Vietnam

Vendredi 12, samedi 13, dimanche 14 octobre – derniers jours au Vietnam
La fin des vacances... on y est !
Nous avons rejoint Saigon samedi matin. Notre dernière destination, ici au Vietnam. David a décidé d'aller chez le coiffeur, histoire d'arriver tout beau en Australie. Bah, il aurait peut-être pas dû... Pourtant le salon était assez moderne, plus qu'aux Philippines lorsqu'il avait déjà tenté l'expérience qui s'était avérée concluante. Bon, là, ce n'est pas complètement raté, disons juste que ça lui donne un petit côté militaire;-)
Pour ces derniers jours dans cette mégalopole qu'est Ho Chi Minh City, nous avons préféré rester à proximité de l'aéroport. Le quartier est très sympa, typique et moderne à la fois. Typique car les restaurants ne possèdent que des menus en vietnamien - c'est donc la surprise lorsqu'on commande - et moderne pour son gigantesque centre commercial. Nous en profitons pour faire un peu de shopping et faire le plein - bouteille de vodka 3€, gel 1€, short 4€, …
Il est 14h lorsque nous mettons le nez dehors. Entre le moment où nous sommes arrivés à l’hôtel (10h30) et le moment où nous en sortons, il a plu. Voici le résultat....

Voilà bientôt 5 semaines que nous sommes sur les terres vietnamiennes, que nous mangeons vietnamien, voyageons vietnamien, pensons vietnamien... ah non ça, pas encore. Ces dernières semaines ont été plus que dépaysantes. Nous avons découvert un pays étonnant, où chaque jour est différent. Un jour nous naviguons dans la splendide baie d'Along, le lendemain nous sommes au cœur des rizières de Sapa. Ce pays est vraiment magnifique mais que va-t-il devenir si la pollution continue à progresser ? Le delta du Mékong est particulièrement touché par ce fléau. Nombre de rats ont déjà envahit les rues. Petite préférence pour le nord du pays même si les gens sont nettement moins accueillants. La plus jolie ville du Vietnam reste Hoi An, au centre.
Difficile de résumer ce séjour, mais rapidement et en vrac :
ce que nous avons aimé :
  • La richesse des paysages
  • La découverte des minorités ethniques
  • Les fruits dans le delta du mékong
  • La détente sur l'île de Phu Quoc
  • Les fruits de mer grillés

ce que nous avons moins aimé :
  • Les transports ! (ça, vous l'aurez compris)
  • Les crachats matinaux
  • Les coups de klaxons incessants d’Hanoï
  • La pollution et leur indifférence par rapport à ça

Demain soir, nous serons en Australie. Je pense que nous allons particulièrement regretter le coût de la vie au Vietnam ! Mais contents de démarrer cette nouvelle aventure.
Rendez-vous prochainement sur la page « Australie ».

Jeudi 11 octobre – Snorkeling au sud de Phu Quoc
Dernière journée snorkeling au Vietnam. Il fait beau aujourd'hui, comme à chaque fois que nous sommes partis en excursions d'ailleurs. C'est vrai que là-dessus, nous avons eu beaucoup de chance.
Nous partons sur les îles au sud de Phu Quoc. L'eau est particulièrement belle ici. 
On fera 2 spots. Contrairement à Nha Trang, les coraux ne sont pas très jolis. Beaucoup sont morts donc pas très colorés. On observera néanmoins pas mal d'espèces de poissons, notamment un poisson pierre. Je suis contente, je n'en avais pas beaucoup vu jusqu'à présent.
Sur le trajet du retour, je monte au premier étage et m'allonge sur ma serviette. Le soleil, pas trop chaud à cette heure de la journée, me caresse la peau. Je suis bien. Je prends conscience de la chance que nous avons d'être ici. Je suis en maillot de bain, sur un bateau dans le golf de Thaïlande un 11 octobre. « What elses ? » comme dirait Georges. Je commence à m'assoupir, doucement. « Tuuuuuuuuut ». Le bateau prévient de son arrivée au port. Je me réveille et descends rejoindre David qui s'était lui aussi endormi. Les marques du banc sur sa joue le trahissent.
Pour le dîner, nous irons au Cap Breton, une crêperie. Les galettes, faites avec de la vraie farine de blé noir et sur un galetier s'il vous plaît, sont presque aussi bonnes que celles de papa. Nous discutons un peu avec le patron, originaire du Finistère. La farine provient de Mûr-de-Bretagne . Le fait de l'importer lui revient à la payer 20 euros le kilo. Mais, ne vous inquiétez pas, son affaire à l'air rentable.

Mercredi 10 octobre – Pêche aux calamars
David m'en parlait depuis le début des vacances. C'est d'accord, ce soir, on va pêcher.
Départ 16h45. Notre groupe est composé d'une dizaine de personnes. Tous les clichés sont réunis : les russes pas commodes, la japonaise qui prend tout en photo, l'allemand grand et blond et notre guide vietnamien épais comme une chips. Nous montons à bord du bateau. La vue du port en fin de journée est magnifique.
L'activité pêche ne me branchait pas plus que ça. Attendre debout que ça morde, pas très intéressant. Au bout d'une demi-heure et pas une touche, je baisse les bras et rend ma ligne. David, quant à lui, est concentré et ne lâche rien. Après une heure, seulement un mini calamar est pêché. Le guide est l'ensemble des accompagnateurs commencent à s'y mettre sérieusement. J'ai l'impression qu'on ne mangera pas grand chose ce soir...
Une des russes a une touche. La japonaise se précipite pour prendre une photo et là, c'est le drame. Son téléphone lui glisse malencontreusement des doigts. Plouf. Elle se met à crier : « Help me, help me ! ». Le guide se met en slip et plonge. Mais c'est trop tard. Le téléphone a coulé à pic, et il est déjà loin. La japonaise pleure à chaudes larmes, elle est inconsolable. On se regarde, on esquisse des sourires incontrôlés. Tous les gens vont, chacun leur tour, la réconforter, tentent de la faire relativiser, mais rien y fait. Son enfant serait tombé à l'eau que ça n'aurait pas été pire. Elle est complètement effondrée. La situation, risible au début, commence à devenir glauque. Quand tout à coup, David sort de l'eau un calamar de près d'un mètre ! Tout le monde s'affaire autour de lui, prend des photos, applaudis ! Il a sauvé la soirée ! Merci David.
En pêchant un poisson de cette taille, il a conquis le respect du russe. Cette homme, à l'apparence glacial, ne quitte plus David : « Toi, grrrosse calamarrr ». Il tente de rentrer en conversation, malgré son niveau zéro en anglais. La situation est comique. Les deux hommes ne se comprennent absolument pas. Le russe parle en russe. David hausse les épaules et fait des signes pour essayer de se faire comprendre. « Do you know Paris, la Tour Eiffel, Eiffel Tower ? ». Puis, sa fille viendra à notre secours et servira d’interprète. C'est cool, on est invité en Russie.
Pendant le dîner, la japonaise se mettra, à nouveau, à prendre des photos : la table, son assiette, les tranches de pastèques... et tout ce qu'elle voit. C'est bon, elle va mieux.

