L'honnêteté balinaise
Juste une petite anecdote
avant de vous raconter la suite de nos aventures.
En revenant des Gili, nous
décidons de filer sur Kuta pour clôturer de manière festive ces
vacances à 7. Bon, pour faire bref, j'oublie notre ordinateur dans
le taxi. Ce n'est qu'une fois arrivés à l’hôtel que David s'en
rend compte : "Amélie, tu as oublié quelque chose de très
important !" Oups.... l'ordinateur. Ne le portant jamais à la
main habituellement, il m'était complètement sorti de la tête et
donc ne me manquait pas. Panique à bord. Avec Annou, nous retournons
à l'endroit où le taxi nous avait déposé il y a de cela plus
d'une demi-heure. En vain, évidemment. Je commence à relativiser.
Toutes nos photos sont sur le disque dur externe. Cette perte serait
juste matérielle. N'ayant ni le numéro, ni le nom du taxi, à cet
instant, mes espoirs de retrouver notre bien sont très faibles. De
retour à l’hôtel, nous contactons la compagnie maritime avec
laquelle nous sommes revenus des Gili, leur demandant le nom de celle
des taxis qui attendait les voyageurs à la sortie du ferry. Nous
passons de personne en personne, de numéro en numéro, tout ce petit
monde se renvoyant la balle. Nous finissons par aller nous promener,
essayant de passer outre cette stupide histoire. Il est hors de
question qu'on se gâche notre dernière soirée tous ensemble. Comme
on dit souvent, il y a des choses plus graves dans la vie. En
revenant, le réceptionniste nous dit que le taxi est passé avec
l'ordinateur mais qu'il souhaitait nous le remettre en main propre.
Quelle bonne nouvelle ! Je laisse échapper quelques larmes de
soulagement. Une chose est sûr maintenant, nous le retrouverons.
Nous patientons à l'hôtel quelques heures avant de sortir dîner et
fêter la fin des vacances pour certains. Nous rentrons dans la nuit.
L'hôtel nous apprend que notre héros est repassé vers 23h mais n'a
toujours pas souhaité laisser l'objet, malgré l'enveloppe qui
l'attendait. Le lendemain, je rappelle la compagnie de taxi et fini
par obtenir son numéro de portable. Le rendez-vous est fixé à 17h
à l'hôtel. Cette fois-ci, nous seront là.. 16h45, l'angoisse
commence à monter....et si il ne venait plus? Il pourrait bien
s'être fatigué de tous ces allers et retours. 17h précises, une
grosse moto fait son entrée dans la cour, une pochette est visible
dans la main du conducteur. Notre ordinateur ! C'est sous un tonnerre
d'applaudissement et mille merci que nous l'accueillons.
Balinais, on vous aime !
De
Bali à Java
Nous continuons notre tour
avec Tifenn et Yann, cap vers l'Ouest de l'île, région totalement
inconnue pour nous.
Samedi 15 juin.
Nous rejoignons le nord,
Lovina plus exactement, en empruntant la jolie route de Pupuan. Nous
profitons des superbes panoramas de rizières en terrasse.
Dimanche 16 juin.
Nous arpentons les routes
de montagnes, aux alentours du village de Munduk. En chemin, nous
nous arrêterons au marché de Banjar et à ses célèbres sources
chaudes, puis au niveau de Git-Git afin d'admirer les cascades. Entre
nous, les cascades, ce n'est pas mon truc mais les chemins au coeur
de la végétation pour s'y rendre sont agréables. On ne sera pas
mouillés que par l'eau des cascades mais aussi par la pluie présente
par intermittence depuis 2 jours. Avec la perte de degrés liée à
l'altitude, on aurait presque froid !
Lundi 17 juin.
Nous nous rendons ensuite
à Pemuteran, pointe Ouest de Bali. La route est plutôt en bon état.
Compter 1h15 depuis Lovina. Nous dénichons un bon petit hôtel, où
le service est digne d'un 5 étoiles. Quelques spots de snorkeling
sont réputés ici, et notamment les sites composés de coraux
"artificiels". Pour réparer les conséquences liées à la
pêche à la dynamique et au cyanure, des supports artificiels ont
été installés afin de repeupler les fonds marins. Les coraux se
développent près de 7 fois plus vite qu'à la normale grâce aux
stimulations électriques qu'ils reçoivent. Cette technique a porté
ses fruits puisque la flore sous-marine a retrouvé ses lettres de
noblesse.
