Trop
dangereux de rouler après le coucher du soleil car les kangourous,
recherchant un peu de fraîcheur et attirés par les phares,
traversent sans cesse les routes. Personne ne roule de nuit ici, sauf
les routiers avec des pares-buffles. Ça leur importe peu de les
dégommer.
Nous avons donc mis la
Fairmont (notre voiture) en mode "tente" pour la nuit. Les
sièges arrières rabattus, confortab... - euh non pas vraiment –
installés dans nos sacs de couchage, nous observons les étoiles à
travers la vitre panoramique du coffre. Magnifique. On a l'impression
de voir la grande ourse mais à l'envers. Est-ce vraiment elle? La question est toujours en suspend. On est pas très doué en
astronomie. On est garé sur un parking et le camping sauvage n'est
pas autorisé en Australie. David ne dormira que d'un œil, en
pensant aux rangers qui pourraient venir nous dégager au beau milieu
de la nuit.
5h15, le jour se lève. Il
est temps pour nous de tracer la route. Une longue journée nous
attend aujourd’hui. On est un peu dans le brouillard à cette
heure-ci. C'est le camion qui arrive en face de nous qui nous fera
émerger pour de bon. « Merde, on roule à droite ! » .
On était en contre-sens depuis
plusieurs minutes déjà.
David roulera près de
douze heures dans la journée, pour arriver jusqu'à Coral Bay, à
1000 km de là.
Douze heures de routes,
tout droit, avec rien à gauche, rien à droite. C'est ça le bush !
Fantastique.
Une ville tous les 400 km.
Un véhicule en moyenne toutes les 20 minutes. Pas de radio. Les
paysages sont désertiques. Tellement beau. C'est magique.
Arrivée à Corail Bay,
nos entrons dans le camping. Car ce soir, ce serait bien de prendre
une douche ! Ça commence à sentir l'homme dans la voiture.
Il y a beaucoup de vent.
Pas mécontents de dormir dans notre coffre donc. Pour le dîner, ce
sera sandwich au poulet, comme nos deux derniers repas.
20h. "Amélie,
c'est une des plus belles choses que j'ai jamais vu de ma vie",
me dira David avant de s'endormir, épuisé.
Corail bay, l'aquarium naturel du Western Australia.
La chaleur nous réveillera
vers 7h30. Nous n'avons qu'une hâte : enfiler nos masques et tubas
et plonger dans les eaux turquoises de Corail bay. Après les
couleurs chaudes des paysages du bush, place aux gammes de bleu. Nous
avons pourtant vu de belles plages, mais celle-ci... comment dire....
OUAH! Là, pour le coup, elle est transparente et propre. On a bien
quitté le Vietnam. En revanche, elle n'a pas encore eu le temps de
chauffer à cette saison. Elle est un peu fraîche... peut-être 21°.
Vous vous dites certainement "oh bah ça va", mais
quand l'air est à 35°, le choc thermique est bien là. C'est aussi
beau sous l'eau qu'à l'extérieur. Des milliers de poissons nous
entourent. Nous n'avions jamais vu autant de variétés différentes
dans un même endroit et surtout des poissons aussi gros ! Nous
nageons bien dans un aquarium. "Oh" ;-)
Nous reprenons la route
vers 12h30 après avoir enfilé un sandwich au jambon – pour
changer un peu. Il ne reste plus 160 km pour arriver à Exmouth.
Exmouth, le bout du bush.
Petite bourgade
touristique de 2500 habitants. Nous rejoignons Hélène et Anaick,
deux senonaises qui ont posé leurs valises ici, à Exmouth. Ce n'est
pas encore l'été mais il fait déjà très chaud ! 10° de plus
qu'à Perth. La vie a l'air vraiment agréable. Tant mieux, c'est ici
que nous allons habiter pendant quelques semaines. Hélène nous
héberge le temps de trouver une colocation. Il parait que les
italiens ont une chambre de libre. On va aller voir ça. La deuxième
chose qu'il faut qu'on fasse très vite aussi, c'est trouver du
boulot ! Nous allons donc faire un tour du côté du Novotel.
La suite au prochain
épisode !
Nos
cartes bancaires en poche depuis ce matin, il est temps pour nous de
faire ronfler un peu la Fairmont.
Nous
prenons cet après-midi la direction d'Exmouth, au nord de Perth.
Près de 1200 km à parcourir dans le désert. Nous sommes un peu tristes de
quitter Bob and Gill, mais contents de commencer de nouvelles
aventures !
Ci-dessous
quelques photos de Perth et ses environs. Une chose est sûre, nous y
reviendrons.