Mardi 9 octobre – Découverte de l’île
Il fait un temps magnifique aujourd'hui. Nous décidons de nous décrasser un peu avant le petit-déjeuner. Je me rends sur la plage pour quelques brasses matinales pendant que David se dégourdit les jambes avec un petit footing. L'exercice s’avérera très difficile sous cette chaleur.
Après avoir repris des forces, nous louons un scooter pour pouvoir nous déplacer aisément au sein de l’île. Les 70 kms du nord au sud font d'elle la plus grande île du Vietnam.
Nous nous rendons d'abord dans le centre-ville pour nous renseigner sur le prix des billets d'avion pour Saigon. À 48 € par personne, on aurait tort de s'en priver. On décide de s'offrir ce petit luxe. Cela nous évitera de perdre une journée dans les transport et notre énergie dans les négociations.
Nous traversons ensuite le marché local. On vous propose une petite visite : 

Pause déjeuner pour les marchands

La boucherie du marché.
Le port à proximité du marché
En début d'après-midi, nous décidons de nous rendre dans le sud de l’île À vue de nez, il y a une vingtaine de kilomètres. Ça devrait bien se faire en scoot. Sauf qu'au bout de 3 kms, la route bitumée laisse place à un chemin en terre avec des trous et des bosses. Un vrai terrain de motocross ! Il nous fallut 1h ½ pour atteindre la plage de Bai Sao. Mes fesses s'en souviennent encore. La corvée du trajet au retour sera compensée par le coucher du soleil.
Nous terminerons cette journée par le meilleur repas de notre séjour au Vietnam au « Bistrot ». Un restaurant franco-vietnamien à deux pas de notre hôtel. Le « sea-food barbecue » du jour est un véritable délice. Noix de Saint-Jacques, crevettes, calamars et steak de thon. On en redemande.

Lundi 8 octobre – Arrivée sur l’île de Phu Quoc
Le trajet.
Seulement deux ferrys par jour se rendent sur l’île de Phu Quoc. En nous rendant à la gare routière tôt le matin, nous devrions pouvoir prendre sans problème le ferry de 13h. Nous sommes à 8h30 dans le bus. Sachant qu'il faut environ 3h pour aller à l'embarcadère de Rach Gia, nous sommes large. Seulement, nous sommes tombés sur le chauffeur le plus lent du Vietnam ! Pour une fois que nous sommes, pour ainsi dire, pressés ! Il ne roule pas à plus de 20 km/h. Au bout d'1h ½, il décide de faire une pause.... Interminable. Nous pensions que nous ne repartirions jamais. Et si, enfin, après avoir fumé 15 clopes, il daigne enfin nous conduire à bon port. Du moins, c'est ce qu'on pensait. En fait, il nous dépose à Rach Soi, qui se trouve à 10 bornes . Il est 12h15. Le temps de négocier avec les motos-taxi, puis d'acheter les billets, ça va être chaud ! Voyant qu'il n'y a pas de temps à perdre, nos taxi driver mettent le turbo.Vous imaginez l'état de David, à l'arrière de l'engin ?! Il a manqué de se plafonner 3 ou 4 fois. Contents de poser le pied à terre après cette course contre la montre. Nous réussissons finalement à acheter des billets et montons à bord du bateau. C'était moins une. Nous dormirons donc à Phu Quoc ce soir.

Le bungalow.
Il est 15h lorsque nous arrivons au port. Nous sommes les deux seuls occidentaux à bord. Évidemment, les taxis nous repèrent tout de suite. N'ayant pas réservé d’hôtel, le taxi ne se prive pas de nous conduire dans celui de son choix ! En effet, la plupart des taxis touchent des commissions de la part les hôtels lorsqu'ils y conduisent des touristes. « It's clean and very cheap. Only 10 $ ! ». Nous demandons à voir les chambres. Il s'agit de petits bungalows situés dans un jardin ombragé, à seulement 50 mètres de la plage. La petite terrasse juste devant nous séduit tout de suite. C'est d'accord. Nous en ferons notre repère pour la semaine.

Long Beach.
L’île de Phu Quoc est située au sud du Cambodge, dans le Golf de Thaïlande Nous sommes encore loin de la beauté des plages du sud de la Thaïlande mais la plage de « Long Beach » qui borde la côte ouest de l’île vaut quand même le détour. Elle serait vraiment attractive si les hôtels ne rejetaient pas leurs eaux usées directement sur la plage, sous nos yeux ! C'est hallucinant. Malheureusement, Phu Quoc n'échappe pas aux problèmes de pollution et de non-gestion des déchets présents au Vietnam.
  
Dimanche 7 octobre – Marché flottant de Can Tho.
Pas vraiment satisfaits de notre visite du marché flottant de Vinh Long, nous décidons de retenter l'expérience en allant cette fois-ci à celui de Cai Rang, le plus grand marché du delta du Mékong et accessible depuis Can Tho. La balade fut à la hauteur de nos espérances. Une centaine de marchands étaient présents.




Notre guide nous emmène ensuite dans une « usine » de nouilles. Je pense que la charte d'Hygiène et Sécurité est passée à la trappe... 

Sur le chemin du retour, nous empruntons une petite rivière. Ça aurait pu être sympa si, sur les bas-côtés, ne flottaient pas des centaines de déchets. Et ce n'est qu'une partie de l'iceberg. La personne qui manœuvrait le bateau était obligée de s’arrêter toutes les 5 minutes pour enlever les plastiques qui bloquaient le moteur.
Le traitement des déchets est inexistant au Vietnam. Ils ne savent absolument pas quoi en faire. Alors, il jettent tout, n'importe où.
Pour se faire pardonner peut-être, j'ai eu le droit à de nombreux présents réalisés avec du feuillage : bague, boucles d'oreille, bracelet, serpent, sauterelle et fleur.
  
Samedi 6 octobre – De Vinh Long à Can Tho
Après notre succulent repas de la veille ;-), nous avons dormi comme des bébés. À 8h30, tous les autres voyageurs étaient déjà partis. Nous avons donc petit-déjeuner en tête à tête. Ci-dessous, la visite du propriétaire :

 


Notre prochaine destination n'étant qu'à 36 km (compter quand même 1h20 pour s'y rendre en bus), nous n'étions pas vraiment pressés ce matin. Les propriétaires nous mettent à disposition des vélos. Allez, en selle pour un petit tour de l'ile :

Can Tho.
Nous arrivons à Can Tho en début d'après-midi. Enfin, pas loin. Les bus ont pris la fâcheuse habitude, depuis quelques temps, de nous déposer à plusieurs kilomètres du centre-ville.
Mais, ne vous inquiétez pas, 5 ou 6 moto-taxi nous attendent à la sortie du bus. Les négociations ne s'arrêtent jamais ici.

