Australie


Dimanche 26 mai – Australie, fin du chapitre
Après avoir vécu dans le Western Australia, traversé le South Australia en auto-stop, visité le Victoria, le New South Wales et le Queensland, nous voici dans le Northern Territory. La boucle est bouclée. Nous aurons mis un pied dans tous les États de l'Australie. Et ce n'est pas sans nostalgie que nous vivons nos dernières heures dans ce pays qui nous aura accueilli pendant 7 mois.
Darwin ne sera pas notre ville favorite. Dans le Northern Territory, 30 % de la population est aborigène. Nous pensions terminer notre périple avec une ville typique, mais en fait pas du tout. Darwin est tout sauf une ville d'australiens. Essentiellement des voyageurs et des expatriés, dont beaucoup de français. Pas très dépaysant pour le coup ! Comme à Cairns, il est impossible de s'y baigner, du fait de la présence de crocodiles marins. Hier, nous avons passé la journée dans la piscine à vagues installée sur le front de mer. Seule attraction de la ville avec les quelques galeries d'art aborigène. On a d'ailleurs craqué pour l’œuvre d'un artiste local, en souvenir de notre aventure australienne.
De tous les pays que l'on a eu l'occasion de visiter, c'est celui où les gens ont été les plus accueillants et généreux (à l'exception peut-être du Canada). Sans doute parce qu'ils ne manquent de rien. Certains traders prédisent une forte hausse du dollars australien d'ici la fin de l'année. Selon eux, l'économie mondiale reposera sur ce pays. Si ce n'était pas aussi loin de notre terre natale, de notre famille et de nos amis, nous nous y installerions sans hésitation. Le taux de chômage est quasi-inexistant, le soleil est là toute l'année, l'ambiance est relax - « no worries », comme ils disent - et enfin, c'est beau. Bref, de quoi faire le bonheur de beaucoup.
Cette expérience nous aura donné l'occasion de connaître une autre partie de notre famille, sans qui notre aventure n'aurait pas été là même. On en profite donc pour remercier à nouveau Gill, Bob, Mandy, Didier, et Spence. Nous n'oublierons pas non plus notre passage à Exmouth et les moments passés avec Anaick, Léo, Hélène et Abel.
La traversée du pays en auto-stop reste notre aventure la plus audacieuse et sans doute la plus enrichissante. Notre reportage est en cours de montage. L'avant première est prévue pour le mois de juillet.
D'ici là, il nous reste encore quelques bons moments à passer. Ce soir, nous serons à Bali où nous retrouvons notre ami Gurvan, puis nous rejoignent Cécile, Anne-Laure, David, Tifenn et Yann.
Les autres, on vous donne rendez-vous le 6 juillet. Ne vous inquiétez pas, on vous ramène le soleil, c'est promis.

Jeudi 23 mai – Cairns
Nous continuons notre tour de l'Australie en faisant au saut à Cairns, extrême nord du Queensland.
L'accent est encore différent ici. Il fait chaud et humide, rien à voir avec le climat et le décor du Western Australia. Certains paysages font penser à ceux que l'on peut observer en Asie ou en Indonésie. Nous y passerons 4 jours. Notre sentiment en quelques mots : touristique, jeune, babas cool, et capitale australienne du sushi (miam).
La ville aux deux facettes.
Cairns, ce sont des forêts tropicales et des rivières bordées de mangroves. La « plage » de Cairns est interdite à la baignade ; à moins de vouloir voir de près une méduse (espèce mortelle) ou un crocodile (pas super sympa non plus).
 
Et pourtant, à 50 km du rivage, on y trouve la plus grande barrière de corail du monde, où tortues, requins, et poissons multicolores se partagent les eaux turquoises. Aux Fidji, c'était joli. Ici, c'est magnifique. Ce sont de loin les plus beaux récifs que l'on ait exploré jusqu'à présent. Et ceux-ci restent préservés, malgré la horde de touristes qui y sont amenés chaque jour. 

Vendredi 10 mai – Blue mountains
Les Blue mountains sont-elles bleues ? Et bien oui ! La brume flottante, provenant de l'évaporation des eucalyptus, leur donne une couleur légèrement bleutée. Ce paysage, qui s'étend à perte de vue, donne l'impression d'être à des années lumières de Sydney. Pourtant, ces montagnes ne sont qu'à une centaine de kilomètres. Nous avons donc opter pour le véhicule de location, histoire de visiter la région à notre guise (l'auto-stop est bien derrière nous).
 
 
 
 
Demain, nous retrouverons une chaleur tropicale sous le soleil des iles Fidji. Il faut bien entretenir le bronzage ! Palmes, masque, tuba, et caméra sous-marine seront de sortie toute la semaine prochaine. On vous donne donc rendez-vous sur la page « Fidji », si d'ici là, on ne se fait pas avaler tout cru par des requins (je plaisante maman). Bon week-end à tous.

Mardi 7 mai - Sydney - 4125è km.
Nous en avions rêvé, nous y sommes. C'est avec émerveillement, dépaysement et un certain soulagement que nous arrivons dimanche matin à Sydney, étape incontournable en Océanie. Et bien, je crois que cette celle-ci, nous l'avons bien méritée !
Des étoiles dans les yeux à la découverte de l'Opéra (et aussi après quelques verres de vins). Nous trinquons à cette aventure que nous venons de vivre, juste incroyable. Nous avons presque du mal à réaliser... quand on pense à la taille de ce pays. C'est comme si nous avons traversé l'Europe, du Portugal à la Grèce.
En attendant l'évènement Web-TV de l'année "Perth-Sydney en auto-stop", on vous propose une petite visite de Sydney, en images.


Jeudi 2 mai – Gundagai – 3650è km.
Dernière ligne droite.
Après un bref passage dans l'état du Victoria, nous voilà à présent dans le New South Wales. Plus 30 minutes à notre montre. Nous sommes à l'heure de Sydney maintenant ! Notre destination finale se rapproche. Les derniers 400 kilomètres... et on l'aura fait.
Demain, cela fera 3 semaines que nous sillonnons les routes d’Australie le pouce levé et nous commençons à être fatigués. Dans tous les sens du termes. Même en auto-stop la routine peut s'installer ! Être au taquet de bonne heure tous les matins, trouver le bon endroit pour l'auto-stop, patienter...parfois des heures, sous tous les temps, faire la causette même si tu n'as qu'une envie c'est de dormir dans la bagnole, être de bonne humeur et concentré. Une fois dans le bled, il faut chercher un logement dans notre budget et parfois faire plusieurs kilomètres avec les sacs sur le dos, ensuite reste à trouver un supermarché et de quoi se faire à manger avec les moyens du bord. Par exemple, des pâtes bolognaise à l'aide d'une bouilloire et d'un micro-onde. Faisable mais pas bon.
Des amis nous demandaient hier comment nous occupions notre journée... et bien nous sommes débordés ! Un trip comme celui-ci demande énormément d'énergie, mais tu reçois aussi beaucoup en retour. Aujourd'hui encore, nous avons fait la connaissance de gens adorables. Un couple de retraités d'origine allemande. Du 150 km/h à bord d'une BMW (forcément), il traçait le papy ! A la fin du voyage, nous nous serrions dans les bras les uns les autres comme si nous nous connaissions depuis des années. Une certaine Christine, à l'office du tourisme, s'est pliée en quatre pour essayer de nous trouver un logement alors que tout était complet. Ça fait plaisir de voir que des gens ont juste envie de t'aider. Que ce soit leur job ou pas.
Dimanche, nous serons à Sydney. Dernière ligne droite et nous pourrons reprendre une vie normale de touristes. 