Mardi 18 juin.
En
fin de matinée, nous empruntons le ferry public au départ de
Gilimanuk pour nous rendre en territoire javanais. En
seulement 30 minutes et seulement munis d'un permis internationale et
16 000 Roupies (1,20€), nous sommes à Java.
Nous nous rendons au pied
de la randonnée, par une route au coeur de la jungle. Vraiment
magnifique. Nous grimpons difficilement les 27 kilomètres de routes
ardues et serpentées (les bécanes commençant à tirer dur) et
arrivons au pied du volcan Ijen. Trop tard pour commencer
l'ascension, nous espérons trouver un hôtel correct. Manque de pot,
il n'y a qu'une modeste pension aux chambres crasseuses et humides.
Pas de douche non plus. Il n'était pas envisageable de redescendre au
village, n'étant pas certains que les motos remonteraient les 27
bornes de montagne. On ne fera donc pas les difficiles. Heureusement, la nuit sera courte.
Mercredi 19 juin.
1h15,
notre guide frappe à la porte de notre piaule. Hier, nous avons
passé la soirée avec sa famille. Elle tient une espèce de
restaurant, le seul et unique du coin. Le papa est porteur de
souffre. Il fait parti des 400 hommes qui descendent chaque jour dans
le cratère de l'Ijen, dans le but de ramener un maximum de souffre.
Le kilo est revendu 600 Roupies, soit 0,50 centimes d'euros. Ces
sur-hommes en remontent près de 100 kilos à chaque aller/retour.
Faisant parfois 2 trajets par jour.
1h45,
nous sommes prêts. Nous partons tranquillement car il y a un fort
dénivelé. 2h plus tard, nous arrivons au sommet, et pouvons d'ores
et déjà observer ce qu'on appelle les "blues fires".
Phénomène rarissime dans le monde. Seulement deux volcans
permettent de voir ces feus de couleur bleue dues aux émanations de méthane qui s'enflamme. Le guide nous propose de descendre au cœur
du cratère, là où les porteurs de souffre vont chercher leur
trésor. La pancarte prévenant les touristes du danger ne nous
décourage pas. Le site était déjà fermé aux randonneurs depuis
octobre 2012, nous n'étions plus à ça près. Dans la descente,
nous croisons plusieurs de ces hommes, remontant une charge pesant
plus d'une fois et demi leur poids. Nous restons tout simplement sans
voix, envahit par l'émotion de voir cet effort surhumain, et le
respect qu'ils nous inspirent. Ils acceptent volontiers les photos,
moyennant un peu d'argent ou une cigarette. Nous resterons très peu
de temps en bas, l'air étant irrespirable. La remontée fut très
difficile. Nous suffoquons, cherchons tant bien que mal un peu
d'oxygène parmi l'épaisse fumée chargée de souffre qui nous
entoure. David est à deux doigts du malaise. Moi, je ne sais plus si
je dois garder mon masque ou l'enlever. Chapeau à Tifenn qui,
asthmatique chronique, a réussit cette épreuve sans flancher, grâce
à son mental.
Au sommet, le lever du
jour nous dévoilera le photogénique lac, d'une couleur azur,
improbable. Il s'agit du lac le plus acide du monde.
Nous reprendrons le ferry
en milieu de matinée, heureux de cette expérience et aussi pressés
de prendre une douche.
Jeudi 20 juin.
Notre ruée vers l'Ouest
se termine. Nous reprenons la direction d'Ubud, capitale artistique
et culturelle de Bali qui fait d'elle une étape incontournable. Nous
ferons un petit détour en prenant la route de Jatilawih, dont ses
rizières seront bientôt classées au patrimoine de l'Unesco.
Vendredi 21 juin.
Pour
les dernières heures de Yann et Tifenn à Bali, nous leur feront
découvrir nos artistes coup de cœur à Ubud. L'occasion de ramener
quelques souvenirs de ces vacances placées sous le signe de la
découverte.
Nous quittons l'Indonésie
mercredi pour nous rendre dans le dernier pays de notre périple
"entre Asie et Océanie". Rendez-vous sur l'onglet "Japon"
pour le chapitre final, sans doute le plus surprenant...