Perth, depuis Kings park. |
Port de Fremantle, au sud de Perth |
Ça y est ! la bête est achetée ! Une bonne grosse Ford Fairmont de 1999.
2 tonnes, moteur V6 sous le capot, 220 000 kilomètres au compteur. On vous présente notre nouvelle voiture, qui nous servira de temps à autre de maison. Reste plus qu'à apprendre à conduire à gauche.... Merci à Bob pour cette magnifique trouvaille.
Mercredi 17 octobre – Le rêve australien
Cela fait deux jours seulement que nous sommes en Australie et nous
nous sentons déjà comme des poissons dans l'eau.
Notre
arrivée n'aurait pas pu mieux se passer.
Tout
d'abord la douane. Nous redoutions l’interrogatoire. "D’où
venez-vous? Pourquoi? Où logez-vous? Vous faites quoi dans la vie ?
.... " En fait, ça été très rapide. Le type n'était pas du
tout un cow-boy, mais vraiment sympa... ah les préjugés...
Ensuite,
Bob et Gill sont venus nous chercher à l'aéroport et nous hébergent
chez eux depuis lundi soir. Bob et Gill sont les parents de Mandy, ma cousine en
quelque sorte, puisqu'elle est mariée avec mon cousin. C'est une LE
MOINE elle aussi ;-).
Bob et Gill sont vraiment adorables et font
tout pour nous. Nous avons donc - avec une facilité déconcertante -
ouvert un compte bancaire, acheter un téléphone, une guitare et un
bon dico. Reste la voiture. C'est la mission de demain.
Le
quartier où nous résidons ressemble à Wisteria Lane (ça parlera à
ceux qui regardaient Desperate Housewives). Les maisons sont toutes
plus belles les unes que les autres, les pelouses bien tondues, le
tout dans une sérénité absolue, et seulement à quelques pas de la
plage.
La
plage. Du sable blanc à vous en donner mal au yeux. Et des vagues
qui enchantent les surfers. Le seul hic, les requins. Il y en a
beaucoup ici.
En
ce moment, c'est le début du printemps. Il fait environ 22 °
l'après-midi. Le vent n'est pas très chaud et la mer encore un
peu froide. Trop pour pouvoir se baigner. Bah oui, on est plus
habitué nous !
Perth,
une ville qui donnerait presque envie de s'y installer...
Le quartier où nous résidons actuellement. |
Super l'aventure australienne semble très bien commencer! Combien de tps restez-vous à Perth ?
RépondreSupprimerJe vous embrasse et passe le bonjour à Susan, Lynette, Gaby...!
Je n'y manquerai pas. Nous restons jusqu'à mardi prochain mais y reviendrons certainement. On adore !
SupprimerContente que vous soyez bien arrivés, ça à l'air génial , je crois par contre que je vais arrêter de vous lire car là je suis derrière mon bureau avec un ciel tout gris et c'est vraiment pas motivant quand on regarde vos photos...enfin vous nous permettez malgré tout de nous évader
RépondreSupprimerGros bisous
Virginie
La classe le quartier !!!...Et les jardiniers sont aussi hots que celui de Gabrielle Solis ?
RépondreSupprimerBande de veinards, là je vous envie !!! C'est génial votre accueil, je suis super contente pour vous.
Je vous embrasse bien fort. Pour Ryan et moi semaine prochaine, c'est l'Ecosse il fait déjà -1°, et Ryan va porter le kilt pour le mariage de notre pote !!! Je te laisse il faut que j'aille lui tricoter un slip en laine de moutons (écossais bien sur)
Cyndaie
oh yes ! les australiens n'ont pas oublié leurs muscles à la maison !
SupprimerOn vous embrasse aussi. Bon mariage ! Hâte de voir Ryan en Kilt ;-)
On dirait la Baule, pas la peine d'aller si loin en fait.
RépondreSupprimerJaloux... ;-)
SupprimerWhaou la bagnole !! Enorme cette trouvaille, tu vas nous jouer des super morceaux de gratte la d'dans :) Je vous embrasse fort
RépondreSupprimerHello
RépondreSupprimerC'est quand meme terrible il faut que je lise votre blog pour apprendre que Cyndaïe que je voie tous les jours part en Ecosse la semiane prochaine;
Amelie, j'ai lu tout le debut de votre voyage en une seule fois; je suis très content pour vous; VIVEMENT LA SUITE
grosses bises
ys
Bonjour Amélie et David,
RépondreSupprimeron prend votre voyage en route et on va suivre avec intérêt votre périple.
Profitez en bien. Bonjour de la part de Raymond et Maryvonne. Gros bisous, Françoise Paul et David
SEE YOU SOON.