Dimanche 28 avril – Renmark – 2830è km.
Changement d'heure et d'état. Nous sommes désormais dans le South Australia (et non plus dans le Western Australia) et avons avancé d'1h30. Pourquoi ont-ils mis en place des ½ heure ? Aucune idée.
Ces derniers jours ont été particulièrement riches en rencontres. Nous n'avons pas beaucoup avancé, mais qu'importe, les moments passés au sein de la famille O'Dea valent tous les kilomètres du monde.
Port Pirié.
Après Port Augusta, nous avons fait une escale à Port Pirié. Nous avons battu notre record d'attente : 3h30. Il est vrai que nous n'étions pas très bien placé. Au niveau d'une station essence sur la 4 voies en direction d'Adélaide, au sud du pays, pas vraiment sur notre chemin. Une dame (première femme à nous prendre en auto-stop) propose de nous déposer au camping de Port Pirié à une soixantaine de kilomètres. Il est déjà 15h30, ce sera toujours mieux que rester bloquer là. Le camping est à 7 km du centre-ville et nous n'avons rien pour le dîner. David part vaillamment en footing, en se disant qu'une voiture le ramènera au retour. 2 heures plus tard, il fait nuit noire et toujours pas de David.
Morale de l'histoire : si tu es un garçon, tout seul, à la tombée de la nuit : oublie l'auto-stop, ça ne marche pas !
Dans la famille O'Dea, je demande le père.
Le lendemain, même combat : quitter cette autoroute et reprendre la direction de l'Est. Nous décidons d'indiquer sur notre pancarte la première sortie, à savoir Crystal Brook. Doucement mais sûrement comme on dit. C'est souvent dans les petits villages que tu fais des rencontres. Celle qui va suivre va être extraordinaire.
J'attendais sagement David sur le bord de la route avec nos sacs, quand un monsieur engage la conversation. Il s'agit de Denis, le père. Nous restons un petit moment là, à discuter, puis il suggère de nous déposer à un endroit adéquat pour reprendre l'auto-stop. Il en profite pour faire des petits détours et nous montrer les jolies vues du village. Une fois arrivés sur place il nous propose finalement de passer la nuit chez lui et il a des arguments plutôt convaincants. Barbecue et dégustation de vin serait au programme de la soirée. Nous sommes un peu gênés mais nous acceptons. En même temps, difficile de refuser ;-)
Je demande les enfants.
Nous avons dîné chez son fils Luke et sa belle-fille Holly. Une très bonne soirée, où nous avons beaucoup ri. C'est cool car désormais, nous sommes capables d'avoir de vrais échanges avec les gens, des conversations même ! Le feeling est là, nous nous sentons bien avec eux.
Le South Australia est assez différent du WA. Ici, il y a les 4 saisons. En ce moment c'est l'automne et les arbres prennent des teintes jaunes-orangées. Ce qui n'est pas le cas à Perth par exemple.
Denis tient à nous faire découvrir la région. Il passe donc un coup de téléphone à son autre fils qui habite à une cinquantaine de kilomètres, à Clare exactement, pour qu'on aille passer le week-end chez lui. On s'écarte un peu de notre itinéraire mais nous ne sommes pas pressés par le temps, alors ce sera avec grand plaisir. Ils nous prêterons même une voiture pour qu'on se rende là-bas! La confiance qu'ils nous accordent est assez hallucinante. Sur le chemin, nous faisons un saut chez la fille, Kate. Elle tient un salon de coiffure non loin de Clare. Et c'est le petit dernier de la famille, Liam, apprenti pilote d'avion - et aussi grand fan de bières - qui nous accueillera à son tour.
Ce week-end, c'était un peu « vis ma vie » de la famille O'Dea. Petite visite au pub le vendredi soir, deuxième maison de Liam à ce qu'il paraît. Samedi après-midi, nous sommes allés voir le beau-frère jouer au footy (foot australien). Très populaire dans cette partie de l'Australie. On se serait cru au tournoi de foot de Saint-Senoux. Même ambiance à la buvette. Sur un terrain annexe, se jouait le Netball, sport féminin. Un mélange de hand et de basket-ball. En fin d'après-midi, passage obligé au bar des sports (le Casino à Saint-Senoux si vous préférez, tout pareil). Nous ne nous sentons pas vraiment dépaysés ici. On retrouve même nos habitudes de campagnous ! C'est marrant de constater qu'à des milliers de kilomètres, des gens ont une vie similaire à la vôtre.
Hier soir, retour au pub. Les bières coulaient à flot et les shots de tequila étaient de la partie. Une excellente soirée. Enfin un vrai samedi soir ! Ça nous manquait.
Aujourd'hui, kate et son mari nous ont fait visiter la ferme familiale. Et pour terminer ce week-end en beauté, notre chauffeur pour Renmark, un ami à eux, est passé nous chercher. Nous logeons chez lui ce soir. Quoi demander de plus ? Pas grand chose je pense. Les O'Dea, une famille qu'on n'est pas prêt d'oublier...
 
 
 
 
 

Lundi 22 avril – Port Augusta – 2420è km.
« Le jour de tes 29 ans, tu devras jardiner. »
Port Augusta, 14 000 habitants, la plus grosse ville depuis Kalgoorlie. On a été déposé ici par une équipe de travailleurs. 2 camions et une voiture, tout un convoi! Une belle équipe de costauds. J'ai pratiquement dormi tout le long de la route, ce voyage nous épuise. Ils nous déposent à la sortie de la ville. Près de 1h30 de marche pour rejoindre le camping - après un détour à l'office du tourisme, qui en fait s’avérait fermée. Quand on arrive enfin à destination, on est à bout de force. David, qui porte les deux gros sacs, a les épaules en bouillie. Là, c'est décidé, on se pose pour de vrai. Ce sera l'occasion de travailler sur les images réalisées depuis le début. On commence à avoir de quoi faire. Je ne sais pas si ça intéressera Canal plus, mais en tout cas, nous, ça nous fait bien marrer.
On dort dans une espèce de mobil-home. Une odeur douteuse flotte dans l'air mais on n'est pas trop mal. Les sacs ne bougeront plus pendant quelques jours.
Aujourd'hui, David fête ses 29 ans. Et pour son anniversaire, on a fait du jardinage ! Quel beau cadeau vous direz-vous. Pour occuper nos journées, et aussi pour limiter les frais, on a proposé notre force de travail au camping. 3 heures de jardinage contre une nuit gratuite. Et comme on a bien travaillé, on a le droit de recommencer demain ! 

Vendredi 19 avril – Ceduna – 1950è km.
Nullarbor.
Jour de repos bien mérité après cette longue traversée du Nullarbor. 
Le Nullarbor, c'est 1200 km de désert. Partie sauvage, hostile, faisant l'objet de nombreuses légendes. Avant de partir, nous entendions : « Vous allez traverser le Nullabor en stop ?! Vous êtes fous ! Des backpackers ont été tués sur cette route. Et puis, il y a les dingos (chiens sauvages), les serpents, les scorpions... Moi, si j'étais à votre place, je ne le tenterais pas.... ». J'avoue que ces dires nous ont mis le doute plus d'une fois. Mais ceux qui nous connaissent savent que lorsqu'on a décidé quelque chose, il faut plus que quelques rumeurs pour qu'on se dégonfle. Cette partie du voyage est celle que j'appréhendais le plus. Et bien, mes écrits prouvent que nous sommes bien vivants ! Et ces derniers jours ont été fantastiques.
Après Kalgoorlie, nous faisons un stop à Norseman (750è km). Dernière étape avant le désert. 900 habitants. Des rues désertes. Les maisons semblent vides depuis un moment. Seuls les croassements des corbeaux rompent le silence pesant. Cette ville fait peur ! Mais, pas le choix, c'est le point de départ du Nullarbor. 
Il est 10h du matin quand nous levons le pouce au départ de la Eyre Hwy n°1. Cette station essence est une étape obligée pour tous les véhicules qui traversent le désert. En majorité des caravanes et des « road train », majestueux poids lourds à deux remorques. On n'en voit qu'en Australie et aux USA. Nous espérons avoir la chance de monter à bord de l'un de ces engins. À 12h, nous espérons juste monter dans un véhicule qui roule! Quelques minutes plus tard, un camion-bus s'arrête. Le chauffeur s'appelle Darryl. Lunettes fumés, ventre rond, sourire édenté, Darryl conduit des camions depuis 38 ans à travers l'Australie. Parti de Perth, il doit livrer ce camion-bus, destiné à transporter les gens dans les mines, à Brisbane (environ 5000 km). Il conduit près de 14h par jour, sans musique s'il vous plait. On prendra une leçon de conduite et surtout une leçon de gentillesse. Son accent est très fort et ce n'est pas un grand bavard, mais 21h ensemble dans un endroit exigu, ça crée des liens forcément. Nous roulerons jusqu'à la nuit tombée, verrons beaucoup de kangourous, mais aucun d'entre-eux ne passera sous les roues (au grand désespoir de David). On s'arrêtera dans un village étape à mi-chemin, près d'Eucla – 47 habitants. Il nous proposera de dormir dans son camion. Une expérience unique pour nous, on est comme des gamins. Voyant que la nuit est fraîche, il nous suggère même de partager sa chambre ! En souvenir de ce voyage avec lui, il nous offrira un livre sur l'histoire du Nullarbor. Un mot à dire : merci Darryl.
On est à Ceduna (2300 habitants) depuis hier et on se repose un peu avant de reprendre la route. C'est fatiguant la vie d'auto-stoppeur, mais drôlement enrichissant.
147 km de ligne droite, la plus longue d'Australie.
 

Pour les impatients, voici un petit teasing du reportage "Perth-Sydney en auto-stop".