La découverte de Bali
avait été un déclic il y a quatre ans. Voyager était devenue une
priorité dans notre vie. La re-découverte de cette île, avec en
prime la présence des copains, c'est tout simplement magique.
Nous avons eu tout d'abord
le plaisir de retrouver Gurvan, un ami de longue date. Encore un
senonnais expatrié. En vrai petit balinais, il nous fait découvrir
une tout autre facette de l'île, bien éloignée de la sérénité
des rizières et de la spiritualité ambiante. "Bali la nuit"
n'a vraiment rien à envier à Ibiza et autres lieux incontournables
de la fête.
Cécile, dernière
personne que nous avions quitté en France, a aussi été la première
personne à rejoindre notre aventure balinaise. Dès le lendemain, ce
fut Anne-Laure et David, mais nommons-les comme à l'accoutumée :
Annou et Begood. Quel plaisir ce fut de les accueillir à l'aéroport.Retour sur ces deux
dernières semaines.
Samedi 1er juin.
Escapade sur l'île de
Nusa Lembongan avec Cécile depuis Sanur. Histoire de prendre la
température de l'eau mais aussi de l’île. Nous projetions, avant
de partir, d'y passer éventuellement plusieurs jours. Résolument
trop calme pour y venir avec des amis, nous opterons finalement pour
les îles Gili au large de Lombok. Ce samedi, la mer était
déchaînée, impossible de rejoindre le site des raies manta et des
poissons lunes. Nous nous contenterons des récifs coralliens à
proximité du rivage, somme toute de toute beauté. Les manta, ce
sera pour une autre fois.
Lundi 3 juin.
Après une courte nuit de
sommeil pour Annou et Beegood, nous partons tous les 5 pour
l'aventure, cap vers l'est. Ce premier jour marquera la première et
dernière chute en deux roues. 5 heures de scoot, sans manger, la
fatigue commençant à se faire sentir, une montée trop abrupte et
c'est le drame. L'engin commence à vaciller et Begood à ne plus le
maîtriser. Le scooter commence à partir en arrière, la chute est
inévitable. Annou, entrainnée dans cette descente infernale, se
retrouve coincée en dessous. Heureusement, plus de peur que de mal.
Juste quelques bleus qui s'estomperont avec le bronzage. Le trajet
fut long et non sans peine mais la récompense fut grande. De petits
bungalows sur une colline, face à la mer. Entre Aas et Amed, cet
établissement avait été notre coup de cœur il y a quatre ans et
nous tenions à le partager. Et il n'y a pas que le cadre que nous
avons partager. Plus qu'un bungalow de disponible ! Qu'à cela ne
tienne, nous dormirons donc tous ensemble dans la même chambre. Les
filles dans le grand lit et les mecs sur un matelas par terre.
Jusqu'au petit matin, ensemble nous resterons.
Mardi 4 juin.
L'occasion pour Annou et
Begood de faire trempette dans une eau à 30° et de découvrir la
vie marine autour de l'épave japonaise. La visibilité n'est pas
excellente mais nous ne manquerons pas les bancs de milliers de
poissons au nord de l'épave. Nous prenons en fin de matinée la
direction d'Amed, à seulement 30 minutes. Station particulièrement
appréciée des français, Amed est un petit village où il fait bon
vivre. L'accueil y est très chaleureux. Nous finirons d'ailleurs la
soirée avec le groupe local, à chanter des reprises sur la plage.
Ce soir là, nous avons retrouvé nos 15 ans.
Mercredi 5 juin.
Visite du plus grand temps
de Bali : Pura Besakih. Et ce dernier se mérite ! Nous nous
perdrons au moins 5 fois en chemin mais finirons par le trouver. Ils
nous tardaient d'enfiler nos sarongs.
Jeudi 6 juin.
Nous rejoignons la route
de Sidemen où nous passerons la nuit au cœur des rizières. Nous
ferons un petit écart pour cette hôtel presque de luxe. Enfin, à
37 dollars la nuit, ce n'était pas non plus la folie du siècle ;-).
Rien que la piscine à débordement au milieu de cette verdure en
valait la peine.
Vendredi 7 juin.
Ubud. Découverte des
galeries d'art et des paysages environnants. Nous séjournerons deux
nuits dans une "homestay", c'est-à-dire chez l'habitant.