Waouh c'est canon Corail Bay !! Contente que vous soyez bien arrivés à Exmouth, embrasse ma ptite belle soeur pour moi!! Plein de bisous les copains !!!
RépondreSupprimerJe vois que tout se passe pour le mieux, votre periple est vraiment cool a suivre, continuez a nous donner autant de news! Ca a l'air vraiment magnifique, on vous envie j'avoue!!! Gros bisous. July
RépondreSupprimerJuste super de vous lire. C'est beau!!! Tes écrits.... et les paysages! Ca doit être marrant de vous voir en mode crassou, prenez des photos au réveil dans votre énoooorme voiture! courage pour la recherche de travail. Gros bisous les globe trotters. Carole
RépondreSupprimerVraiment trop chouette, c'est énorme les paysages, nous vous envions trop de chez nous où le ciel est gris et la température aux alentours de 5°.
RépondreSupprimerNous allons essayer de nous connecter sur skype d'ici 1/2 heure gros bisous kiki
Heyyyyyyy ! G'day. How ya mates ? Thanks heaps for sharing this.
RépondreSupprimerOh vous êtes malade de travailler autant. Bon Amélaille, qd tu rentreras, Ryan pourra t'embaucher à son pub, tu seras bilingue, Hâte de voir ça et tu pourras servir des bières avec ton expérience de mariage australien et surtout tu sauras laver le vomi ds les toilettes des jeunes adolescents du jeudi soir. By the way : Votre maison a l'air canon. Des bisous les copains.
RépondreSupprimerCyndaïe
Entre serveuse et femme de ménage, j'aurai acquis les compétences pour travailler dans l'un de vos nombreux bars, c'est sur ! Bon, en ce qui concerne mon niveau d'anglais, ce n'est pas encore ça... tu vas t'en rendre compte très prochainement... Bisous les copains.
RépondreSupprimerPapa fete ses 60 ans le 22 décembre.On compte sur vous pour le service.il nous faut absolument du personnel qualifié.
RépondreSupprimerToujours aussi bien écrit.... j'adore lire ce petit roman ! Quel plaisir, on s'y croirait!
RépondreSupprimerVous nous manquez aussi les Lemaitre ... pleins de gros bisous !
KC
Merci pour la vidéo d'Exmouth !!! C'est sympa, il y a des palmiers ...:-) maintenant on veut voir le Novotel !!! Gros bisous
RépondreSupprimerKC
Alors tjs ds votre bled ? On se skype vite. Je pense bien a vous pr ces fetes de fin d annee....gros gros bisous
RépondreSupprimerCyndie
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerOui toujours... il nous tarde de quitter le monde sauvage pour un peu plus de civilisation. Merci ! Très belles fêtes à toi. Gros Gros bisous
RépondreSupprimerHello Amélie et David, me suis fait un petit saut en OZ grâce à vous ce soir, merci ! Enjoy your New Year's Eve down under! FV
RépondreSupprimerBien !
RépondreSupprimerpetite rectification, Exmouth cest ocean Indien et non pasific .... jespere que vous etes bien arrives a Perth becosssss
RépondreSupprimerMerci ! il m'arrive de glisser quelques erreurs pour voir si les gens suivent... bravo ! Nous serons à Perth ce soir. Becosss l'anonyme !
SupprimerGénial la petite vidéo les amis !! Ça donne envie.... Profitez bien !!!! KC
RépondreSupprimerJoli nid les amis! Bravo et du courage pour le travail! Take care. MISS YOU. Cécilou
RépondreSupprimerThank you cat. Miss you too.
SupprimerPurée la baraque a l'air trop bien ! pétasse pour tes cours de surf, faut que tu nous envoies les progrès ! Ac Marie-Laure on va juger :-)
RépondreSupprimerBisous bisous les amis
Cyndie
Yeah !!! Super surfeuse Amélie ! On dirait "presque" Cameron Diaz dans Charlie's Angels !!!! Pleins de bisous ! KC
RépondreSupprimerAmélie David
RépondreSupprimerje viens de finir le bog de Clem et Stephane en Indonsésie qui s'est achevé hier 9 mai, et suivi de la suite de vos aventures (depuis laNZ jusqu'a Syndey) Bravo à tous les deux vous pouvez participer à Pekin Express. Ce que vous faites est formidable; ce que je ressens en vous lisant : votre bonheur; bravo bravo et vivement la suite . Bises YS
Merci beaucoup Yves pour ce message. ça nous fait très plaisir. Nous sommes de retour en Australie pour une courte semaine avant l'Indonésie. A ce propos, je serai heureuse de lire le blog de Clem et Stéphane. Pourrais-tu m'envoyer le lien?
SupprimerAu plaisir de te revoir très bientôt.
Amicalement,
Amélie et David.