Lundi 15 avril – Kalgoorlie – 590è km.
Ce qui s'appelle avoir de la chance.
Après l'épisode de samedi soir chez Marc l'alcoolique, nous voici maintenant chez Lucien, médecin urgentiste. Pour mémoire, c'est lui qui nous avait pris en auto-stop à Perth. Lui et sa femme travaillent pour la Royal flying Doctor Service, et son amenés à intervenir jour et nuit dans toute l'Australie Occidentale. Nous avons eu le privilège d'assister à une visite privée d'un de ces avions destinés aux transports de malades et étudiés pour les atterrissages d'urgence. Nous sommes chez Lucien et Delma depuis hier. En plus de nous accueillir dans leur luxueuse maison (comprenez : piscine et spa) et de nous faire de bons petits plats (ce franco-italiano est aussi un cuisinier hors-pair), ils nous ont mis leur 4x4 à disposition pour qu'on puisse visiter les Kalgoorlie et ses environs. Nous n'en revenons toujours pas, leur générosité nous laisse sans voix.
Kalgoorlie.
C'est d'abord la plus grande mine d'or du monde. Le site appelé « Super Pit » est impressionnant, 4 km de long sur 400 mètres de profondeur. Vu d'en haut, cela ressemble à une vraie fourmilière.
C'est aussi saloons et maisons closes. Les pubs aux serveuses dénudées en font sa réputation dans toute l'Australie depuis plus d'un siècle. Les bâtiments historiques et les mineurs en rûte contribuent à l'ambiance western de la ville. Hiha !
Mine d'or deKoolgarlie, site de Super Pit
   

Samedi 13 avril – Coolgardie – 538è km.
Pas de vente d'alcool avant 11h le matin.
Coolgardie est une petite ville minière de 1000 habitants. Nous pensons qu'il peut être intéressant d'y faire un saut et de voir un peu de quelle manière les gens vivent.
Nous attendrons près de deux heures cette fois-ci. On le savait, c'est le jeu. En fait, le plus pénible, ce sont les mouches. Ces satanées bestioles viennent sans arrêt te chatouiller les yeux, le nez, la bouche ou les oreilles. 
Aujourd'hui, c'est Grant qui nous embarque avec lui. D'origine néo-zélandaise, Grant aime surtout la bière et les femmes. Très souriant, ce gros barbu est un véritable nounours qui respire la gentillesse. Il commence un nouveau job demain au sein de la mine de Coolgardie. 
Il nous dépose dans le centre-ville. Enfin, dans la rue principale. Il est 15h30 et il n'y a pas un chat. Seulement quelques aborigènes sur un banc qui tenteront de nous vendre un tableau pour survivre. Nous décidons de rentrer dans un pub, histoire de prendre la température de la ville. L'accueil est plutôt chaleureux. Les gens, intrigués par nos gros sacs, s'intéressent à nous, nous posent des questions. C'est au moment de partir que Marc, un client qui a déjà quelques bières à son compteur, nous invite à passer la nuit chez lui. Pas de réactions négatives de la part des autres clients, nous acceptons donc son invitation. Tu n'as même pas besoin de demander pour aller dormir chez les gens, ce sont eux qui t'invitent ! Marc, 35 ans habite seul dans la maison de sa mère. Nous commençons à faire connaissance, tandis qu'il continue à enchaîner les bières. Il nous confiera qu'il passe la plupart de son temps libre à consommer de l'alcool. Vers 17h, un ami, qui se trouvait au bar, se joint à nous. Malheureusement il est lui aussi dans un état d'ébriété avancé. Sans travail, on a cru comprendre que sa femme l'avait viré de chez eux. Ils passeront les deux prochaines heures à boire. Marc s'en enfilera 17 exactement. L'ambiance devient glauque, et les échanges limités. Comprendre un australien, ce n'est déjà pas évident mais comprendre un australien bourré, là, ça relève carrément du défi ! À 19h, Marc ne tient plus debout. Il finira par aller vomir.
Cette soirée un peu flippante, fut quand même intéressante. Immergés dans le quotidien d'un australien du bush, nous avons pris conscience des problèmes d'alcoolisme présent dans les bleds paumés. Au supermarché, il est écrit : "Pas de vente d'alcool avant 11h le matin". Ça veut tout dire.

Vendredi 12 avril – Merredin - 250è km.
Un départ sur les chapeaux de roue. 
Bob et Gill nous déposent en fin de matinée à la sortie de la ville, au départ de la Great Eastern Hwy n°94. Il nous faudra attendre seulement 45 minutes pour trouver une voiture. Notre chauffeur s'appelle Lucien, marié, 3 enfants, la cinquantaine, médecin et à moitié français ! On avait très peu de chance de tomber sur une personne qui parle français, c'est ce qui s'appelle le destin :-). Lucien habite à Kalgoorlie. Les 3 heures de route qui nous séparent de Merredin nous permettront de faire connaissance. Nous lui faisons part de notre projet de reportage, et également notre souhait d'en savoir un peu plus sur la mine d'or de Kalgoordie. C'est alors qu'il nous propose spontanément de nous héberger. Nous prenons son numéro et nous ne manquerons pas de le contacter une fois à Kalgoorlie.
Ce premier trajet nous met en confiance pour la suite des aventures, mais bon, ne parlons pas trop vite...


Jeudi 11 avril – Bye bye Perth.
C'est avec beaucoup d'excitation mais aussi un peu d’appréhension que nous quittons Perth demain matin. "Bye bye" nos boulots (ça c'est bon) et "bye bye" la voiture (il était temps car la bougresse nous a joué des tours ces derniers temps). Dernière journée de confort avec lit douillet, douche chaude, nourriture saine et Internet. En effet, ces 3 prochaines semaines s'annoncent pleine de surprises et peut-être pas de tout repos.
3 semaines, c'est le temps que nous nous donnons pour traverser l'Australie d'Ouest en Est et rejoindre Sydney en auto-stop. Cela représente plus de 4000 kilomètres. Pourquoi ? Simplement pour aller à la rencontre des gens et se laisser porter au grès du hasard. Ne pas avoir la moindre idée de ce qui va se passer le lendemain, qui tu vas rencontrer, dans quel bled tu vas atterrir, et où tu vas dormir. Vivre un vrai road trip. Cette idée nous est venue en Nouvelle-Zélande, en écoutant les (mes)aventures de deux auto-stoppeuses et en regardant les reportages de de Maximy. Nous aussi on veut aller dormir chez vous ! David
Mais soyez rassurés, nous avons tout prévu : Une "happy face" tricotée par Gill sur l'un de nos sac à dos. Objet indispensable de l'auto-stoppeur : la pancarte "destination". La notre est réinscriptible. Nous emportons également une bombe lacrymogène au cas où on croiserait des méchants, des fruits secs et du lait concentré sucré en cas d'hypoglycémie, une gourde, nos chapeaux, nos bouddhas porte-bonheur et bien sûr notre carnet de route avec les villages étapes identifiés. 
Nous sommes un peu tristes de quitter Bob, Bill et Mandy qui ont été d'une aide précieuse et une vraie famille pour nous en Australie; mais tout aussi excités à l'idée de vivre ces prochaines semaines dans l'incertitude la plus totale. À très vite en direct du bush.


Dimanche 7 avril - Escapade anniversaire.
Tout juste de retour de week-end dans le sud (oui, je sais bien que pour vous, on est déjà dans le sud...) ; du côté de Dunsborough plus précisément, à environ à 3 heures de Perth. Le coin est réputé pour ses belles plages, spots de surf, forêts, et vignobles. Mandy tenait à nous faire découvrir cette région qui représente pour elle son enfance, ses vacances en famille (légèrement différent d'Arcachon me direz-vous), et son mariage avec Didier - mon cousin- célébré sur la plage de Dunsborough. Nous sommes donc partis dès vendredi soir avec Mandy et une très bonne amie à elle, Yukari. Yukari a réussi à obtenir la maison de vacances de son chef pour le week-end. Grande maison des années 70's, chaleureuse, nichée au milieu de la forêt. En te levant de bon matin, tu peux apercevoir des kangourous dans le jardin.Vraiment dépaysant.
Balades sur les plages environnantes, dégustations de vin, détente, soleil et jeux de société étaient au programme de ces deux derniers jours.
Aujourd'hui, j'ai 28 ans. Ce fut un chouette week-end pour mon anniversaire (encore mieux si les copains avaient été là, mais bon on ne peut pas tout avoir ;-)
 


Dimanche 24 mars
Dernier soir dans « notre » maison. Demain, nous retournons chez Bob et Gill. Notre séjour à Perth prend fin, comme l'été d'ailleurs. Ici, c'est le début de l'automne et la fraîcheur matinale commence à se faire sentir. Nous commencions à prendre nos habitudes... mais bon, c'est ça la vie de routards !
Nous n'avons pas vu passer ces dernières semaines. Les semaines défilent et se ressemblent.
David à 5h du mat' sur les chantiers et moi, le ménage encore et toujours. On ne peut pas dire qu'on ait fait des rencontres. David travaille avec « Crocodile Dundee » comme il l'appelle. Grand, sec, avec un chapeau de cow-boy, « Ed » va tous les ans chasser le crocodile avec un copain du côté de Darwin. Le bon collègue australien ;-)
Pour ma part, c'est plutôt la diversité des cultures (le choc parfois). J'ai travaillé successivement avec les Philippines, la Birmanie, la Thaïlande, la Corée, Taïwan, l'Inde, le Brésil, le Venezuela. Entre accents « latins », on se comprend à peu près ; mais j'avoue que j'ai encore du mal avec l'accent du soleil levant. La découverte des parcours de vie est enrichissante mais la communication reste difficile.
Nos jobs occupent une bonne partie de notre temps, mais les horaires condensés nous laissent quand même la possibilité de faire autre chose (heureusement!). Nous poursuivons nos activités sportives. L'équipe de David est sur une bonne lancée en ce moment. Ça équilibre avec le désastre de ces derniers cours de surf... La vidéo des « progrès », ce n'est pas pour tout de suite !
Le week-end dernier, nous étions invités à dîner cher le patron de David. Une maison immense, donnant sur la marina, juste grandiose ! Après un petit tour de kayak, Hugues déboucha du champagne français qui coula à flot toute la soirée. C'est alors un peu enivrés que nous écoutâmes de douces mélodies sur un tourne-disque des années 20 (1929 exactement). Une merveille à l'oreille. Ah, c'est beau d'être riche ! Le marché de la construction / rénovation n'est pas en crise ici...La soirée fut vraiment sympa. Mal de tête pour tous les deux le lendemain, ça faisait longtemps !
 