Vendredi 5 octobre – Marché flottant de Vinh long et nuit chez l'habitant
Marché flottant de Cai Be.
On a beau être matinaux mais là, le réveil à 5h du mat, ça pique un peu !
Un type vient nous chercher en moto devant l'hôtel. On monte tous les deux à l'arrière, sans casque. Normal, on est au Vietnam !
Le bateau nous emmène jusqu'au marché de Cai Be. Pourtant réputé dans la région et recommandé par les guides, nous sommes un peu déçu en arrivant sur le lieu. Nous pensions voir une fourmilière de bateaux, naviguer en slalomant entre les bateaux vendeurs, comme à la télé quoi. Mais en fait, on ne compta qu'une dizaine de bateaux exposants et quelques barques, ici et là.. 
La balade nous permettra quand même de découvrir la petite vie qui se déroule aux abords du fleuve.

Nuit chez l'habitant dans le delta.
Pour rejoindre l'habitation, il nous faut embarquer à bord d'une espèce de plate-forme qui permet d'aller d'une berge à l'autre. Les allers et retours se font en continue tout au long de la journée. 


Nous arrivons chez notre hôte en début d'après-midi. Nous découvrons notre petit nid douillet pour la nuit. C'est super clean et très calme. Il se met à pleuvoir des cordes. Pas grave, nous ne rêvions juste d'une grosse sieste.
18h30. Le dîner est annoncé. Il fait nuit vers 17h30, les vietnamiens mangent donc relativement tôt.
Nous faisons la connaissance de 3 américains, très sympas. Ils travaillent à Shanghai. Ce n'est pas la première fois que l'on croise des expatriés travaillant en Chine, car octobre signifie période des grandes vacances là-bas. Ils nous proposent de goûter le serpent qu'ils ont acheté sur le marché. Il y a un gros et un petit, le choix est difficile... David se lance. Il faut d'abord arracher la peau et ensuite décoller la chair (qui n'est absolument pas tendre) de la colonne vertébrale. En fait, ça a le goût du calamar. Ce n'est pas mauvais, mais bon quand même, c'est du serpent ! « Vous en voulez d'autres ? Non merci, c'est gentil ! »
Heureusement, ce ne sera pas le seul plat du repas. Nos hôtes nous offriront d'abord du poisson, pêché dans le Mékong. à rouler soit même en rouleaux de printemps. Un régal. Puis ils amèneront de la viande qui baignent dans la sauce. « Chicken » annoncent-ils. Sauf que ça n'aura ni la forme du poulet, ni le goût. Du chien peut-être ? Nous ne le saurons jamais.
Ce dîner fut, comment dire....original.

Jeudi 4 octobre – Arrivée à Vinh Long
Nous avons, une nouvelle fois, passé la nuit dans le train. On commencerait presque à devenir des habitués. Mais, apparemment, ils ne proposent pas encore de carte de fidélité. Dommage.
Nous arrivons à Ho Chi Minh - ou encore Saigon, comme tout le monde continue de l'appeler – à l'aube. Qu'une idée en tête : tracer au cœur du delta de Mékong. Après Hanoï, aucune envie de connaître, une fois encore, les désagréments d'un environnement urbain (pollution, arnaques, bruit,...). Nous poussons donc jusqu'à Vinh Long.

Vinh Long, située en bordure du Mékong est une bourgade peu touristique. Nous le voyons à travers le regard des gens. Ils nous fixent d'abord puis nous répondent par un sourire, enfin surtout à moi. C'est toujours plus facile quand on est une fille ;-)
La principale activité ici, comme beaucoup de villes du Mékong est le commerce. Des marchés ont lieu tous les jours dans le centre-ville et bien sûr sur le fleuve, les fameux marchés flottants.
Nous programmons la sortie en bateau pour le lendemain matin.
 
Marché de Vinh Long. Mieux vaut avoir l'image sans les odeurs....
Mercredi 3 octobre – Journée culturelle à Nha Trang
Ce soir, nous avons prévu de prendre le train de nuit direction de Saigon, delta du Mekong. Le départ n'étant qu'à 19h, il nous fallait trouver des occupations pour tuer l'après midi. Le parc d'attraction « Vinpearl land » situé sur une île juste en face, est accessible grâce à un téléphérique - le plus long du monde apparemment.
A priori à destination des enfants, ce sera surtout le prix de l'entrée qui nous dissuadera (20 euros/personne). Après une re-lecture du guide, nos choix s'orientent finalement vers le musée océanographique national (1 euro/personne) et la galerie photo de l'artiste Long Thang (entrée libre). Le premier s’avérera mieux que l'aquarium de Saint-Malo, et le deuxième nous fera découvrir un véritable artiste. Un coup de cœur pour ces clichés que vous pouvez découvrir sur http://www.longthanhart.com/
Pour la petite anecdote, je demande à la dame si elle connaît l'artiste. Elle me répond qu'il s'agit de son mari. Nous étions au rez de chaussée de leur maison ;-)

Mardi 2 octobre – Snorkeling à Nha Trang
Journée parfaite, sur tous les plans. Ciel bleu, mer calme, un groupe vraiment super et un guide comme il en existe rarement.
Le guide, un petit viet d'une cinquantaine d'année, cultivé et très drôle. Pour mettre un peu d'ambiance sur le bateau, il chantait une chanson représentative de chaque nationalité à bord : Canada, USA, Chine, Hollande, Allemagne, Corée et bien sûr la France. On vous laisse la découvrir en image.

Nha Trang est, selon les guides, le meilleur spot de plongée du Vietnam. Sachant que la visibilité dans l'eau est fortement réduite en période de mousson, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Et bien, nous n'avons pas été déçu. Ce ne fut pas le meilleur site que l'on ai fait mais ça en valait la peine. Poissons trompettes, poissons clowns, scalaires... et des dizaines d'autres espères dont on ne se souvient plus les noms. De plus, les coraux sont magnifiques à cet endroit. Trois semaines que nous attendions ça, un régal.
Pour couronner le tout, le repas servi à bord fut un véritable festin.