Ubud, dans le centre de Bali, est un bon point de départ pour de
nombreuses excursions et notamment l'ascension du Mont Batur. Notre
balade de 8 kilomètres dans la campagne d'Ubud nous mettra en jambe
pour cette randonnée. Avec un départ au beau milieu de la nuit,
elle permet d'admirer le levé du soleil au sommet du volcan. Le
petit plus, les œufs du petit déjeuner cuits à la vapeur immanent
de la terre.
Samedi 8 juin.
Après
l'épreuve du Mont Batur, nous reprenons la route vers le nord
d'Ubud, en direction des 3 lacs, région montagneuse sur la route de
Singaraja. Nous observerons de superbes rizières en terrasse et
visiterons le photogénique temple d'Ulun Danu.
Dimanche 9 juin.
Il
est temps de rejoindre notre point de départ pour accueillir deux
nouveaux routards : Tifenn et Yann. Nous terminerons notre périple
par la visite du célèbre temple Tanah lot. Bien que
touristique, ce temps perché sur un rocher au milieu de la mer reste
un des plus jolis temples de Bali.
En vacances, comme chaque
jour compte nous laissons juste le temps à Tifenn et Yann de se
doucher avant d’entamer la traversée de nuit pour les Gili. Après
5 heures de ferry public, 1h30 de voiture dans les montagnes de
Lombok et 1h de bateau éclairé par le plancton, nous arrivons vers
5h du mat' à Gili Trawangan tels 7 aventuriers qui mettent le pied
en terre inconnue. Cette arrivée fut absolument incroyable. Elle
peut vous paraître abominable de votre place mais je vous assure
que, pour l'avoir vécue, ce trajet restera longtemps dans nos
mémoires. Cette solution n'est pas recommandée dans les guides
étant donné qu'il existe un bateau rapide depuis Bali qui rejoint
les Gili en 2 heures, dans un tout autre budget évidemment.
Les Gili.
De
l'eau turquoise, du sable blanc, pas de voiture mais des carrioles à
chevaux. Les îles Gili sont assez dépaysantes quand on vient
d'arpenter les routes balinaises ou quand il y a deux jours, on était
encore au boulot ! Cette petite parenthèse a été grandement
appréciée par tout le monde.
Au menu : détente,
snorkeling, baptême de plongée pour certains, et fiesta pour tout
le monde !
Comme toutes les bonnes
choses ont une fin, Cécile, Annou et Begood nous ont quitté
vendredi. Mais nous continuons notre aventure cette fois-ci vers
l'Ouest en compagnie de Tifenn et Yann. A très vite !
31 mai 2013 - OPEN WATER DIVER
"Sous la mer, chaque regard est comme dérobé à un monde interdit et provoque un choc émotionnel que je ressens, intact, à chacune de mes plongées. Une petite vallée s'ouvrait à proximité de la crique avec ses longues herbes, ses oursins mauves et bruns et de petites algues blanches ressemblant à des fleurs d'azalée. Des saupes d'or et d'argent scintillaient devant moi. Un filet de sable menait à un bleu lointain. Le soleil était si étincelant qu'il me forçait à cligner les yeux. Les bras inertes le long du corps, les jambes souples, j'animais lentement l'eau de mes nageoires et m'enfonçai, gagnant de la vitesse, et regardant défiler les roches. Si j'arrêtais mes mouvements, je poursuivais une imperceptible glissade"
Jacques Cousteau,
lors de sa première plongée avec scaphandre en 1943
Ceci est la première chose que l'on ait lu en ouvrant le livre remis à l'occasion de nos cours d'OPEN WATER. Le ton était donné, l'émotion déjà présente.
Ce stage de 3 jours, donnant les bases de la plongée sous-marine, nous permettra désormais de découvrir les fonds marins de manière autonome ou presque, à une profondeur maximale de 18 mètres.
Premier sport que l'on découvre à deux, première passion partagée. 9 plongées à notre actif et déjà mordus. Une seule envie : recommencer.
Ci-dessous un aperçu de la vie sous-marine observée à Amed et Tulamben, à l'est de Bali. Un tout autre monde...
Crédit photo : Jérôme, notre instructeur.
Magnifique votre aquarium !
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