 
Au programme d'hier : expo sculpturale. Sous le soleil et les pieds dans le sable ;-)

Apéro face au coucher du soleil, plage de Scarborough

Lundi 11 mars - Un week-end « so french »

Le cap des 6 mois ! C'était hier. Et nos racines nous manquent forcément. Ce qui explique certainement les activités de cette fin de semaine.
 Il faut que je sois en Australie pour me mettre à faire des galettes ! Vous vous dites certainement : « mais il n'y a pas de farine de blé noir là-bas ?! ». Vous avez raison. La poudre blanche est arrivée par courrier depuis la Bretagne, sans encombre. Cette semaine, nous allons donc de nouveau apprécier les fameuses galettes bretonnes, qui faisaient, dans notre précédente vie, l'objet de plusieurs repas par semaine (on doit bien l'avouer). La recette se transmet de génération en génération. Ne comptez pas sur moi pour révéler le secret familial. Mais maintenant que je suis devenue une professionnelle - ou presque (57 galettes au compteur), j'ai bien l'intention de continuer à perpétuer la tradition.

Samedi soir, nous n'avons pas pu résister à l'envie de regarder un bon film français. « Le prénom » est actuellement à l'affiche dans un cinéma de plein-air. Le cadre est sublime. Ecrant géant au milieu d'arbres qui le sont plus encore (géants). Nous arrivons un petit quart d'heure avant la projection. Tout le monde est encore en train de pique-niquer, l'ambiance est conviviale. Nous nous installons dans les transats à disposition. Et quand nous voyons le générique des « cinéma Pathé », nous ne pouvons dissimuler un petit rictus. Quand ton environnement depuis des mois est dans une autre langue que la tienne (télé, journaux, magazines, affiches, pancartes, conversations...), et ben, ça fait du bien d'entendre un peu de français ! Le film est donc en version originale, sous-titré en anglais. Et la traduction est parfois étrange. Par exemple, quand Patrick Bruel parle d’Étienne Daho, la traduction est : Freddy Mercury ! Les sous-titres s'adaptent vraiment à la culture du pays.
La petite parenthèse « so french » se referme, et c'est reparti pour une semaine dans nos supers boulots australiens ! Youhou !

Dimanche 3 mars – Nouveaux jobs !
Le travail au restaurant, bien que pas très compliqué, devenait pénible. Des patrons sur le dos, des horaires décalés, des clients chiants, des chaussures qui font mal ; bref, je commençais à en avoir raz-le-bol. Mardi matin, coup de téléphone. C'est la responsable du département housekeeping du « Rendez-vous Hôtel », à deux pas de la maison. J'avais laissé mon CV à son assistant quelques jours auparavant. Elle souhaite me rencontrer pour un entretien. Ça tombe vraiment à pic. Le lendemain, 11h, j'arrive à son bureau. Elle commence par me dire : « Mais dites moi, vous avez plutôt un bon CV. On recherche justement un manager en communication. Pourquoi vous ne postulez pas ? » Abasourdie, je lui réponds : « Et bien... parce que mon niveau d'anglais n'est pas assez bon ». Et dans ma tête, je me dis : Et MERDE ! Une belle opportunité qui me passe sous le nez...
J'ai donc renfilé l'uniforme de femme de ménage. Celui-ci est noir et bordeaux. Le pantalon est trop court et je peine à fermer le bouton. La majorité des travailleuses sont des asiatiques qui font 1,50 m et pèsent 45 kilos à tout cassé. Je ne rentre pas vraiment dans les standards de taille.
J'avais presque oublié comme ce travail était pénible. Surtout ici. Des journées de 8 heures et une cadence infernale. Mais bon, comme on dit « ça paie le tabac ». Le salaire n'est pas trop mal, buffet à volonté le midi et pas de frais d'essence. À seulement deux kilomètres de la maison, c'est à vélo que je m'y rends. Ça va muscler mes petites cuisses pour le surf !
David a terminé sa mission intérim à l'usine de fonderie lundi soir. Retour donc à la case départ. Chez Bob et Gill, nous faisons la connaissance d'Hugh, patron d'une entreprise de construction. Le courant passe plutôt bien. Celui-ci lui propose de commencer dès le vendredi sur un chantier. Le voilà maçon maintenant ! La journée se passera très bien. «Je crois que les vendredis dans le bâtiment se déroulent de la même façon partout dans le monde ! » me dit-il en rentrant le soir, content de ce nouveau job. Casse-croûte à 10h, reluquage des filles qui passent, fin de la journée à 13h30.

À part ça, David a retrouvé ses habitudes footballistiques : entraînement le mercredi et match le dimanche. 
Tartines de Nutella pour moi ce matin en regardant la rediffusion du journal de France 2 à la télé (en français évidemment!). David au foot. Mais, serait-on de retour en France ???? ah non, il fait 30 ° dehors et il est prévu qu'on aille se baigner dans l'océan Indien cet après-midi ;-)
Très bon dimanche à tous !
Le Rendez-vous hôtel, plage de Scarborough


Lundi 25 février – Surf, soccer et courbatures.
C'est avec un corps endolori par les courbatures que je me réveille ce matin. Le week-end fut placé sous le signe du sport.
Après un essai mercredi soir, David a été recruté comme défenseur central de l'équipe première des Subiacco's orange. Seulement deux australiens dans l'équipe – les remplaçants – ce n'est pas vraiment leur sport de prédilection. Entraînement samedi et match dimanche. Il était cassé lui aussi !
C'est sur la plage de Scaborough qu'on eu lieu mes cours de surf. À quelques centaines de mètres de notre maison. Il faut beau, il y a du vent, des vagues. De grosses vagues. Près de 3 mètres de hauteur. Pour une première fois, j'avoue que ça ne m'a pas vraiment mise en confiance. J'ai enfin rencontré Keith ! Je m'attendais à un grand blond, bronzé et musclé sec (j'espérais du moins). Comme dit David, c'est plutôt le stéréotype du mono de ski dans les Bronzés avec le "planté de bâton". L'école a été créée en 1986, il doit être à son origine ! Ce petit bonhomme, d'une cinquantaine d'année nous explique pendant une heure les risques et précautions à prendre si on ne veut pas se casser les dents, les doigts, se briser la nuque, les côtes ou encore se noyer. Bref, à la fin des recommandations, t'as plus du tout envie d'y aller ! C'est muni de larges planches en mousse que le groupe se rend sur la plage. Quelques répétitions des 4 étapes à accomplir pour se mettre debout et c'est le moment de se jeter à l’eau – c'est le cas de le dire. Au bout d'une demi-heure, j'étais déjà épuisée mais ça me plaît. En ces deux jours d'apprentissage, je me suis pris 3 fois la planche sur la tête, bu 2 fois la tasse, mais réussi à mettre 3 fois debout ! Ci-dessous la vidéo des débuts...il y a de l'idée... mais je suis encore loin de la compétition. Heureusement, il me reste encore 3 leçons pour progresser. En tout cas j'adore. Merci les collègues !



Lundi 18 février – L'oiseau fait son nid.
Premier jour à l'usine de fonderie pour David. Debout à 5h30 du mat'. Les vacances sont bien derrière nous. Il enfile ses chaussures de sécurité et sa chemise de travail, en route. L'usine est à 30 kilomètres mais fait encore partie de Perth. Cette ville est immense ! C'est un agence d'intérim qui lui a trouvé la mission. C’est dur apparemment - pas trop quand même j'espère. On verra ce soir...

La semaine passée fut consacrée à la recherche active de boulots. CV en poche, nous parcourons les cafés, restaurants, hôtels, supermarchés dans l'espoir de trouver très vite une place quelque part. Peu importe le boulot. 