Dimanche 30 septembre et lundi 1er octobre – Nha Trang
Le trajet.
Avec la pluie qui tombait depuis deux jours, nous avions mis de côté l'option "bus". Le train, c'est peut-être plus cher, mais certainement plus sûr! 
520 kilomètres séparent Hoi An de Nha Trang. Une distance conséquente au Vietnam. Le temps étant encore maussade aujourd'hui, nous optons donc pour le train "de jour". 
Il y a une chose récurrente ici, c'est la saleté. Les rues, les bus, les toilettes, les gamins, ... Crado, c'est le mot. Si bien qu'au bout de 10h de train, t'as l'impression d'avoir fait 3 jours de festoch sans te laver. En plus, pas de bol, le couple devant nous avait ramené je ne sais quoi dans leur sac. Ça sentait le rat crevé, un truc à te faire regretter d'avoir acheter ton billet !
Mais bon ça s'est fait. On relative après la fameuse nuit dans le bus. On arrive à Na Thrang vers 23h. On croise les doigts pour que l’accueil des hôtels ne soit par fermé. En effet, il y a une sorte de couvre feu. Tous les soirs, à la même heure, et ce dans quasiment toutes les villes qu'on a pu faire, une voix sort de nulle part, comme pour annoncer qu'il est l'heure d'aller se coucher. Enfin, c'est ce qu'on pense.
Non, ouf! L'hôtel  repéré sur le guide est encore ouvert. La chambre est propre, le bonheur quoi.

Nha Trang.
Le réveil fur difficile pour moi, comme un lundi matin.
On a pris le petit-déjeuner sur la terrasse de l'hôtel, au 5ème étage, face à la mer. Cool.
La plage est longue de 6 km, un petit air de La Baule. En temps normal, l'eau est turquoise, mais en période de mousson, elle est plutôt marron.
La Baule ? .... Nha Trang?
Nha Trang est un bon spot de plongée et de snorkeling. Mais, en ce moment, la visibilité est réduite. Normalement de 15-20 mètres, on est seulement à 6 mètres. Cela fait 3 semaines que les palmes nous regardent du coin de l’œil dans le sac, on va quand même tenter la sortie en mer demain, pour leur faire plaisir.

Samedi 29 septembre – Dernier jour à Hoi An
De la pluie. Beaucoup de pluie. Ça y est, nous y sommes. Je parle de la mousson. Des averses, de véritables douches ! Impossible de mettre le nez dehors. Vers 15h, le soleil semble vouloir montrer le bout de son nez. On décide d'enfourcher les vélos et de se rendre jusqu'à la plage la plus proche. 5 kilomètres sur du plat, rien de plus facile (même pour moi!). Il y a un peu de monde sur la plage mais quasiment personne dans l'eau. Des rouleaux de plus d'un mètre et beaucoup de courant, à vous en donner le tournis. Je ne m'aventurerai pas au delà des genoux. Je ne suis qu'à moitié rassurée....et bien, c'est pas gagné le surf en Australie !

Après cela, nous remontons sur nos engins à pédales et continuons la balade en longeant la côte.
David se fait interpeller par un gars. Il leur manque un joueur pour faire un deux contre deux aux volley. Ça tombe bien, lui qui me disait le matin même qu'il était en manque de sport. 
Terrain improvisé au milieu d'un chantier.
D'autres joueurs se mêlent au jeu. Ils me proposent de jouer aussi. Au début, ils l'ont sans doute regretté, car je n'ai pas touché les 5 premières balles ! On s'est bien marré.
La nuit commençait à tomber. Nos bicyclettes n'ayant pas de lumière, il fallait rentrer. À peine en selle, les gouttes ont commencé à se faire sentir... on est rentré trempé !

Ce soir, c'est la full moon (pleine lune). Jour de fête dans la plupart des pays asiatiques. On est samedi soir et l'idée de prendre quelques verres nous plaît bien. Enfin surtout à David qui me dit : « On se prend une cuite ce soir ? » . Ah la la , il me fait rêver mon mec !
Finalement, on rentrera sagement à 21h30. En fait, la full moon au Vietnam, ce n'est pas du tout comme la full moon en Thaïlande. Ici, c'est plutôt la fête des adolescents du coin venus fricoter un peu. 

Vendredi 28 septembre – Hoi An
La vieille ville.
La ville de Hoi An est aussi jolie de jour que de nuit. Nous faisons un tour dans le centre historique, puis dans le grand marché central. Poissons, fruits, légumes, bijoux et surtout des boutiques de vêtements sur-mesure. Ici, nombre de tailleurs vous proposent leur service. Nous déclinons l'invitation en nous disant qu'un costume 3 pièces allait quelque peu nous encombrer...


Le cours de cuisine.
L'autre spécificité d'Hoi An est la possibilité de prendre un cours de cuisine typique. Beaucoup de restaurants le proposent ici.

Le restaurant que nous testons le midi est un régal. Nous demandons à la patronne si c'est possible de programmer un cours pour le soir même. Pas de problème. Ce sera 8 euros par personne, repas inclus. 

Au menu : rouleaux de printemps frits et poisson cuit au barbecue dans des feuilles de bananes.



Et voilà le résultat !

Jeudi 27 septembre – L'arrivée à Hoi An – Centre du Vietnam
Plus jamais.
Le trajet pour descendre jusqu'à Hoi An au centre du Vietnam fut un véritable enfer. C'était la première et dernière fois que nous prenions le bus de nuit.
Imaginez-vous dans un siège de dentiste. Des centaines de petites bêtes grouillent à vos pieds, venant parfois vous chatouiller. Les couvertures à disposition n'ont pas été lavées depuis de nombreux trajets. Nous nous trouvons au fond du bus, près de toilettes dont la porte ne ferme pas. Elle claque à chaque mouvement latéral du bus, en diffusant des relents d'odeur.
La route est pourrie, le chauffeur roule comme un fou. Impossible de fermer l’œil. David, qui n'aime d'avance pas tellement les transports en commun, se met à paniquer. Sortirons-nous vivants de ce bus ? Nous nous sentons comme pris en otage.
Vers 1h du matin, il se met à pleuvoir des cordes. En quelques minutes, plusieurs centimètres d'eau recouvrent la route. La ventilation au dessus de ma couchette est cassée, laissant passer la pluie. Ma couverture est trempée. Je suis très vite obligée de changer de place, et me coller à la cloison des toilettes. Je finis par m'endormir d'épuisement vers 3h.
7h du matin. Après 12h de trajet, nous arrivons enfin à Hué. Il pleut toujours. Nous avons fait le trajet avec un couple que nous croisions pour la 3ème fois, à chaque fois à plusieurs centaines de kilomètres d'écart. Le destin sans doute. Vincent est français et Mélissa, sa femme, est américaine. Ils voyagent depuis 9 mois autour de la terre.
À ce moment précis, plus rien de nous fait peur. Nous décidons alors de poursuivre notre route jusqu'à Hoi An. Seulement 4h de trajet en bus « de jour ». Autant dire rien à côté de la nuit qu'on venait de passer.

Hoi An.
Une vraie belle surprise. Des petites rues arborées, des vélos, et une ambiance chaleureuse. Nous prenons un hôtel aux portes de la vieille ville. 12 euros, petit déjeuner inclus, piscine. Notre chambre est vraiment parfaite. Après la meilleure douche de notre vie, nous nous glissons dans les draps propres en appréciant comme jamais le confort d'un lit.
19h, dîner dans la vieille ville. Déambuler dans les rues est un véritable plaisir. Le charme des bâtiments datant du 16ème siècle a été conservé. La ville est éclairée par des milliers de lampions. Les lumières se reflètent sur le fleuve bordant boutiques et restaurants. C'est magnifique. 
C'est sur, nous resterons plusieurs jours ici.
Sur le chemin du retour, des attroupements se forment pour admirer les défilés de dragons et de musiciens. C'est la fête ce soir. 

Mercredi 26 septembre – Ninh Binh – Cap vers le sud
Après 3 jours où la plupart de mes repas allait directement en « prison », sans passer par la case « départ », me voilà enfin au bout de cette traversée du désert. Grosse pensée pour mon cher et tendre qui assistait, impuissant, à mes A/R incessants lit-toilettes. Il n'a pas complètement perdu son temps, en réalisant une carte du Vietnam sur-mesure, où il est désormais possible suivre notre itinéraire au fur et à mesure. (Cf. onglet «Itinéraire»).
L'avantage avec la gastro – si il y en a un – c'est qu'on retrouve sa ligne du lycée ! Il paraît qu'on prend facilement du poids en Australie, j'ai donc pris un peu d'avance;-)

Le trajet.
On a donc quitté les montagnes de Sapa mardi soir. Nous avons repris le même train-couchette qu'à l'aller. Bon, la deuxième fois, c'est toujours moins drôle. La bonne surprise a été de partager la « chambre » avec un irlandais, 26 ans, blond vénitien et joueur de hurling (sport gaélique). Enfin, un accent compréhensible ! Nous avons papoté pendant une bonne heure. Il nous a dit que nous parlions très bien anglais, il était VRAIMENT gentil...S'il y a bien un sujet qui réunit deux mecs, peu importe d'où ils viennent, c'est bien le football ! J'avoue, j'ai décroché à ce moment-là...
Le train est arrivé sur les coups de 5h du matin à Hanoï, il ne nous restait plus que deux heures de trajet en bus pour atteindre la prochain étape : Ninh Binh.

Ninh Binh.
Loin de l'effervescence d’Hanoï, Ninh Binh reste une ville très touristique et un peu décevante. Après un repos bien mérité le matin, nous allons faire une balade en barque sur la rivière de Tam Coc, dit «Baie d'Along terrestre» grâce aux roches calcaires émergentes du sol. La balade d'environ d'1h et ½ est reposante mais sans grand intérêt. (Mais, c'est que nous devenons exigeants!)
Nous ne nous sentons pas particulièrement bien dans cette ville, nous décidons donc de poursuivre notre descente vers le sud dès le soir même. Nous passerons la nuit dans le bus en direction de Hué.

Samedi 22 et dimanche 23 septembre – Sapa – 2 jours de trek
2 jours, 30 kms de marche dans les montagnes. Inutile de vous dire que le deuxième jour fut particulièrement difficile. Une seule idée en tête : arriver jusqu'au bout. Mais, revenons sur ces deux derniers jours.

Samedi.
Départ vers 9h30 avec un petit groupe : 2 anglais et 1 malaisienne. Cette dernière, actuellement prof d'anglais à Hanoi, se rend à Perth en Australie à partir de février. David ayant bien sympathisé avec elle, nous avons échangé nos coordonnées. On se sait jamais, suffit qu'on aurait besoin de cours d'anglais....
4 heures de marche, dont 2 heures de montée. Notre petit groupe avance bien. Nous profitons un maximum des paysages. Nous nous arrêtons pique-niquer au cœur de la montagne. Censés avoir une vue panoramique, le brouillard a malheureusement décidé de s'installer au même endroit.
Mais l'avantage ici, c'est que le temps est très changeant. La brume finira donc par s'estomper. 
Nous arrivons au village de Ta Phinh vers 13h30. Beaucoup moins touristique que les villages visités la veille. Plus retiré aussi. Le reste du groupe, pour qui le trek s'arrêtait la, retourne à Sapa en moto taxi. En ce qui nous concerne, il nous reste environ ¾ d'heure de marche avant d'arriver chez nos hôtes.
Nous découvrons avec beaucoup de joie, et de pudeur aussi, la maison et les gens qui nous offrent l’hospitalité pour la nuit. La famille est composée de 10 personnes : Les grands parents, leurs 5 enfants, un de leur gendre et 2 petits enfants.
Nous assistons, tels des spectateurs devant un reportage, à leur quotidien.


Vous vous en doutez, le lit et la salle de bain sont loin du confort 5 étoiles mais l'expérience est vraiment super. En totale immersion. 



Pour le dîner, ils nous préparent un véritable festin : rouleaux de printemps, riz, légumes, porc, poisson, bœuf.... et feront goûter à 8 reprises, l'alcool de riz à David. Pour ma part, je me suis arrêtée au premier shoot, ayant déjà eu bien du mal à l'avaler. « happy water » comme ils disent. Au bout de 8, David commençait à comprendre le vietnamien;-)
Entre les cochons (qu'est ce qu'ils sont bruyants), le miaulement du chat et les pleurs des bébés, la nuit fut un peu agitée. 
Dimanche.
9h. Petit- déjeuner. Au menu, du lait concentré sucré, comme quand j'étais petite et malade et que ma mère m'en donnait pour aller mieux. Ça tombait bien, car au lever, j'étais malade comme un chien. J'ai vu les toilettes plus de fois en une heure que dans ces 15 derniers jours. Nous saluons la famille et leur accueil et c'est parti pour 3h30 de marche, papier toilette à la main. Le retour fut particulièrement éprouvant. Pour moi bien sur, qui n'était pas au mieux de ma forme et pour David aussi, qui portait le sac de 8 kilos sur son dos depuis 2 jours.
Nous arrivons vers 13h30 à Sapa, sans véritable pause. Quelques larmes marquent la ligne d'arrivée.
Cet après-midi, dodo.

Vendredi 21 septembre – Le sud de Sapa
Tchou Tchou
« Tchou Tchou » est le prénom de la montagnarde avec qui nous avons sympathisé. 42 ans, 5 enfants et 4 petits enfants. Très simplement et avec beaucoup d'humour, elle nous explique qu'elle n'a pas choisi son mari mais que maintenant elle l'aime bien, même si il n'est pas toujours gentil. Elle monte à Sapa tous les jours, dans l'espoir de vendre quelques babioles pour pouvoir financer les études de ses deux dernières filles, 15 et 17 ans. Elle a appris l'anglais auprès des touristes et elle se débrouille plutôt pas mal.