Dès le mardi, j'ai un bon contact avec le manager d'un restaurant français. « Chez Pierre » appartient à Jean-Daniel Ichallalene, un parisien expatrié en Australie depuis 47 ans. Tenu par son fils, celui-ci est son 43è établissement en Australie. Le lendemain, il me propose un essai. Il s'agit d'un boulot d' « hôtesse ». Tenue correcte exigée : robe obligatoire, talons, bijou, maquillage. Tout ce que je n'ai pas dans mon sac à dos ! Ma mission consiste à accueillir les clients, les placer, leur apporter des canapés, veiller à ce qu'ils soient contents... Potiche quoi. Oui, on peut le dire !
Ah si, grosse responsabilité, je suis en charge des encaissements ;-). Pas mal de français travaillent dans le resto. L'ambiance est plutôt bonne. L'occasion de faire quelques connaissances j'espère. Pour le moment, j'ai un 20h assuré par semaine, mais je dois trouver rapidement
Samedi soir, j'ai été payé en cash (au lance « pierre », sans mauvais jeux de mots). Il était grand temps car il nous restait très exactement 7 dollars !

Nous avons emménagé samedi dans la maison d'une amie de Mandy, en voyage pendant plusieurs semaines. Nous habitons désormais à « Scarborough », banlieue plutôt branchée. Situé en bord de mer, Scarborough est un spot de surf réputé. C'est d'ailleurs là que j'aurai mes cours la semaine prochaine. David, quant à lui, recherche un club de soccer. Le foot commence plus qu'à lui manquer !
Nous prenons progressivement nos marques dans cette belle et grande ville.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid.


Dimanche 20 janvier – Melbourne.
Juste un week-end. Un peu court pour découvrir cette ville surprenante et pour le moins contrastrée. Entre histoire et modernité, Melbourne mélange les styles, les couleurs, les formes.
Dans le top 5 des villes les plus agréables à vivre. Et on comprend pourquoi.
Un petit coté ...
Manhattan par la verticalité des immeubles ;
Berlin pour son street art ;
Amsterdam pour ses vélos et espaces verts ;
Paris, pour ses musées et boutiques de luxe ;
Londres, pour ses évènements sportifs ;
et Rennes, pour son architecture audacieuse (bah oui, on a la Courrouze quand même ;-)
Melbourne, c'est tout ça à la fois. Voici un petit aperçu de ces 3 jours, en images.

Lundi 14 janvier – Le retour.
Plus de 2000 kilomètres dans le bush, 4 jours sur la route, et quelques péripéties....
Tout d'abord le cyclone. Nous sommes partis juste à temps ! À une journée près, nous restions bloqués à Exmouth, certainement victimes d'inondations. Le bougre nous a quand même suivi une bonne partie de la route.
Premier jour.
Du vent, de la pluie, une mer agitée comme jamais. Nous qui voulions profiter une dernière fois du snork' à Corail bay, bah c'est raté... Un après-midi venteux et une soirée...mouillée ! Impossible de remonter la vitre électrique arrière de la voiture. Il était 9h du soir, les gouttes commençaient à tomber. David se lança, avec comme unique outil son couteau suisse, à démonter la portière... en vain.
Deuxième jour.
Nous reprenons la route vers le sud en prenant soin de coincer une serviette dans la portière, histoire de ne pas se ramasser trop de poussière. J'ai tenue cette p***** de serviette jusqu'au garage, situé à plus de 300 kilomètres ! Nous arrivons à notre deuxième ville étape en fin de journée : Monkey Mia. Située dans la « Shark Bay », la plage de Monkey Mia est réputée pour les dauphins sauvages qui s'y rendent chaque jour depuis 40 ans. Comme par hasard, le matin où nous étions là, ils ne sont jamais venus...
Troisième jour.
Qu'à cela ne tienne ! Allons au parc national de Shark Bay. Il paraît qu'on peut y voir d’impressionnantes falaises. Elles seront là elles, c'est sur. Arrivés à l'entrée du parc, nous sommes stoppés par les chemins de sable. Un 4x4 est requis pour visiter le parc.
Nous traçons la route jusqu'à la petite bourgade de Dongara. « Ce soir, on se fait un resto ! ». Nous prenons l'apéro au camping avant de nous rendre dans le centre-ville. C'est moi qui conduit. Les flics nous arrêtent, notre pot d'échappement étant prêt à tomber ! Ils me font quand même, au passage, souffler dans le ballon.
Quatrième jour.
David a réussi tant bien que mal à remonter le pot avec des fils de fer découpés dans le grillage du camping (pas bien). Nous remontons dans la Fairmond, en espérant que les secousses ne fassent pas sauter l'installation de fortune. Sur la route, nous décidons de faire une pause, histoire de voir si le pot d'échappement tient le coup. C'est alors que du liquide commence à couler du moteur. Plus précisément le liquide de refroidissement. En fait, rien  de grave, David en avait juste rajouté un peu trop le matin même. On a cru qu'on arriverait jamais à Perth !
Ces quelques jours nous ont quand même permis de voir des paysages magnifiques : le small lagon de Shark Bay, les pinacles de Cervantes et bien sûr le désert, à perte de vue. Encore de chouettes moments partagés.
Après 3 nuits passées dans un coffre de bagnole, quel bonheur de retrouver un vrai lit ! Et surtout Bob, Gill et Mandy, ma cousine par alliance. (et ouais, j'ai une cousine australienne). Nous décollons jeudi pour Melbourne. Juste le temps de faire quelques emplettes. C'est bon d'être ici et surtout en vacances !

Vendredi 4 janvier 2013 - J-3 avant les vacances.
Après avoir fait 1534 lits, lavé 5671 assiettes et passé 868 fois le balais, la perspective des vacances imminentes nous aide à tenir le coup. Nos emplois au Novotel n'ont jamais été une partie de plaisir, mais ces deux dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes. L'hôtel affichait complet et seulement la moitié du personnel a répondu présent. Pour notre part, nous y étions de 8h30 le matin à 23h le soir. La courte pause entre 15h00 et 17h00 nous permettait juste de reposer un peu nos corps fatigués. Ce lundi 7 janvier marquera la fin du calvaire et le début de nouvelles aventures. Nous quitterons Exmouth dans la journée du mercredi. Nous aurons quand même vécu plus de deux mois dans cette ville, perdue entre le désert australien et l'océan Indien. Une page se tourne pour laisser place à de nouveaux chapitres. Et c'est avec un grand bonheur que nous vous présentons le sommaire :
Après la Nouvelle-Zelande, retour en Australie, plus précisément à Perth, notre ville coup de cœur. Nous y resterons jusque début avril, histoire de se refaire un peu (mais bon, arrêtons de parler boulot). Début avril, nous avons le projet de prendre la route jusqu'à Sydney, environ 5000 kilomètres à bord de la Fairmond ! (j'aime dormir dans un coffreLes copains, j'espère que le père noël a été généreux cette année car nous vous attendons de pied ferme !
Petite folie avant le retour aux sources : le Japon. On a toujours rêvé de manger des sushis assis en tailleur en portant un kimono à fleurs.

En attendant de vous retrouver le samedi 6 juillet 2013, nous vous souhaitons à tous une belle année !

(Les dates de notre périple en page d'accueil).

Lundi 10 décembre – visite guidée d'Exmouth.
A la demande de certains fidèles, voici une petite vidéo du "centre-ville" d'Exmouth, notre terre d'accueil depuis près de deux mois maintenant. Bonne visite !
Depuis les derniers écrits, pas grand chose de nouveau à part qu'on travaille ! Période pas très intéressante, ni pour nous, ni pour vous, mais indispensable pour continuer le road trip. Le Novotel nous offre beaucoup d'heures. Ménage, plonge et service, alors on prend. Plus de 50h/semaine chacun. Encore un petit mois à ce rythme et ce sera à nouveau l'aventure avec des rencontres et des découvertes chaque jour. En attendant, on vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d'année.
Merci à maman et belle-maman ! Mum....So good !

Dimanche 25 novembre - À nous la Nouvelle-Zélande !
Hier soir, après une semaine où le moral n'était pas vraiment au beau fixe, nous avons retrouvé la motivation en achetant nos billets d'avion pour la Nouvelle-Zélande. Nous y serons du 21 janvier au 10 février. 3 semaines de véritables vacances, sans ménage évidemment. Alléluia.
C'est que la France commence sérieusement à nous manquer... Les troquets, le marché des Lices, les boutiques, les concerts, le cinéma, du vrai sport à la télévision (car le criquet, ça va bien 5 minutes) , les entraînements de foot (uniquement pour David, comme vous vous en doutez), les soirées avec les copains, les apéros qui n'en finissent plus, ….
Exmouth est très calme, trop calme pour nous.
Les australiens, pourtant de grands gaillards, sont « sur le dos » après deux bières. L'apéro commence habituellement vers 18h. Résultat, à 21h, tout le monde est couché. Sauf le vendredi soir. C'est LA grosse soirée de la semaine. Les plus costauds sont encore au pub (le seul bar d'Exmouth) jusqu'à minuit parfois ! Les quelques boutiques ferment à partir de 15h30 l'après-midi. Donc, si tu te trouves en ville après 18h, tu ne croises plus que des émeus. « Oh eh, y-a quelqu'un ? »
Exmouth, une destination idéale pour des vacances, mais définitivement pas pour y vivre.