Le trek.
Départ 9h30. Nous sommes une bonne centaine à prendre la route. Le ciel est chargé. Peu à peu, notre groupe se distingue, tout comme les paysages. Le brouillard se dissipe jusqu'à dévoiler des bouts de ciel bleu. La chef de groupe s'appelle Tcho, elle a 17 ans et un caractère bien trempé. « Already ? KEEP GOING ! »
La descente commence doucement mais très vite, le chemin devient boueux et particulièrement glissant. Heureusement que les dames de la montagne sont là pour m'aider. Elles sont au moins une dizaine à descendre avec nous. Nous pouvons apercevoir de nombreuses rizières en terrasse, typique de la région de Sapa. C'est beau. Nous arrivons vers 12h au village de Lao Chay – ethnie des Mong - où nous faisons une pause déjeuner. Nous sommes attablés avec un jeune couple d'israélien. Très sympathiques. Nos accompagnatrices ne perdent pas le nord et en profite pour nous sortir tous leur attirails. « Acheter un petit peu pour moi ».
 Ok pour l'échauffement aujourd'hui. Demain, nous partons pour un trek de deux jours. Sur ce, bon week-end à tous :-)

Jeudi 20 septembre – Arrivée à Sapa
Notre train arrive en Gare de Lao Cai à 4h50. David, qui somnolait au moment où le contrôleur frappait aux portes pour prévenir de l'arrivée imminente, se réveille et me prévient. Sinon, j'étais bonne pour rouvrir les yeux en Chine.
Il fait encore nuit mais nous sentons le changement de climat. Sur le trajet en bus pour rejoindre Sapa, il se met à pleuvoir. En même temps, c'est une la période de mousson en septembre, pour le moment, nous n'avions pas encore vu la pluie. L'arrivée au village se fait dans le brouillard total. Un brouillard à couper au couteau.
Notre chambre située au 5ème étage devrait nous offrir une vue splendide sur la vallée mais, à cet instant, nous ne voyions que du blanc.
Après une douche bien chaude, nous allons prendre notre petit-déjeuner. Dans le village, dit touristique mais qui reste un bon point de départ pour le nombreux treks, nous croisons beaucoup de femmes issues des ethnies montagnardes environnantes. Habillées en tenue traditionnelle, ce sont surtout des excellentes vendeuses de sacs, bracelets et babioles en tout genre. Une vieille nous a même proposé de la drogue ! C'est vrai qu'elle avait l'air à l'ouest...
L'humidité ambiante n'est pas très agréable. Après-midi repos sous la couette (car ça caille dans la chambre), avec biscuits et bon bouquin avant le trek de 15 km qui nous attend demain.
Espérons qu'à notre réveil, la vue soit plus dégagée.
 
Mercredi 19 septembre – Direction Sapa
Nous quittons la baie d'Along pour le nord du nord : Sapa. Pas mécontents de quitter le personnel de l'hôtel qui a laissé son amabilité de côté. Nous profitons une dernière fois de la chaleur et de la baignade dans la baie d'Along car ce qui nous attend va en être tout autrement.  
La région de Sapa située à 1600 m d'altitude est la région la plus froide du Vietnam. On atteint les 0° en décembre et la température moyenne annuelle est de 15°. 
Sapa, ce n'est pas la porte à côté. Il faut d'abord rejoindre Hanoï (1h de ferry et 3h de bus), puis se rendre à la gare ferroviaire principale pour prendre un train qui nous emmène jusqu'à Lao Cai, à la frontière sino-vietnamienne (à environ 1h de bus de Sapa). Il faut compter 9h de train. Nous avions donc décidé de prendre un train de nuit, somme toute plus cher que le bus, mais bien plus sécurisé. Ayant déjà testé la conduite des chauffeurs de bus dans les montagnes, il nous paraissait plus sage d'opter pour le voyage en train couchette.  

Le voyage en train couchette. Le hall d'attente est bondé. Un peu de touristes et beaucoup de locaux. 
Un monsieur, qui se fait passer pour un employé de la gare, nous propose (enfin, nous n'avions pas vraiment le choix) de nous accompagner. Nous le suivons, ou plutôt il nous suit, jusqu'à notre wagon. En fait, et nous le comprenons au fur et à mesure, son intention n'avait rien d'amicale, il voulait juste nous soutirer de l'argent. Une fois débarrassé de lui et de son taux d'alcool plus qu'élevé, nous nous installons dans notre petit nid douillet pour la nuit. 
Heureusement quand même que nous avions demandé des matelas « soft ». Deux filles ne tardent pas à prendre place dans les couchettes du bas. Contrairement à David, j'avais mes boules quies, ce qui m'a épargné les ronflements de l'une d'entre elles.

Mardi 18 septembre – dernier jour sur l'ile de Cat Ba
Première vraie journée farniente.
Enfin... presque. Nous décidons de ne pas bouger, histoire de se reposer un peu avant le trajet d'une journée et demi qui nous attend pour rejoindre le nord, plus précisément la bourgade de Sapa à la frontière chinoise.
Après une grasse mat' (9h00) et un bon petit déjeuner, David reste dans la chambre pour travailler un peu son anglais (conjugaison, verbes irréguliers). Le voilà qu'il reprend tout depuis le début. Il est motivé mais surtout ultra stressé à l'idée de ne pas s'en sortir une fois en Australie.

Pour ma part, aucune envie de faire de la grammaire. Direction la plage donc, afin de profiter encore un peu de la baignade. Un gars me propose d'acheter sa guitare, il a du sentir que j'avais une âme d'artiste...;-) un signe pour que je m'y remette dès notre arrivée à Perth.

Nous consacrons l'après-midi à activer nos contacts en Australie, notamment pour le couchsurfing ; et effectuons des recherches sur le site www.gumtree.com, un tuyau que nous a donné Marie, la Française actuellement en VVT en Australie, pour trouver voiture, job, collocation, ...
Une sorte de "bon coin" australien.

Lundi 17 septembre – Ile de Cat Ba – Parc National
Après les activités nautiques de la veille, nous varions les plaisirs avec au programme aujourd'hui : randonnée dans le parc national.
Un guide local propose de nous accompagner jusqu'au point de vue le plus haut du parc. Environ une heure de montée avec une pente d'environ 20%, pour finir quasiment en escaladant.
Un effort physique notable (surtout pour moi) mais la vue en valait le coup.
A part beaucoup de moustiques et une araignée géante, nous ne croiserons pas d'autres espèces. Les "semnopithèques à tête dorée " (une sorte de singe que l'on trouve uniquement sur l'ile de Cat Ba et dans le sud de la Chine) habitent le parc, mais le guide nous explique qu'il faut partir sur un trek de plusieurs jours pour espérer en voir. Dommage.

En redescendant, David se foule la cheville. Il est donc obligé d'annuler le match qu'il avait prévu de faire avec des vietnamiens rencontrés la veille sur le terrain de foot de Cat ba city. Ce sera pour une autre fois.

Dimanche 16 septembre – Baie de Lan Ha.
Après une bonne nuit, départ à 9h pour découverte de la baie de Lan Ha, au large de Cat Ba.
Nous sommes un petit groupe de touristes, américains, allemands, espagnols et anglais, et bien entendu les moins "bons en anglais". En même temps, on est français, tout s'explique.
Même si on ne comprend pas tout, on rit quand même aux blagues, ça fait mieux.
Non, plus sérieusement, on est vraiment motivé pour progresser. On a donc commencé un petit carnet de vocabulaire. Il nous reste un mois avant de plonger dans un environnement totalement anglophone, pas le choix de s'y mettre donc.

La baie d'Along est réputée dans le monde entier et on comprend pourquoi. C'est tout simplement magnifique. Ou comme dirait les australiens, it's AMAZING ! (accent tonic sur le deuxième A)
Parmi les balades en kayak que l'on a pu faire, celle-ci arrive en tête.


On s'arrête sur des petites criques, histoire de se dégourdir les jambes. On a l'impression que l'eau est encore plus chaude que la veille. David tente d'apercevoir quelques poissons en snork, mais l'eau n'est pas assez limpide.


Samedi 15 septembre – Ile de Cat Ba, baie d'Along
Changement de décor et de climat. Nous avons quitté le temps couvert et brumeux du nord-ouest pour le ciel dégagé du nord-est. La baie d'Along est souvent plongée dans la brume, mais à notre arrivée, nous avons le plaisir de voir le ciel bleu.

L'hôtel que nous choisissons se trouve juste en face le port. La chambre est très correcte – pas d'eau chaude mais bon lit. Nous comptons rester au moins 3 nuits, histoire de se poser un peu ;-)
Au sein de l'hôtel : une agence de voyages et un bar, a priori l'un des plus festifs de la ville. Notre chambre se situe juste au dessus..


Nous avons loué un scoot pour la journée. Découvertes des plages environnantes.
La saison touristique étant terminée, les plages sont quasi désertes, ce qui est très appréciable.
La baignade, après ces 5 jours de road trip, est un réel plaisir, surtout quand l'eau est à 29° :-).
En revanche, elle n'est pas vraiment limpide, donc peu propice au snorkeling. Les masques sont donc restés dans le sac.

Déjeuner au bambou bar, fait en bambou comme son som l'indique, puis visite d'une bonne partie de l'ile au volant du bolide. On observe que l'ile est en plein essor et que les constructions poussent comme des champignons. Pour le moment, les hôtels se situent principalement au niveau du port mais dans quelques années, les complexes hoteliers auront envahis l'ile. Cf. photo ci dessous.
Après avoir piqué une dernière tête, nous allons réserver une excursion dans la baie en kayak et faisons la rencontre de Marie, une française depuis un an en Australie dans le cadre d'un "Visa Vacances-Travail". Nous passons la soirée avec elle, l'occasion d'écouter ses différentes péripéties
et notamment les rencontres qu'elle a pu faire avec les serpents mortels, les crocodiles et les requins... mais bon, elle est toujours vivante donc c'est rassurant.


Vendredi 14 septembre - Bref, on aura mérité un bon bol de riz.
Bref, on s'est levé à 6h45.
7h30, copieux petit-déjeuner (noodles and eggs).
8h15, randonnée de 2h30 dont 40 min dans la montagne.
11h15, on monte dans le bus direction Hanoi.
12h30, le bus est stoppé en raison d'un éboulement de terrain.
13h30, le bus redémarre.
16h, arrivée du bus à Hanoi , changement de gare obligatoire - 1h de taxi et prise de tête avec le chauffeur.
17h15, départ du bus pour  Haiphong.
19h30, arrivée à Haiphong (nord-est du pays) -1h de marche pour rejoindre l hôtel, en pleine nuit avec nos sacs à dos
20h30, arrivée à l'hôtel.

Bref, on aura mérité un bon bol de riz.

Jeudi 13 septembre - Mai Chau
Après 3h45 de trajet dans le bus public et 3 vertèbres de déplacées (de nombreux nids de poules sur la route et un conducteur pressé - Promis, plus jamais je ne critiquerai le STAR), nous voilà au village de Mai Chau, situé a 135 km au nord est d'Hanoi. Un village ou les maisons sont toutes sur pilotis et la principale activité est le tissage artisanal de vêtements. Nous prenons une "chambre" chez l'habitant. Le confort est sommaire mais suffisant. Il fait moins chaud ici car nous sommes au cœur des montagnes. Les environs sont splendides. La randonnée matinale de 2h30 fut notre premier vrai plaisir au Vietnam. Le meilleur (ou le pire) est le moment où l'on observe un monsieur de la montagne cuire un animal, il s'agit d'un chien. Le guide nous explique que c'est très fréquent et qu'ils mangent aussi des chats (merde, j'ai mangé des nems hier....).
Notre séjour à Mai Chau fut agrémenté de 2 chouettes rencontres : un australien de 65 ans, dentiste à la retraite et un philippin de 32 ans, beau gosse et chercheur. 2 voyageurs solitaires. Après une nuit dans la moustiquaire, bercés (et un peu flippés quand même) par les divers bruits de la montagne, nous prenons le bus direction le nord est : la baie d'Along. 
La mission de demain : laver les vêtements car il ne me reste plus qu'une culotte.





Mercredi 12 septembre - Hanoi
Nous avons commencé cette vraie première journée à Hanoi par chercher un autre hôtel, (un que nous pourrons choisir cette fois-ci!). Nous sommes tombés sur une véritable perle. Des prestations de qualité (bonne literie, clim, baignoire, frigo - propreté et calme de rigueur) pour un prix vraiment abordable (16 euros). La chambre aurait presque donné envie de ne jamais en sortir.... surtout à Hanoi. La ville est extrêmement bruyante (les conducteurs n'ont pas oublié leur klaxon) et une minute d'inattention peut conduire à l'accident. En effet, les trottoirs sont envahis par les motos, les marchands, les salons de coiffures improvisés...ce qui nous oblige à marcher sur la route. Autre inconvénient : la pollution. Le guide précise que "l'air contient plus de produits toxiques qu'à Bangkok". On comprend pourquoi les gens portent des masques !!!
Bref, faut y passer, mais pas y rester.




Mardi 11 septembre 2012- L'arrivée au Vietnam
Le trajet.
Après 2h de train, une nuit à Paris (Merci à Cécilou, Tiph et Vinvin pour cette dernière soirée), 12h de vol, 3h d'escale à Kuala Lumpur, et de nouveau 3h de vol, nous voilà enfin au Vietnam. Ce n'est pas la première fois qu'on va en Asie, mais cette fois-ci, le voyage me parut particulièrement long.
Arrivée à 12h30, heure locale, la première chose à faire était d'échanger de l'argent. C'est chose faite. Un sentiment d'opulence quand on nous remet tout ces billets. En effet, 1 euros= 26600 dong.
13h15, nous montons dans le taxi, un des taxis verts, les « officiels » d'après le « Lonely ».
L'aéroport se situe à 35km au nord de la Ville, environ 1h de route pour rejoindre le centre. L'agglomération d’Hanoï nous paraît immense et elle l'est. On parle de 3 700 000 habitants quand même.