Ningaloo parc.
Heureusement, il y a le parc national de Ningaloo. La grande vraie attraction d'Exmouth, le joyau du Western Australia. Nous y avons passé deux jours cette semaine, c'est la vie sauvage à l'état pur. Un véritable safari. C'est fantastique. Seul hic, le vent. Ce putain de vent présent depuis près de 3 semaines et qui nous empêche d'explorer les fonds marins à notre guise. Comme diraient certaines personnes ici : « Ça sent le cyclone ! ». Les photos de poissons, ce n'est encore pas pour cette fois. Alors, pour nous faire pardonner, quelques images de kangourous. On ne s'en lasse pas. 


Lundi 19 novembre - La faune australienne.
Il fait de plus en plus chaud ici, à Exmouth. Le thermomètre affiche désormais les 40°C. On nous l'avait dit, l'été est terrible ici. Entre les températures avoisinant les 50°C en décembre et les risques de cyclones, il n'est pas très bon de rester à Exmouth en cette saison... Qu'à cela ne tienne ! Nous survivrons. Nous habitons plutôt une belle maison, et enchaînons les heures de labeur qui nous permettent de préparer les prochaines vacances. Nous préférons garder ce confort encore quelques temps. 
D'ici une quinzaine de jours, il n'y aura plus personne ici. La plupart des travailleurs partent rejoindre leur famille pour les fêtes. Nous passerons certainement le jour de Noël au Novotel. Ça nous permettra peut-être d'oublier que nous sommes loin de nos proches, et ce pour la première fois depuis 27n'y aura plus personne ici. La plupart des travailleurs partent rejoindre leur famille pour les fêtes. Nous passerons certainement le jour de Noël au Novotel. Ça nous permettra peut-être d'oublier que nous sommes loin de nos proches, et ce pour la première fois depuis 27 ans.
Ce dimanche, j'ai à nouveau enfilé la chemise blanche et joué à la serveuse pour les clients de l'hôtel. Expérience concluante malgré un anglais plus qu'approximatif. Il est probable que je sois amenée à renouveler l'expérience plusieurs soirs par semaine. David a été appelé cet après-midi pour faire la plonge. À 20 $ de l'heure, ces petits extras ne sont pas de refus.

La faune australienne.
Nous ne cessons de nous émerveiller devant la faune étonnante de l'Australie occidentale. Croiser un émeu en se rendant au travail, ou un kangourou à la tombée de la nuit est toujours aussi plaisant. Voici un petit aperçu de notre environnement pour le moins dépaysant...
(Désolée pour ces clichés qui sont parfois un peu maladroits. C'est que ça bouge ces petites bêtes là.)




Nous avons manqué les baleines à quelques jours, et n'avons pas encore vu les tortues, qui sont censées pondre sur la plage à cette époque de l'année. Nous n'avons généralement pas de chance avec les animaux, mais nous ne désespérons pas. Mercredi, nous allons camper dans le parc national. Apparemment, le temps sera idéal pour faire du snorkeling. Pas de vent, une mer calme, et donc une visibilité au top. Tant mieux, car ces deux dernières semaines ont été particulièrement ventées. Peut-être pourrons nous, cette fois-ci, vous faire découvrir les fonds marins du Western Australia.

Mardi 13 novembre – Boulot – Bateau – BBQ.
Il est 14h15. Je pousse le chariot en direction de la blanchisserie. La journée se termine. Avec les collègues, nous mettons un peu d'ordre dans les produits d'entretien et préparons la journée du lendemain (oui, je sais, ça fait rêver). Pas de David à l'horizon. Je remplis ma feuille d'heures, comme d'habitude. Je fais un petit signe aux collègues qui rejoignent leur véhicule. Toujours pas de David. J'aperçois sa fiche. A priori, il aurait quitté le Novotel à 12h30. Étrange. Je questionne la manager. Elle me le confirme. OK. Bon, je regarde si la voiture est toujours là. C'est le cas. Il a dû rentrer à pied, me dis-je alors.
En arrivant à la maison, toujours pas de David. J'appelle Anaïck. « J'ai perdu mon époux dans Exmouth ! ». « Il t'attendait peut-être au bar » me répondit-elle. Je retourne donc au Novotel. Notre responsable est toujours là. Elle est morte de rire. Je me demande bien ce qui se passe ! Elle ne pouvait pas m'en parler devant les collègues, mais en fait, elle a demandé a David s'il était partant pour se faire un peu de cash en bossant pour elle. Il a donc passé une partie de la matinée à creuser une tranchée à son domicile ! Je retourne donc à la maison. David sort de la douche. Il est exténué. Il me montre ses mains. Oh mon dieu, les ampoules ! Ça c'est un homme, un vrai (faut dire aussi qu'il n'était pas tellement habitué à travailler de ses mains).

Je crois que notre chef nous a à la bonne. Samedi dernier, sachant que nous cherchions des heures supplémentaires, elle nous a proposé de travailler au restaurant du Novotel à l'occasion d'un mariage. Changement d'uniforme. Nous voilà avec une belle petite chemise blanche, un pantalon noir, un tablier gris et …. nos baskets bleues ! La french touch ! Nous arrivons au restaurant à 17h30 pour le briefing général. « Avez-vous déjà travaillé dans la restauration ? ». « Euh... non... ». Tous les regards se posent sur nous, l'air interrogateur. La responsable nous explique un peu le déroulé. Nous serons chacun responsable de 2 tables de 10 personnes. L'objectif étant d'être aux petits soins avec elles et surtout ne rien faire tomber ! Coup de feu à 18h. Les invités sont à l'extérieur, il faut servir l'apéro. Allez, c'est parti. Je me lance et prends le plateau supportant 4 bières, 4 verres de vin, et 3 verres de champagnes. Attention à la marche...
Le service se terminera à 23h. La dernière heure de rangement fut particulièrement difficile. Des douleurs dans le dos, dans les pieds. Une seule envie, boire une bière et rejoindre notre lit. Nous aurons donc travaillé douze heures aujourd'hui. La nuit ne sera pas aussi longue que souhaitée car le lendemain, rendez-vous 8h30 pour le ménage des chambres ! Youpi matin ! Les collègues nous prennent pour des cinglés du boulot. Ce n'est pas dans l'état d'esprit des australiens de travailler autant. On s'en fout, on se donne à fond quelques semaines pour se payer de chouettes vacances en Nouvelle-Zelande, qui est, pour beaucoup de voyageurs que nous avons rencontrés, le plus beau pays du monde.

Cela fait 2 mois et 2 jours que nous avons quitté la France. Parfois, quand je suis entrain de récurer les chiottes, je me demande ce qu'on fout là. On était bien chez nous ! On avait des boulots plutôt sympas, du bon vin à prix raisonnable et on comprenait toutes les conversations.
Et puis, quand notre journée commence, à 14h30, car c'est en réalité après le travail qu'elle commence, et non le contraire ; nous apprécions la beauté des paysages qui nous entourent et les activités qui s'offrent à nous, ici à Exmouth. Bateau, pêche, barbecue nocture au bord de la plage... On se dit alors qu'on n'est pas trop mal ici quand même... Manque juste la famille est les copains. Si vous ne savez pas quoi demander à Noël, pourquoi pas un petit aller-retour Paris-Perth ? Vous verrez, c'est sympa ici...



Lundi 5 novembre – La coloc'.
Nous avons emménagé cet après-midi. Après 2 mois de vadrouille, contents de défaire les bagages pour quelques temps. Mettre les chemises sur des cintres, laisser le shampoing dans la douche, bref, les petits gestes du quotidien qui commençaient à nous manquer. C'est plaisant parfois de retrouver une petite routine ;-)
Notre nouvelle demeure est plutôt pas mal. Située dans un quartier d'Exmouth encore inexistant il y a deux ans, cette grande maison, propre et toute équipée, accueille cinq personnes. Nous deux et trois australiens, dont deux nanas (canons, il faut le dire). L'une d'entre elle quitte la ville dans deux semaines, nous pourrons donc récupérer la grande chambre avec salle d'eau et toilettes privées. « So good » comme on dirait ici.

C'était notre jour de congés aujourd'hui. Fort apprécié puisque cela faisait sept matinées consécutives que l'on nettoyait les chambres du Novotel. Enfin.. que JE nettoyais, car David a changé de service. Il est désormais attribué à la blanchisserie. Il met les machines à laver en marche et apporte les draps propres dans les chambres. Il se déplace avec une petite voiture de golf, le bon plan quoi.
Comme prévu, nous sommes allés camper dans le parc national. Il doit y avoir une petite dizaine de campings, tous rustiques, c'est-à-dire sans eau, ni électricité. Nous installons la voiture face à la mer et faisons un petite sieste. Trop de vent pour aller nager. La nuit tombée, nous décidons de regarder un film. Français, anglais ? Français ! Trop fatigué, pas envie de se concentrer pour essayer de comprendre. C'est la tempête dehors, mais nous nous sentons en sécurité dans la voiture. Eh merde.. j'ai envie de pisser ! oh la galère. D'abord pour s'extirper de la voiture, tout un exercice de contorsion, puis marcher 50m dans le noir complet et en plein vent. En plus, je sais pas pourquoi, j'ai toujours l'impression qu'un serpent rôde dans les parages. Quand tu retournes à la voiture, t'as l'impression que t'as réalisé un exploit.
Le lendemain matin, il y a des nuages – en temps normal, il n'y a jamais de nuages à Exmouth ! Le vent souffle encore fort, ce qui est engendre pas mal de remous et réduit la visibilité sous l'eau. Pas l'idéal pour faire du snork' mais c'était chouette quand même. David a vu son premier requin. Un « reef shark » comme on les appelle. Petits et vifs, ils ont normalement plus peur de l'homme que l'inverse. C'est vraiment très courant dans la baie de Ningaloo. Il faudra qu'on s'y habitue. 