L'hôtel.
Nous demandons à rejoindre le « Hanoï Stars Hotels », où nous avions réservé une chambre pour les deux premières nuits. Le conducteur du taxi ne situe pas bien l’hôtel et, surtout, ne parle pas un mot d'anglais. Il passe plusieurs coups de fil, nous passe même quelqu'un en ligne, à priori son patron, à qui nous donnons l'adresse exacte.
Dans la voiture, nous faisons notre première rencontre avec la faune vietnamienne, une sauterelle verte d'environ 10 cm.
Une fois dans la vieille ville, le taxi fait plusieurs demi tours, demande son chemin. Il finit pas nous arrêter dans une rue, qui ne semble pas être celle de l'hôtel. A peine le véhicule immobilisé, un gars ouvre la portière de mon côté, nous baragouine que l'hôtel que nous avions réservé est complet mais qu'il nous emmène dans un second hôtel, faisant soit-disant partie du même groupe. Que les chambres sont mieux, que nous ne serons pas déçus....Je m'assure qu'elles sont au même tarif et me laisse faire, trop fatiguée pour le contredire. David utilise sa réserve d'énergie pour expliquer notre surprise et notre mécontentement. Nous sentons l'arnaque mais nous sommes bloqués. Arrivés dans le fameux hôtel, le personnel est accueillant et nous arrivons finalement à négocier une chambre très correcte pour le même prix. Seul hic, nous ne savons pas où nous nous trouvons... impossible de repérer la rue sur notre plan.

Le premier dîner.
Après une sieste réparatrice de 4h, nous sortons de l'hôtel. Il fait déjà nuit mais la chaleur est toujours harassante. Nous longeons la rue principale, qui grouille de monde et de véhicules, principalement des scooters et motos. Nous nous arrêtons dans le premier restaurant. La serveuse, qui, elle non plus, ne parle pas un mot d'anglais, nous propose une des tables basses sur le trottoir. Les autres clients (uniquement des locaux), sont assis en tailleur sur les tables, nous faisons donc pareil... même si nous ne sommes absolument pas à notre aise dans cette position. Une chose est sûre, le quartier est typique... et la carte aussi. Quoique traduite en anglais, je ne comprends pas la moitié des plats. Pour ce premier dîner, je ne me laisserai pas tenter par du scorpion grillé et choisi une valeur sûre : le concombre. Je pense que j'ai bien fait, car je n'ai pas vomi dans la demi heure, hein David ? Les mini crabes frits ne sont pas passés.

18 commentaires:

  1. Merci de nous faire partager votre périple, bien que Hanoi semble un peu une ville dangereuse , vos récits nous donne quand même envie ! Profitez bien et continuez votre blog on adore !
    gros bisous
    Virginie

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  2. Ravi de vous lire ! Merci pour ces écrits.
    On a l'impression d'être avec vous, quelle aventure...

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  3. Mais c'est qu'ils ont du caractère ces p'tits vietnamiens.... ;-)
    En tout cas, c'est génial de lire le récit de votre périple, on a l'impression de lire un bouquin ! Hâte de lire la suite. Grosses bises à vous deux.
    Mrs Coudrais...

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  4. Très heureux d'avoir de vos nouvelles et de nous faire partager votre aventure. Amélie, tu écris comme une pro et avec beaucoup d'humour. Que ça fait du bien. Merci internet.

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  5. Ce n'est que du bonheur de lire ce blog, on a une petite partie de nous qui partage cette superbe aventure. J'adore! Continuez à nous faire vivre ça !!! ON ADORE GROS BISOUS A VOUS Malo,Steph et Kiki

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  6. Kk à raison quel plaisir de lire vos aventures un vrai roman! C top! merci merci merci! Ne t'arrêtes pas surtout;-)
    À très vite pour la suite de vos aventures. Gros bisous les copains Annou beegood et Ewen (si si 5mois mais l'ipad il gère)

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  7. Chao em, Chao anh !

    Vous me faites rêver!
    C'est chouette de partager un bout de votre voyage avec les ermites des bureaux éclairés à coup d'écran d'ordinateur. Le coup de l'hôtel pas complet et bien mieux, on a tenté de me le faire au Sénégal. la mondialisation quand même ^^. Profitez à fond de voter aventure. LaurentD

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  8. Merci de nous conter vos aventures et de nous faire partager ses magnifiques paysages, on a l'impression d'être un peu avec vous ;) Hâte de lire la suite de vos aventures ! Bisous Vincent et Davina

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  9. C'est génial de vous lire ainsi, on s'y croirait, ça donne envie!!! Continuez! Hâte d'avoir les détails et les photos du trek de 2 jours! Bisous à tous les 2. Nini

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  10. C'est tellement chouette de lire vos aventures. Un peu l'impression de vous retrouver le soir et que vous nous racontez votre journée. Je midentifie à toi avec cette peur de la conduite des chauffeurs de bus !!!
    On vous embrasse très fort
    Antoine et Anne Laure

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  11. what a fucking story...
    It's awesome guys !! your pics are huge !!!
    Helene

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  12. Hello les copains, on pleure encore votre départ :-)
    Ici ce w end marque le début de l'automne, pluie et froid. Autant dire que te voir en maillot dans ton canoë ça ns fout les boules... On imagine bien David maitriser le vietnamien après 8 verres ! On vous embrasse. Des bises

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  13. Vous nous avez embarqué dans votre aventure. Chapeau pour la rédactrice! Bises à vous deux. Marraine.

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  14. Coucou les aventuriers !!! Quel bonheur votre blog, Un vrai plaisir de vivre en direct votre périple vietnamien et de découvrir ce pays. On adore suivre votre feuilleton que l'on attend à chaque fois avec impatience, cela nous donne un peu d'exotisme et nous sort de notre quotidien. A très vite dans le prochain épisode. On vous aime très fort, prenez soin de vous. Gros bisous Les Maguys

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  15. Bravo pour les rouleaux David ! mais je dis Non à la petite sacoche :-)

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  16. Non mais Amélie en maillot de bain !!! Yeah !!! A qd le topless ?

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    1. Ecoute Cyndaïe, si tu veux faire de l'audience tu sais ce qu'il te reste à faire.

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    2. Tu m'étonnes, ca fera #1 sur google.
      Et puis les deux mates canon aussi : Alex va bricoler une spycam — comme il a un peu de temps —  pour mettre dans leurs chambre avec SDB…
      En vendant l'accès, vous pourrez vous passer d'aller bosser.

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