Mardi 30 octobre – La vie à Exmouth.
"Housekeeping !" - 2ème jour.
Après deux mois à prendre du bon temps, la reprise du travail fut difficile, mais malheureusement nécessaire... Nous voilà désormais "Housekeeper" au Novotel d'Exmouth. On fait donc le ménage par équipe de 4 ou 5 dans les chambres, plutôt luxueuses, de la chaîne hôtelière française. Lundi, rendez-vous à 8h30 pour notre premier jour. On nous remet notre uniforme (chemise grise), que l'on doit associer avec un short noir et des baskets. Chacun dans notre équipe, nous essayons de comprendre les explications de la chef de groupe... en vain. Qui connaît la traduction en anglais des mots : "balais", "chiffon", "crème anticalcaire", ... ? Pas nous en tout cas. Ce qui fait que nous n'avons pas compris un seul mot durant ces 6 premières heures de labeur. Plutôt physique comme job. Il faut aller vite et pas le droit à l'erreur. Dans des suites à 500 dollars la nuit, t'as plutôt intérêt à faire briller les toilettes. L'avantage est de terminer relativement tôt, vers14h30. Il n'y a pas véritablement de pause déjeuner en Australie. Ce qui laisse du temps pour profiter de la plage, des boutiques – ah non, c'est vrai, il n'y a pas de boutiques à Exmouth – et des couchers de soleil.
La vie est plutôt tranquille ici. Les gens ne sont pas stressés et sont réunis par la même passion : la mer. Presque tous les habitants ont un bateau, pêchent ou pratiquent la chasse sous-marine. On est entouré par l'océan à Exmouth. Mieux vaut avoir le pied marin ici.
Boulot ok. Prochaine étape : un toit. Nous sommes toujours logés chez Hélène et Able mais, maintenant que nous avons un emploi chacun, nous pouvons concrètement chercher un logement. Ça ne devrait pas être trop difficile car, l'été arrivant, c'est la fin de saison, et pas mal de chambres commencent à se libérer. Nous avons mis une annonce dans le tableau d'informations. Situé entre les deux supermarchés, c'est le meilleur outil de communication de la ville. Espérons que cela porte ses fruits rapidement.
Notre premier jour de repos est, à priori, seulement lundi prochain. 7 jours consécutifs à travailler, je crois que ça ne nous est jamais arrivé. Nous en profiterons certainement pour retourner dans le parc national, situé à 36 km d'Exmouth. Cette fois-ci pour camper je pense. Vendredi, lorsque nous avions encore la vie de vacanciers, nous avons fait une virée en kayak avec Hélène, Anaick et Léo. Cet espace protégé et sauvage nous a fait l'honneur de nous présenter quelques uns de ses résidents : perroquets, chauve-souris géantes, kangourous, walibis. Et les plages, toutes plus belles les unes que les autres... Exmouth est un petit paradis. 



Jeudi 25 octobre – De Perth à Exmouth.
Quand t'es dans le désert.
Nous avons rencontré notre premier kangourou lundi 22 octobre 2012 à 16h48. C'était un peu avant d'arriver à Cervantes, petit village côtier à 250 km au nord de Perth. Nous en avions vu deux avant sur le bord de la route mais ils étaient morts, donc ça n'compte pas. Nous avons arrêté de rouler vers 17h30, lorsque la nuit commence à tomber. Trop dangereux de rouler après le coucher du soleil car les kangourous, recherchant un peu de fraîcheur et attirés par les phares, traversent sans cesse les routes. Personne ne roule de nuit ici, sauf les routiers avec des pares-buffles. Ça leur importe peu de les dégommer.
Nous avons donc mis la Fairmont (notre voiture) en mode "tente" pour la nuit. Les sièges arrières rabattus, confortab... - euh non pas vraiment – installés dans nos sacs de couchage, nous observons les étoiles à travers la vitre panoramique du coffre. Magnifique. On a l'impression de voir la grande ourse mais à l'envers. Est-ce vraiment elle? La question est toujours en suspend. On est pas très doué en astronomie. On est garé sur un parking et le camping sauvage n'est pas autorisé en Australie. David ne dormira que d'un œil, en pensant aux rangers qui pourraient venir nous dégager au beau milieu de la nuit.
5h15, le jour se lève. Il est temps pour nous de tracer la route. Une longue journée nous attend aujourd’hui. On est un peu dans le brouillard à cette heure-ci. C'est le camion qui arrive en face de nous qui nous fera émerger pour de bon. « Merde, on roule à droite ! » . On était en contre-sens depuis plusieurs minutes déjà.
David roulera près de douze heures dans la journée, pour arriver jusqu'à Coral Bay, à 1000 km de là.
Douze heures de routes, tout droit, avec rien à gauche, rien à droite. C'est ça le bush ! Fantastique.
Une ville tous les 400 km. Un véhicule en moyenne toutes les 20 minutes. Pas de radio. Les paysages sont désertiques. Tellement beau. C'est magique.
Arrivée à Corail Bay, nos entrons dans le camping. Car ce soir, ce serait bien de prendre une douche ! Ça commence à sentir l'homme dans la voiture.
Il y a beaucoup de vent. Pas mécontents de dormir dans notre coffre donc. Pour le dîner, ce sera sandwich au poulet, comme nos deux derniers repas.
20h. "Amélie, c'est une des plus belles choses que j'ai jamais vu de ma vie", me dira David avant de s'endormir, épuisé.

Corail bay, l'aquarium naturel du Western Australia.
La chaleur nous réveillera vers 7h30. Nous n'avons qu'une hâte : enfiler nos masques et tubas et plonger dans les eaux turquoises de Corail bay. Après les couleurs chaudes des paysages du bush, place aux gammes de bleu. Nous avons pourtant vu de belles plages, mais celle-ci... comment dire.... OUAH! Là, pour le coup, elle est transparente et propre. On a bien quitté le Vietnam. En revanche, elle n'a pas encore eu le temps de chauffer à cette saison. Elle est un peu fraîche... peut-être 21°. Vous vous dites certainement "oh bah ça va", mais quand l'air est à 35°, le choc thermique est bien là. C'est aussi beau sous l'eau qu'à l'extérieur. Des milliers de poissons nous entourent. Nous n'avions jamais vu autant de variétés différentes dans un même endroit et surtout des poissons aussi gros ! Nous nageons bien dans un aquarium. "Oh" ;-)
Nous reprenons la route vers 12h30 après avoir enfilé un sandwich au jambon – pour changer un peu. Il ne reste plus 160 km pour arriver à Exmouth.
 

Exmouth, le bout du bush.
Petite bourgade touristique de 2500 habitants. Nous rejoignons Hélène et Anaick, deux senonaises qui ont posé leurs valises ici, à Exmouth. Ce n'est pas encore l'été mais il fait déjà très chaud ! 10° de plus qu'à Perth. La vie a l'air vraiment agréable. Tant mieux, c'est ici que nous allons habiter pendant quelques semaines. Hélène nous héberge le temps de trouver une colocation. Il parait que les italiens ont une chambre de libre. On va aller voir ça. La deuxième chose qu'il faut qu'on fasse très vite aussi, c'est trouver du boulot ! Nous allons donc faire un tour du côté du Novotel.
La suite au prochain épisode !

Lundi 22 octobre – On the road again !
Nos cartes bancaires en poche depuis ce matin, il est temps pour nous de faire ronfler un peu la Fairmont.
Nous prenons cet après-midi la direction d'Exmouth, au nord de Perth. Près de 1200 km à parcourir dans le désert. Nous sommes un peu tristes de quitter Bob and Gill, mais contents de commencer de nouvelles aventures !
Ci-dessous quelques photos de Perth et ses environs. Une chose est sûre, nous y reviendrons.
Perth, depuis Kings park.
Port de Fremantle, au sud de Perth

Thank you for everythings Bob and Gill. See you !
Jeudi 18 octobre - Peut-être un peu petit, non?
Ça y est ! la bête est achetée ! Une bonne grosse Ford Fairmont de 1999.
2 tonnes, moteur V6 sous le capot, 220 000 kilomètres au compteur. On vous présente notre nouvelle voiture, qui nous servira de temps à autre de maison. Reste plus qu'à apprendre à conduire à gauche.... Merci à Bob pour cette magnifique trouvaille.


Mercredi 17 octobre – Le rêve australien
Cela fait deux jours seulement que nous sommes en Australie et nous nous sentons déjà comme des poissons dans l'eau.
Notre arrivée n'aurait pas pu mieux se passer.
Tout d'abord la douane. Nous redoutions l’interrogatoire. "D’où venez-vous? Pourquoi? Où logez-vous? Vous faites quoi dans la vie ? .... " En fait, ça été très rapide. Le type n'était pas du tout un cow-boy, mais vraiment sympa... ah les préjugés...
Ensuite, Bob et Gill sont venus nous chercher à l'aéroport et nous hébergent chez eux depuis lundi soir. Bob et Gill sont les parents de Mandy, ma cousine en quelque sorte, puisqu'elle est mariée avec mon cousin. C'est une LE MOINE elle aussi ;-).
Bob et Gill sont vraiment adorables et font tout pour nous. Nous avons donc - avec une facilité déconcertante - ouvert un compte bancaire, acheter un téléphone, une guitare et un bon dico. Reste la voiture. C'est la mission de demain.
Le quartier où nous résidons ressemble à Wisteria Lane (ça parlera à ceux qui regardaient Desperate Housewives). Les maisons sont toutes plus belles les unes que les autres, les pelouses bien tondues, le tout dans une sérénité absolue, et seulement à quelques pas de la plage.
La plage. Du sable blanc à vous en donner mal au yeux. Et des vagues qui enchantent les surfers. Le seul hic, les requins. Il y en a beaucoup ici.
En ce moment, c'est le début du printemps. Il fait environ 22 ° l'après-midi. Le vent n'est pas très chaud et la mer encore un peu froide. Trop pour pouvoir se baigner. Bah oui, on est plus habitué nous !
Perth, une ville qui donnerait presque envie de s'y installer...
Le quartier où nous résidons actuellement.





34 commentaires:

  1. Super l'aventure australienne semble très bien commencer! Combien de tps restez-vous à Perth ?
    Je vous embrasse et passe le bonjour à Susan, Lynette, Gaby...!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'y manquerai pas. Nous restons jusqu'à mardi prochain mais y reviendrons certainement. On adore !

      Supprimer
  2. Contente que vous soyez bien arrivés, ça à l'air génial , je crois par contre que je vais arrêter de vous lire car là je suis derrière mon bureau avec un ciel tout gris et c'est vraiment pas motivant quand on regarde vos photos...enfin vous nous permettez malgré tout de nous évader
    Gros bisous
    Virginie

    RépondreSupprimer
  3. La classe le quartier !!!...Et les jardiniers sont aussi hots que celui de Gabrielle Solis ?
    Bande de veinards, là je vous envie !!! C'est génial votre accueil, je suis super contente pour vous.
    Je vous embrasse bien fort. Pour Ryan et moi semaine prochaine, c'est l'Ecosse il fait déjà -1°, et Ryan va porter le kilt pour le mariage de notre pote !!! Je te laisse il faut que j'aille lui tricoter un slip en laine de moutons (écossais bien sur)
    Cyndaie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oh yes ! les australiens n'ont pas oublié leurs muscles à la maison !
      On vous embrasse aussi. Bon mariage ! Hâte de voir Ryan en Kilt ;-)

      Supprimer
  4. On dirait la Baule, pas la peine d'aller si loin en fait.

    RépondreSupprimer
  5. Whaou la bagnole !! Enorme cette trouvaille, tu vas nous jouer des super morceaux de gratte la d'dans :) Je vous embrasse fort

    RépondreSupprimer
  6. Hello
    C'est quand meme terrible il faut que je lise votre blog pour apprendre que Cyndaïe que je voie tous les jours part en Ecosse la semiane prochaine;
    Amelie, j'ai lu tout le debut de votre voyage en une seule fois; je suis très content pour vous; VIVEMENT LA SUITE
    grosses bises
    ys

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour Amélie et David,
    on prend votre voyage en route et on va suivre avec intérêt votre périple.
    Profitez en bien. Bonjour de la part de Raymond et Maryvonne. Gros bisous, Françoise Paul et David

    SEE YOU SOON.

    RépondreSupprimer
  8. Waouh c'est canon Corail Bay !! Contente que vous soyez bien arrivés à Exmouth, embrasse ma ptite belle soeur pour moi!! Plein de bisous les copains !!!

    RépondreSupprimer
  9. Je vois que tout se passe pour le mieux, votre periple est vraiment cool a suivre, continuez a nous donner autant de news! Ca a l'air vraiment magnifique, on vous envie j'avoue!!! Gros bisous. July

    RépondreSupprimer
  10. Juste super de vous lire. C'est beau!!! Tes écrits.... et les paysages! Ca doit être marrant de vous voir en mode crassou, prenez des photos au réveil dans votre énoooorme voiture! courage pour la recherche de travail. Gros bisous les globe trotters. Carole

    RépondreSupprimer
  11. Vraiment trop chouette, c'est énorme les paysages, nous vous envions trop de chez nous où le ciel est gris et la température aux alentours de 5°.
    Nous allons essayer de nous connecter sur skype d'ici 1/2 heure gros bisous kiki


    RépondreSupprimer
  12. Heyyyyyyy ! G'day. How ya mates ? Thanks heaps for sharing this.

    RépondreSupprimer
  13. Oh vous êtes malade de travailler autant. Bon Amélaille, qd tu rentreras, Ryan pourra t'embaucher à son pub, tu seras bilingue, Hâte de voir ça et tu pourras servir des bières avec ton expérience de mariage australien et surtout tu sauras laver le vomi ds les toilettes des jeunes adolescents du jeudi soir. By the way : Votre maison a l'air canon. Des bisous les copains.
    Cyndaïe

    RépondreSupprimer
  14. Entre serveuse et femme de ménage, j'aurai acquis les compétences pour travailler dans l'un de vos nombreux bars, c'est sur ! Bon, en ce qui concerne mon niveau d'anglais, ce n'est pas encore ça... tu vas t'en rendre compte très prochainement... Bisous les copains.

    RépondreSupprimer
  15. Papa fete ses 60 ans le 22 décembre.On compte sur vous pour le service.il nous faut absolument du personnel qualifié.

    RépondreSupprimer
  16. Toujours aussi bien écrit.... j'adore lire ce petit roman ! Quel plaisir, on s'y croirait!
    Vous nous manquez aussi les Lemaitre ... pleins de gros bisous !
    KC

    RépondreSupprimer
  17. Merci pour la vidéo d'Exmouth !!! C'est sympa, il y a des palmiers ...:-) maintenant on veut voir le Novotel !!! Gros bisous
    KC

    RépondreSupprimer
  18. Alors tjs ds votre bled ? On se skype vite. Je pense bien a vous pr ces fetes de fin d annee....gros gros bisous
    Cyndie

    RépondreSupprimer
  19. Oui toujours... il nous tarde de quitter le monde sauvage pour un peu plus de civilisation. Merci ! Très belles fêtes à toi. Gros Gros bisous

    RépondreSupprimer
  20. Hello Amélie et David, me suis fait un petit saut en OZ grâce à vous ce soir, merci ! Enjoy your New Year's Eve down under! FV

    RépondreSupprimer
  21. petite rectification, Exmouth cest ocean Indien et non pasific .... jespere que vous etes bien arrives a Perth becosssss

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ! il m'arrive de glisser quelques erreurs pour voir si les gens suivent... bravo ! Nous serons à Perth ce soir. Becosss l'anonyme !

      Supprimer
  22. Génial la petite vidéo les amis !! Ça donne envie.... Profitez bien !!!! KC

    RépondreSupprimer
  23. Joli nid les amis! Bravo et du courage pour le travail! Take care. MISS YOU. Cécilou

    RépondreSupprimer
  24. Purée la baraque a l'air trop bien ! pétasse pour tes cours de surf, faut que tu nous envoies les progrès ! Ac Marie-Laure on va juger :-)
    Bisous bisous les amis
    Cyndie

    RépondreSupprimer
  25. Yeah !!! Super surfeuse Amélie ! On dirait "presque" Cameron Diaz dans Charlie's Angels !!!! Pleins de bisous ! KC

    RépondreSupprimer
  26. Amélie David
    je viens de finir le bog de Clem et Stephane en Indonsésie qui s'est achevé hier 9 mai, et suivi de la suite de vos aventures (depuis laNZ jusqu'a Syndey) Bravo à tous les deux vous pouvez participer à Pekin Express. Ce que vous faites est formidable; ce que je ressens en vous lisant : votre bonheur; bravo bravo et vivement la suite . Bises YS

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Yves pour ce message. ça nous fait très plaisir. Nous sommes de retour en Australie pour une courte semaine avant l'Indonésie. A ce propos, je serai heureuse de lire le blog de Clem et Stéphane. Pourrais-tu m'envoyer le lien?
      Au plaisir de te revoir très bientôt.
      Amicalement,
      Amélie et David.

      Supprimer